Après avoir organisé sa conférence nationale des élus, le Front des forces socialistes (FFS) se concentre désormais sur la préparation de son congrès «rassembleur», prévu pour la dernière semaine du mois de septembre prochain. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) – « Nous avons mis en place le dispositif de préparation de notre congrès dans un esprit de rassemblement de tous les enfants du parti», a fait savoir, hier, le premier secrétaire national du parti Youcef Aouchiche. Contacté par nos soins, notre interlocuteur a indiqué que le parti a déjà installé la commission de préparation du congrès national (CPCN), qui est co-présidée par Derguini Abdenour et Sili Ahmed. Cette commission, a-t-il expliqué, est composée de 27 membres. Un tiers a été élu par le conseil national du parti, un autre deuxième tiers est élu par la base militante et le dernier tiers est désigné par l'instance présidentielle du parti et ce, conformément à l'article 35 des statuts et à l'article 38 du règlement intérieur du parti. «Les présidents de la commission vont présenter un plan de l'organisation générale du congrès devant le conseil national, qui sera convoqué prochainement pour approbation. La préparation se fait également au niveau de la base», affirme notre interlocuteur, soulignant que la préparation se fait dans un esprit de «rassemblement de tous les militants du parti lors de ces assises». «Pour nous, la crise organique est déjà dépassée, mais nous souhaitons que le prochain congrès regroupe le plus grand nombre de nos militants. Nous souhaitons organiser un congrès rassembleur», précise encore la même source. Sur le plan politique, le FFS, qui a clôturé, hier, à Béjaïa, sa conférence nationale des élus, considère que «la crise en Algérie est une crise politique de fond, qui nécessite une solution politique et non pas des réaménagements juridique et institutionnel en vue de maintenir ou de restaurer l'ordre autoritaire». Le bon sens exige, aux yeux du parti qui n'a pas participé aux élections législatives du 12 juin, « l'ouverture sans tarder d'un dialogue national inclusif, en mesure d'engager le pays sur le chemin de la construction d'un projet politique capable de consacrer la souveraineté populaire et nationale et renforcer l'unité, l'intégrité territoriale et la cohésion de notre Nation ». « Notre pays a besoin de perspectives réelles et réalistes en mesure de lui ouvrir les voies du changement apaisé, graduel et négocié. Nos concitoyens ne demandent que leur droit d'avoir des droits. Ils veulent disposer librement et démocratiquement de leur présent et de leur avenir. Donnons-leur la chance de s'organiser pour construire le changement», a lancé le premier secrétaire Youcef Aouchiche, à l'ouverture de la rencontre des élus. Il a expliqué que seule une solution politique globale et démocratique permettra l'avènement d'institutions légitimes, stables et pérennes, capables de mobiliser nos concitoyens pour faire face aux défis économiques et sociaux et mettre en échec toutes les stratégies mettant en cause notre intégrité territoriale et notre souveraineté nationale. «Nous demeurons convaincus que seul un dialogue politique permettra à notre pays de retrouver la voie de la reconstruction d'un Etat légitime, fort et juste, en jetant les bases d'un consensus national en mesure de préserver l'Etat national et renforcer la cohésion sociale», a-t-il affirmé. K. A. La statue d'Aït Ahmed vandalisée à Ouacif La statue érigée à l'effigie de feu Hocine Aït Ahmed au centre-ville des Ouacifs, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, en avril 2016, a été vandalisée. Le FFS a dénoncé, hier samedi, «avec force et véhémence», cet acte de vandalisme, appelant à l'identification de ses auteurs. «Les auteurs de cet acte criminel et abject devront être identifiés et punis par la loi. Rien ne peut justifier ni légitimer cet acte de sabotage qui attente à la mémoire de l'un des piliers de la révolution algérienne et précurseur du combat démocratique dans le pays», a lancé Hakim Belahcel, membre de l'instance présidentielle du parti. K. A.