Le Président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a donné, vendredi dernier, «un an» à l'entité sioniste pour se «retirer des territoires palestiniens occupés», menaçant dans le cas contraire de ne plus la reconnaître dans les frontières de 1967. Dans son discours virtuel à l'Assemblée générale annuelle des Nations-Unies, le dirigeant a une nouvelle fois appelé le secrétaire général de l'organisation mondiale, Antonio Guterres, à «convoquer une conférence internationale sur la paix». Mais il a assorti cette demande d'une forme d'ultimatum: l'entité sioniste «a un an pour se retirer des territoires palestiniens occupés en 1967, y compris El Qods-Est». «Nous sommes prêts à travailler au cours de cette année à la délimitation des frontières, et à résoudre toutes les questions liées au statut final» de deux futurs Etats israélien et palestinien, a-t-il assuré. «Si nous n'y parvenons pas, alors à quoi bon maintenir la reconnaissance d'Israël sur la base des frontières de 1967 ?», a lancé le Président Abbas. Outre cette menace, il a affirmé que l'Autorité palestinienne saisirait dans un an la Cour internationale de justice de «la légalité de l'occupation des territoires de l'état palestinien». Le processus de paix international pour parvenir à une «solution à deux Etats» est dans l'impasse depuis plusieurs années. 5 Palestiniens tués À noter, par ailleurs, que cinq Palestiniens ont été tués dans des affrontements avec l'armée d'occupation sioniste, en Cisjordanie, hier. Trois Palestiniens ont été tués dans le village de Biddu, à une dizaine de km au nord-ouest d'El Qods (Jérusalem), et deux autres à Borquin, près de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Deux soldats israéliens, un officier et un combattant ont été blessés grièvement durant la nuit dans le village de Borquin, selon un communiqué de l'armée. Le Hamas a confirmé la mort dans les heurts de quatre de ses membres, dont un identifié comme Ahmad Zahran, à Biddu, tous membres des brigades Ezzedine al-Qassam, sa branche armée. De son côté, le Jihad islamique, un autre groupe armé, a affirmé que le Palestinien tué à Borquin, Ossama Soboh, était un de ses membres. APS