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Liban, épopée tragique de la Perle de l'Orient
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 09 - 2021

Le Liban, ce petit poucet du Moyen-Orient, se bat contre la précarité alors que l'on croyait tournée la page d'une guerre civile meurtrière de près de quinze ans. L'on espérait beaucoup des accords de Taëf, dont l'architecte était Lakhdar Brahimi, émissaire du secrétaire général de l'ONU, sous les feux de la critique aujourd'hui quant à la fin de la guerre en Algérie. Avant que le malheur ne s'abatte sur lui en 1975, suite à un grave conflit entre les communautés musulmane et chrétienne, le Liban, la Suisse du Moyen-Orient, était une destination de rêve en particulier pour tous ceux qui désiraient s'éloigner du rigorisme religieux wahhabite étouffant et les mœurs archaïques.
Beyrouth, c'était Las Vegas pour les jeux de hasard, les loisirs débridés très recherchés et appréciés par tous les fortunés de la région. C'était Paris pour l'industrie du livre prospère grâce à des maisons d'édition dynamiques. La présence en force des Libanais au Salon international d'Alger en est la preuve. Beaucoup d'écrivains en herbe allaient à Beyrouth se faire éditer. Une aubaine pour les auteurs arabisants. Bien sûr, le Liban est avant tout un peuple de grande culture, son intelligentsia est présente aussi bien dans le champ politique que dans les arts où de grands noms ont émergé. C'est aussi un pays d'immigration aux quatre coins du monde, de l'Australie aux Amériques du Nord et du Sud, voire les Caraïbes.
La diaspora libanaise (4 millions) à l'étranger est plus importante que celle résidant au pays (3 millions) ! La nation libanaise a ainsi construit son équilibre en dépit de la tutelle de son puissant voisin, la Syrie auquel il est historiquement lié. Et cela pose problème. Présente en force au Liban, la Syrie doit évacuer ses troupes qui régulaient pourtant les rapports de force. Elle doit quitter le pays et pour ce faire, un scénario apocalyptique est monté : le Premier ministre Rafik Hariri est assassiné. Afin qu'il n'en réchappe pas, une tonne de TNT a explosé au passage de sa voiture officielle. Le coupable est vite désigné : Damas qui crie au complot. La réconciliation nationale libanaise, pourtant promise à un bel avenir, n'a plus de valeur que sur les documents signés en 1989. Dès lors, l'instabilité s'installe dans la durée, les milliards promis par les Occidentaux pour la reconstruction du Liban, à leur tête la France, n'ont jamais été suivis d'effet. Les mobiles qui ont conduit à sa séparation de la Syrie éclatent soudain au grand jour : aménager un espace de sécurité à l'Etat sioniste qui brûle d'envie d'en découdre avec le régime de Béchar El Assad, héritier de son père du même nom. À l'inverse de l'Egypte d'Anouar Sadate qui a tôt fait de normaliser ses relations avec l'Etat sioniste, la Syrie est à ce jour en guerre.
Le Liban est ainsi dépossédé d'un soutien de poids, à tout point de vue. Relégué au dernier rang des priorités politiques de la région, saccagé par la guerre civile, le pays subit un manque à gagner terrible qui se ressent aujourd'hui : crise politique récurrente, corruption de l'élite dirigeante, paupérisation accélérée de larges pans de la société libanaise à la limite de la famine. C'est le contrecoup de la guerre Syrie-Etat sioniste d'Israël.
Les pétromonarchies ne s'en émeuvent pas pour autant, elles sont toutes contentes de retrouver le Beyrouh d'antant. Révoltée par tant d'incurie, la grande chanteuse Majida El Roumi lançait, pleine de rage, aux dirigeants de son pays : « Le Liban est bien plus grand que vous ! »
Brahim Taouchichet.


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