Les activités d'importation de marchandises destinées à la revente en l'état ne peuvent être réalisées que par des sociétés commerciales soumises à une nouvelle loi visant l'identification des opérateurs économiques, la professionnalisation de l'activité, et la préservation du consommateur contre les produits non conformes aux normes et à la qualité. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est en ces termes que s'est exprimé le DG du Centre national du registre de commerce, jeudi sur les ondes de la radio nationale Chaîne 1, à propos des nouvelles modifications de la nomenclature des activités économiques de l'import, et l'introduction de nouveaux symboles qui permettent d'éradiquer l'importation anarchique et réguler la profession de l'import de marchandises et la revente en l'état. « Par le passé, les opérations d'importation touchaient plusieurs produits à la fois », dira Mohamed Slimani. Un opérateur pouvait importer des produits divers sans être soumis au contrôle, explique-t-il. Ceci pour dire que le décret exécutif du ministère du Commerce vise à instaurer une nomenclature qui limite l'importation à un seul type de produit. Il s'agit, selon lui, de réguler l'activité, d'identifier les opérateurs économiques, de contrôler la traçabilité du produit, et par-delà veiller au respect de la norme et la conformité du produit. Ces opérateurs économiques activant dans l'activité de l'import de marchandises en l'état ont-ils un délai jusqu'à la fin de l'année 2021 pour adapter leurs registres de commerce à la nouvelle loi du ministère du Commerce ? À ce sujet, Mohamed Slimani est catégorique pour affirmer que l'introduction des registres de commerce à la nouvelle nomenclature des activités économiques est applicable dans l'immédiat, et qu'aucun délai n'est prévu par le décret exécutif du ministère du Commerce. Un portail sur le site électronique du CNRC a été mis à la disposition des importateurs afin de les orienter sur les détails de la nouvelle nomenclature. Par contre, s'agissant des opérations à l'export, il dira que les opérateurs ne sont pas concernés par cette nouvelle décision. Autrement dit, le registre du commerce ne définit pas la liste des produits destinés à l'exportation et l'opérateur n'est pas soumis aux restrictions de la nouvelle loi. Par ailleurs, parlant de l'introduction du registre du commerce électronique, le même responsable fait savoir que le Centre national du registre du commerce enregistre 1 400 000 commerçants, l'équivalent d'un taux de 68%, qui sont passés à la nouvelle formule. Ajoutant, par ailleurs, que plusieurs opérations ont été informatisées afin de faciliter le rapprochement des commerçants des directions de wilayas. À cet effet, il citera l'introduction des registres de commerce « itinérants » au profit des commerçants du sud du pays, et notamment ceux des nouvelles wilayas, afin de leur épargner les déplacements de plusieurs centaines de kilomètres pour prendre attache avec l'administration. A. B.