Le ministre de l'Education nationale a repris depuis lundi ses rencontres bilatérales avec les syndicats du secteur. Belabed, qui a lancé, depuis dimanche, la troisième campagne de vaccination au profit du personnel de l'éducation, appelle à l'implication des partenaires sociaux pour sensibiliser les travailleurs sur l'intérêt de la vaccination qui peine à enregistrer des taux acceptables dans le secteur. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La troisième campagne de vaccination contre la Covid-19, lancée dimanche dans le secteur de l'éducation, prend fin aujourd'hui. Cependant, tout comme les précédentes campagnes, cette dernière n'a pas eu le résultat escompté. Le personnel de l'éducation refuse de se faire vacciner. Le premier responsable du secteur a, pourtant, joué toutes ses cartes pour faciliter l'accès du personnel à la vaccination. La semaine dernière, Belabed avait même demandé aux directeurs de la santé de mobiliser le personnel médical pour se rendre dans les établissements scolaires pour éviter le déplacement des enseignants aux unités de vaccination. Il expliquait alors qu'il a été constaté que les établissements scolaires qui ont fait déplacer des médecins pour faire vacciner les enseignants ont enregistré un taux de vaccination plus important que ceux ayant mobilisé les UDS pour la vaccination. Mais malheureusement, faire venir des équipes médicales au sein des établissements n'a pas changé la donne. Boualem Amoura, secrétaire général du Satef, a affirmé, hier mercredi, que c'est toujours le même scénario. Les enseignants ne se bousculent pas pour se faire vacciner et ce, malgré tous les risques encourus, notamment avec la hausse des nouveaux cas de contamination qui ont dépassé, ce mardi, les 400 nouveaux cas. Le nombre d'hospitalisations qui est de 5 000 personnes fait craindre le pire. Dernière carte à jouer, hormis l'instauration du pass vaccinal ou le pass sanitaire pour amener les enseignants à se faire vacciner, le ministre de l'Education nationale appelle les syndicats du secteur à jouer un rôle et sensibiliser sur l'intérêt de la vaccination. En effet, Belabed, qui a repris les rencontres bilatérales, lundi, avec les partenaires sociaux, a demandé leur implication pour réussir la campagne de vaccination des enseignants. Vont-ils jouer le jeu ? « Ce n'est pas notre rôle », affirment les syndicats. « C'est le rôle de l'Etat de faire ce qu'il faut pour réussir la campagne de vaccination. Nous les syndicats, on défend les intérêts moraux et matériaux des enseignants. Lorsqu'on parle des préoccupations du personnel, on ne nous écoute pas et ils demandent notre aide pour la vaccination. Ils n'ont qu'à régler d'abord les problèmes des enseignants, pour la vaccination, c'est un problème national, puisque la majorité des Algériens refusent de se faire vacciner », a déclaré M. Amoura. Faut-il rappeler que le Président Tebboune avait insisté, lors de la réunion du Conseil des ministres de septembre dernier, sur la nécessité de vacciner tous les personnels du secteur de l'éducation contre la Covid-19 avant la rentrée scolaire. Le 22 août dernier, le ministère de l'Education avait lancé, en coordination avec le ministère de la Santé, une large opération de vaccination au profit des personnels en prévision de la rentrée scolaire 2021-2022. Le secteur en est à sa troisième campagne sans succès. S. A.
