La lettre d'avertissement envoyée par Louisa Hanoune au ministère de l'Intérieur ne semble pas avoir eu son effet, puisque la réunion d'anciens cadres du parti, prévue ce samedi, se tiendra bel et bien à l'hôtel Mazafran, à l'ouest de la capitale. Les services de la wilaya d'Alger ont, en effet, donné le quitus à ce conclave qui viserait, selon ses promoteurs, à la «destitution» de la secrétaire générale du parti ou, tout au moins, à la «proclamation de la naissance d'un tout nouveau parti politique». Des promoteurs qui ne seraient pas favorables au mot d'ordre de non-participation du parti aux élections législatives anticipées du 12 juin prochain, adopté il y a une vingtaine de jours de cela par le comité central, et que Hanoune n'hésite pas à qualifier de «mercenaires à la solde de cercles occultes». Dans une conférence de presse animée à la hâte, mercredi dernier, la secrétaire générale du PT évoquait une demande d'autorisation au nom du parti pour la tenue d'une réunion à l'hôtel Mazafran, à Alger, pour ce samedi. Suite à quoi, un courrier sera adressé aussitôt au wali de la capitale appuyé de la toute dernière conformité des services du ministère de l'Intérieur portant composante actualisée du comité central du parti. Et de parler d'une action en justice que le parti enclenchera prochainement contre ces «mercenaires qui tentent de nuire au parti en connivence avec des cercles occultes, eux qui se prévalent, chacun, d'un cercle de décision». Contacté, hier vendredi, Ramdhane Youcef Taâzibt, cadre dirigeant du PT, affirme avoir pris connaissance de cette autorisation qui, selon lui, sent la «vengeance» vis-à-vis du parti pour sa prise de position à l'égard des prochaines élections législatives anticipées. Et de signifier «ne nourrir aucune appréhension, le parti étant dans la légalité et habitué à ce genre de tentatives de putschs initiées par le même groupe qui a eu à mener vainement, deux coups de force, le premier en 2015 et le deuxième en 2019». M. K.
