Chute d'un bus dans l'oued El Harrach: Merad rend visite à des familles de victimes à Biskra et Ouled Djellal et leur présente ses condoléances    L'ambassade de Corée en Algérie rend hommage à l'équipe nationale algérienne victorieuse de l'IYRC 2025    Energies renouvelables : M. Arkab reçoit l'inventeur de la valise solaire    Sonelgaz : l'utilisation des nouvelles technologies a permis de faire face à la forte demande d'électricité    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'élève à 62.004 martyrs    Para-Powerlifting / Coupe du monde : l'Algérie remporte six médailles, dont deux en or, à Santiago du Chili    Canicule: la protection civile appelle les citoyens à la vigilance et au respect des conseils préventifs    Oran: 1e édition du festival de gastronomie du 21 au 23 août au complexe "Les Andalouses"    Double anniversaire de l'Offensive du Nord-Constantinois et du Congrès de la Soummam: une illustration manifeste du ralliement du peuple algérien à la Révolution    Tissemsilt: exposition historique à l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid    Orientation des nouveaux bacheliers: la période du 19 au 23 août réservée aux cas particuliers    CHAN 2024: la sélection algérienne achève sa préparation avant le Niger    El-Qods occupée: des colons prennent d'assaut la mosquée d'Al-Aqsa    Mansouri réitère l'engagement de l'Algérie à soutenir les efforts de la SADC    Chute d'un bus dans l'Oued El Harrach: Merad rend visite aux familles des victimes à Biskra, Ouled Djellal, Barika et Khenchela pour présenter les condoléances    CHAN-2024 Le Madagascar qualifié pour les quarts de finale    Ligue 1 : JSK-USMA, MCA-CRB reportés    La Chine cible deux banques de l'UE en représailles aux sanctions liées à la Russie    Plus de 100 000 personnes déplacées    Violences et crimes de guerre contre les Alaouites    Un bébé de 21 mois décède dans un parc de loisirs après avoir été fauché par un train de jeux    Dix jours sans eau, un scandale !    Une femme sauvée in extremis d'une mort certaine après avoir été fauchée par une voiture    Un financement de 200 millions DA pour la réhabilitation des foggaras    Régulation du commerce extérieur ne signifie pas « autorisations administratives »    Premier League : une enquête ouverte après les injures racistes sur le Ghanéen Antoine Semenyo    El Ksour, un joyau millénaire qui défie le temps    Denzel Washington dans le dernier film de Spike Lee    La comédienne Nouria, de la scène à l'éternité    Chute d'un bus dans Oued El Harrach: le ministre de l'Intérieur présente ses condoléances aux familles des victimes    Chute d'un bus dans l'Oued El-Harrach: l'Algérie reçoit les condoléances de l'Ukraine    CHAN 2024: premier entraînement de la sélection algérienne à Nairobi    Le président de la République décrète un deuil national d'un jour    Le plan d'urgence et de secours a été d'une efficacité totale    Quelle est la situation de la coopération Algérie/Italie ?    L'UIPA souligne l'importance du rôle des jeunes    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Parlement, théâtre d'agressions physiques
Tunisie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 07 - 2021

De Tunis, Mohamed Kettou
Les violences au Parlement sont devenues des actes récurrents qui ont atteint, récemment, un point culminant.
Mercredi dernier fut une journée tristement historique pour la Tunisie. Au Parlement, le député, chef de la coalition Al-Karama (Dignité), allié du parti islamiste majoritaire Ennahdha, et un député indépendant ont franchi toutes les lignes rouges en agressant physiquement, en pleine séance plénière, leur collègue Abir Moussi, cheffe du Parti destourien libre (PDL). Celle-ci avait été, de son côté, l'auteure, à maintes reprises, de plusieurs agressions verbales non seulement contre ses collègues députés, mais aussi contre des ministres.
Pour le député démissionnaire du bureau de l'Assemblée, Mabrouk Kourchid, l'agression n'avait rien d'imprévisible alors que l'un de ses collègues indépendants est allé plus loin en affirmant que tout est programmé pour faire taire toute voix de l'opposition. A ce propos, il a été clair en nommant Ennahdha et son président Rached Ghannouchi qui «cherchent à réinstaurer la dictature» dans le pays.
C'était un grave évènement. Car, même si tous les Tunisiens ont pris l'habitude de voir leurs élus s'entre-déchirer à chaque séance plénière, ils ne pouvaient pas imaginer que l'hémicycle du Parlement se transformerait un jour en une arène de combat physique dont la victime serait, de surcroît, une femme. Les réactions condamnant cet acte sont venues de la présidence du Parlement et du gouvernement sans que ni l'une ni l'autre saisissent la justice. Seule la centrale syndicale a demandé l'intervention de la justice. Le président de la République Kaïs Saïed s'est, quant à lui, dit indigné par cette agression ajoutant que «quiconque recourt à la violence doit répondre de ses actes».
Est-ce un appel indirect au ministère public pour intervenir d'autant plus que, selon des spécialistes en droit, de telles agressions ne sont pas couvertes par l'immunité parlementaire ?
Selon les observateurs, le risque est, maintenant, grand de voir cette affaire faire boule de neige. Le plus navrant pour la population, estime-t-on, est que l'actuelle législature n'arrivera à échéance qu'en 2024, soit dans trois ans, période suffisante aux divers blocs parlementaires pour aiguiser leurs armes en prévision de futures batailles. Suffisante aussi pour que le peuple tunisien découvre les véritables intentions de ses élus.
D'autant plus que les deux dernières années, soit depuis l'entrée au Parlement de Abir Moussi (ennemie jurée des islamistes) ont offert l'occasion aux électeurs pour se faire une idée précise du clivage caractérisant la société tunisienne qui vit, actuellement, une période de dichotomie.
À qui la faute ?
Une question qui ne trouve réponse que dans l'évolution de la situation.
En effet, depuis 2011, date du départ de feu Ben Ali, les Tunisiens qui vivaient loin de toutes les manigances politiques, ont découvert, subitement, un intérêt démesuré à la politique et s'y sont investis, corps et âme.
La décision de changer de régime a donné naissance à une Assemblée constituante qui a fini, avec du retard, par accoucher d'une Constitution devenue, rapidement, source de tous les malheurs qui affectent le pays. Du coup, les élus habitués au silence, sous l'ère Ben Ali, et peu ou pas habitués au débat politique, se sont trompés de direction et, surtout, de la nature des prérogatives de la députation.
Au risque de devenir la risée de tous, ils ne font, depuis des années, que s'échanger des diatribes vides de toute référence où allusion à l'intérêt de leurs électeurs et du pays.
M. K.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.