Décès du moudjahid Mohamed Laïd Kobbi    Palestine : appel à former un comité international sur les violations sionistes contre les prisonniers    CRA: plus de 152.000 colis alimentaires distribués durant le mois de Ramadhan    Ghardaïa : Mustapha Ramdane homme de lettre et réformateur apprécié dans la vallée du M'zab    Journée du savoir : la bibliothèque de cheikh Abdelhamid Benbadis remise à titre wakf à "Djamaâ El-Djazaïr"    Signature d'une convention de partenariat entre l'AGIRE et la SEAAL    La stratégie adoptée en matière de formation de l'ANP saluée    Agression sioniste contre Ghaza : 10.000 femmes mortes en martyres depuis le 7 octobre    Affaires religieuses: les structures du secteur garant de la référence religieuse nationale    Magramane reçoit le Secrétaire d'Etat au ministère des A.E de la République de Serbie    Electricité: le projet d'interconnexion du Sud avec le réseau national coûtera 200 milliards DA    Coupe d'Algérie (demi-finales) : tirage au sort mercredi au siège de l'EPTV    Accidents de la circulation: 47 morts et 2017 blessés en une semaine    Tenue à Alger de la 1ere session du Conseil consultatif de l'IATF    Super Coupe d'Afrique de handball (demi finale hommes) : le Ahly d'Egypte remporte le match contre le BM (Congo) 38-21 et se qualifie en finale    Festival du film méditerranéen: 70 nouveaux films en compétition    Quels sont les déterminants et perspectives des cours des hydrocarbures ?    «L'AAPI offre plus de 400 assiettes foncières aux investisseurs»    «Je ne suis pas un héros, je ne suis personne»    Cyclisme : Le Tour d'Algérie 2024 en dix étapes    Championnat d'Afrique de volley    Le correspondant de presse Abdallah Benguenab n'est plus    Rendre nos lois plus claires    Le gouverneur de la Banque d'Algérie prend part aux réunions de printemps à Washington    Début lundi de l'opération de réservation des billets pour les hadjis voyageant avec l'ONPO    Démantèlement de deux réseaux d'émigration clandestine et arrestation de 16 individus    Des travaux d'entretien essentiels engagés dans les quartiers résidentiels    L'Iran a ouvert une nouvelle page de l'histoire en « donnant une leçon » à l'entité sioniste    L'Iran n'a ciblé que des sites militaires israéliens dans le cadre d'une opération « limitée »    Riposte iranienne contre l'entité sioniste : La mission russe auprès de l'ONU relève la «cécité sélective» de l'Occident    L'Algérie célèbre la Journée du Savoir sur fond de réformes profondes    En littérature, les plus grands amuseurs oublient de s'amuser    Volley/ Championnat d'Afrique des clubs : l'ASV Blida domine le Club Espoir de la RD Congo (3-0)    Le président de la République reçoit le vice-ministre russe des Affaires étrangères    Les 101 mots du matériau    Félicitations pour l'Aïd Al-Fitr 1445 2024        Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    L'évanescence de la paix    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les raisons d'un décalage
BILANS OFFICIELS DES CONTAMINATIONS ET REALITE DU TERRAIN
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 07 - 2021

Depuis le début de la pandémie, les bilans quotidiens fournis par le ministère de la Santé ne reflètent pas l'ampleur réelle de la situation épidémiologique. Ces statistiques ne prennent en effet compte que du nombre de contaminations confirmées par PCR et exclut tous les cas confirmés par tests antigéniques ou ceux présentant des symptômes sans jamais se faire tester. Le président du Syndicat national des laboratoires d'analyses privés affirme qu'au quotidien, un laboratoire de taille moyenne effectue pas moins de 50 tests antigéniques en ce moment. Sur ce total, au moins 35 sont positifs. Cela donne une idée sur le décalage entre les chiffres réels et ceux annoncés.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Au tout début de la pandémie, le ministère de la Santé, voulant mettre un terme à la bataille des chiffres, annonçait qu'il avait choisi de ne comptabiliser dans ses bilans que les cas de contamination confirmés par PCR. D'ailleurs, dans ces communiqués, c'est cette appellation qui est retenue, à savoir « bilan des contaminations confirmées par PCR » et non pas bilan des contaminations tout court. Pourquoi ce choix ? Au tout début de l'épidémie, l'OMS avait en effet opté pour ce mode de comptage, estimant que les tests PCR étaient les plus fiables. Résultats ? Ce mode de calcul exclut toutes les personnes dont la contamination est confirmée par test antigénique, les personnes présentant des symptômes sans avoir subi de tests mais également toutes les morts dites «suspectes» et que les médecins mettent sur le compte d'une contamination au Covid-19. Cela explique le grand écart entre les chiffres réels et ceux donnés par les personnes sur le terrain.
Pas plus tard que dimanche, le Pr Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales du CHU Mustapha, affirmait qu'au niveau de ce CHU seulement, 18 personnes avaient trouvé la mort en une seule nuit et que les décès au plan national atteignaient facilement les 100 victimes.
Interrogé au sujet du mode de comptabilisation des cas, le Dr Mizi Oualaoua Yacine, président du Syndicat national des laboratoires d'analyses privés, explique qu'«il n'y a que les tests PCR qui sont comptabilisés mais il faut savoir qu'en ce moment, nous faisons très peu de tests PCR pour énormément de tests antigéniques. Ces derniers ne sont pas comptabilisés. Il n'y a aucun mécanisme de déclaration pour ces tests-là alors que pour les PCR lors de la validation par l'Institut Pasteur, il y a une inscription sur la plateforme mise en place. Tous les tests PCR y sont consignés» et d'ajouter que «les autorités publiques n'ont pas instauré de système ou un outil pour pouvoir déclarer les tests antigéniques similaire au système de déclaration de la PCR. Ces derniers sont enregistrés au fur et à mesure sur la plateforme partagée». Ce qui, dit-il, explique le décalage entre les chiffres officiels et la réalité puisque «un laboratoire lambda fait au minimum 50 tests antigéniques par jour et sur ce total, au moins 35 sont positifs. Si on extrapolait, il y a à peu près 1 000 laboratoires, cela donne une idée du nombre de contaminations. Les laboratoires sont submergés : cela fait quinze jours que c'est du non-stop avec une foule angoissée et un personnel contaminé».
Le professeur Belhadj, médecin légiste et directeur des activités médicales et paramédicales au niveau du CHU Mustapha, s'est déjà exprimé au sujet de ce décalage expliquant que « le ministère de la Santé ne prend en considération que les décès avec PCR positive. Il y a des gens qui arrivent décédés, les médecins, suite à un interrogatoire, dressent un tableau de détresse respiratoire et concluent à une suspicion de Covid-19. L'APC les comptabilise Covid-19 mais pas le ministère de la Santé» ajoutant que «lorsqu'ils sont transmis au ministère de la Santé, ils vérifient si la personne a bénéficié d'une PCR de l'Institut Pasteur. Si un certificat de décès n'est pas accompagné d'une PCR, il n'est pas pris en compte dans le bilan, ce qui explique cette différence importante et significative».
Cette situation explique le grand écart entre ce qui se passe au niveau des structures de santé et les chiffres avancés par le Comité scientifique. Ce qui fera dire à Rachid Belhadj que «les vraies statistiques ne se trouvent pas dans les hôpitaux mais au service de l'état civil, qui délivre le permis d'inhumer».
N. I.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.