Le Qatar se rapproche pour le Brésil, qui n'est plus qu'à deux victoires de la qualification, et l'Argentine compte sur un Lionel Messi enfin épanoui en sélection pour faire un grand pas vers le Mondial-2022 lors des éliminatoires de la zone Amsud qui reprennent jeudi. La «Pulga», qui a enfin marqué son premier but avec le Paris SG la semaine dernière, s'était libérée d'un autre poids cet été avec son équipe nationale, en remportant enfin un titre, la Copa América, après plusieurs échecs en finale. L'état de grâce s'est prolongé lors du précédent rassemblement en septembre, au cours duquel Messi avec 79 buts, a dépassé le «roi» Pelé en tant que meilleur buteur d'une sélection sud-américaine (77). «Ton talent est incroyable», l'avait d'ailleurs félicité le Brésilien. Avec 18 points (5 victoires et 3 nuls), l'Argentine, qui commence son triptyque qualificatif au Paraguay (6e) jeudi, emboîte le pas à un Brésil stratosphérique, vainqueur de ses huit matchs disputés. Et les deux équipes comptent un match en retard, le duel tant attendu entre la Seleçao et l'Albiceleste ayant été interrompu le mois dernier au bout de quelques minutes par l'Agence nationale de vigilance sanitaire brésilienne (Anvisa) qui reprochait à quatre joueurs argentins d'avoir omis de signaler à leur arrivée leur séjour en Grande-Bretagne pour échapper à la quarantaine. Brésil, un leader «heureux» L'équipe d'Argentine a nié ces accusations et la Fifa doit encore décider du sort de la rencontre. Cette fenêtre internationale ne devrait pas être polluée par les problèmes de non-libération des joueurs, le gouvernement britannique ayant autorisé la semaine dernière les internationaux venant de pays sur liste rouge à bénéficier d'une quarantaine allégée à leur retour sur le sol anglais. Quoi qu'il en soit, le rouleau compresseur brésilien (19 buts marqués pour seulement deux encaissés) a déjà quasiment son billet en poche pour le Qatar. Il sera qualifié avant même de recevoir l'Uruguay la semaine prochaine, s'il s'impose jeudi au Venezuela, lanterne rouge, puis dimanche en Colombie. La suspension de Neymar pour avoir reçu trop d'avertissements et l'absence de Casemiro (problèmes dentaires) pour les trois rencontres à venir obligeront, cependant, Tite à modifier certains de ses plans. Derrière les deux géants, l'Uruguay (3e) joue gros jeudi à Montevideo contre la Colombie (5e), toujours privée de James Rodriguez, avant deux déplacements périlleux en Argentine et au Brésil. «Il ne faut pas perdre de points à domicile», a prévenu Edinson Cavani, qui revient en sélection comme son compère de l'attaque uruguayenne Luis Suarez, après avoir manqué les matchs de septembre. L'équateur, quatrième à égalité de points avec la Colombie (13 pts) et à deux longueurs de l'Uruguay, espère lui faire le plein de points contre la Bolivie, avant-dernière. Pour la première fois depuis 24 ans, les équatoriens ne recevront pas en altitude à Quito (2 850 m) mais sur le littoral de Guayaquil. Le dernier match de la 11e journée, jeudi, le «Clasico du Pacifique» entre le Pérou (7e) et le Chili (8e), sera d'autant plus électrique que les deux sélections ont absolument besoin d'une victoire pour espérer revenir dans la course à la qualification. Les Péruviens bénéficieront du retour de Jefferson Farfán, après un an d'absence en sélection, tandis que le Chili sera privé d'Arturo Vidal, suspendu après avoir collectionné les cartons jaunes.