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LA BR�CHE ET LE REMPARTDE BADR'EDDINE MILI
L'arch�ologie des sensations
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 11 - 2010

Tout roman raconte une histoire. Cette �vidence n'est pas v�rifiable dans La Br�che et le rempart (Alger, Chihab �ditions, 2009) de Badr'Eddine Mili. Ce ne sont pas moins de trois histoires � avec leurs singularit�s � qui traversent ce premier roman d'une belle �criture fluide et souvent po�tique.
Par Abdellali Merdaci
D'abord, l'histoire de Mustapha Ibnou Salah-Eddine El-Hamad�ne �port� par un de ces vents semeurs de l'automne frissonnant �, ensuite celle de sa terre d'�lection Aouinet El-Foul (La petite Fontaine des f�ves), proche et lointaine p�riph�rie dans une cit� constantinoise, frileusement enferm�e dans son histoire coloniale, enfin, celle du temps qui passe, chant profond, abyssal, o� se d�ploie tout l'art de l'auteur, dans certaines pages afflig�es, nocturne et somptueux. Ces histoires, aux couches s�diment�es, se rejoignent dans l'itin�raire de Mustapha (�Stopha�) El-Hamad�ne, fils de Zouaki (�Bahou�) et de Sidou. On peut bien ressentir, au gr� de la lecture, que Badr'Eddine Mili a projet� d'�crire la formation � toujours typique � de ce qui sera d�sign� dans la litt�rature d'Occident du d�but du XXe si�cle sous le th�me g�n�rique d��histoire d'un jeune homme seul� (dont le mod�le pr�gnant reste le Jean-Christophe [1904-1912] de Romain Rolland) : ni roman picaresque ni �l�gie h�ro�que, tout simplement la repr�sentation d'une vie (presque) exemplaire. Comme dans une biographie, la construction narrative de La Br�che et le rempart est d�limit�e par le cheminement de Stopha, de l'enfance � l'�ge adulte et des lendemains de la Seconde Guerre mondiale � l'an I de l'Ind�pendance. Un long cort�ge d'amertume que n'�puise pas la lib�ration du joug colonial. Ce roman aura-t-il �prouv� dans l'exp�rience de l'auteur son rapport � l'histoire, cette intimit�, par moments si d�sesp�r�e de la vie familiale, et ce trait d�ing�nuit� un rien calcul�e ?
Le roman des �Hra�qs�
On saura gr� aux romanciers constantinois de la post-ind�pendance d'avoir trac� la cartographie litt�raire de leur ville : la rue Charcot et la cit� des Castors pour Salah Fellah ( Les Barbel�s de l'existence, 1969), le Bardo pour Ali Ghalem ( Une femme pour mon fils, 1979, Le Serpent � sept t�tes, 1984), le faubourg Lamy pour Hac�ne Sa�di ( Voyage int�rieur autour d'une g�ographie archa�que du temps, 2009), la rue Nationale et le ravin d'El-Kantara pour Abdelkader Jamil Rachi ( Jours de cendres, 2008) et l'inattendue Aouinet El-Foul pour Badr'Eddine Mili. Insistera-t-on sur la difficult� � faire entrer dans la litt�rature ce no man�s land d'Aouinet El-Foul, blotti entre le terrain Sabatier et les pentes vertigineuses de Sidi M'cid, que seule une colonisation barbare pouvait inventer et tol�rer � la lisi�re de ses beaux quartiers ? Comment ce pays de la peur, �un peu avenue, un peu faubourg, un peu banlieue�, cour des miracles n�e de toutes les cruaut�s de la s�gr�gation urbaine coloniale, qui n'aura vraiment pas chang� en bient�t un demi-si�cle d'ind�pendance, pouvait-il acc�der � l'honneur et � la magie de la litt�rature ? Et plus encore ses habitants. Une cat�gorie de la population de Constantine longtemps marginalis�e et rang�e au rayon du catastrophisme tellurique des �wlid el bled�. La journaliste Karima Toubbiya du Midi Libre a-t-elle consciencieusement �crit le mot qui f�che en titrant une recension � en v�rit� toute gentillette � du roman de Mili �La saga des Hra�qs� ? S'avise-t-on que le qualificatif �hra�qs� (pl. de hriqa, rustre), qui � Constantine n'est pas encore sorti de l'orbe d'une ind�pendance inachev�e, inqui�te. Il convient d'�tre clair : seul le qualificatif demeure honteux, car depuis les ann�es 1960, les �hra�qs� de minorit� dans la ville en constituent aujourd'hui la majorit�, rel�guant aux marges humiliantes les authentiques citadins, les beldis �ben-ben� rapetass�s. Et ils incarnent la r�alit� du gros argent et du pouvoir politique � longtemps arrim� au FLN triomphant pour ne pas go�ter � toutes les viles compromissions avec les partis qui lui ont succ�d� � dans la ville de Constantine devenue un populeux canton d'El-Milia, leur commune d'origine, da�ra de la wilaya de Jijel. Les �hra�qs� aux m�urs communautaires si d�cri�es ? Il ne leur manquait que d'acc�der � la dignit� de personnages de la litt�rature. Avec quel brio Mili les accr�dite dans le roman, non pas dans leur habit de seigneurs d'aujourd'hui, subjuguant l'or et la fortune qui semblent couler en barre de leurs �ch�teaux� rococo du Mansourah, du terrain Bentchicou et de Sidi-Mabrouk sup�rieur, mais dans leurs v�tures v�rol�es et crott�es de mis�reux, aux membres encore engourdis par les rudes hivers pr�coces de Constantine. Badr'Eddine Mili �crit un sombre roman des origines, dans cette terre mar�cageuse d'Aouinet El-Foul qui n'est pas tr�s �loign�e du d�potoir de Zabalet Bou-Elfra�s, cimeti�re de toutes les vanit�s humaines. Premier roman alg�rien � �voquer le ph�nom�ne des migrations de populations suscit�es par la Guerre d'Ind�pendance, La Br�che et le rempart vaut mille th�ses que l'universit� alg�rienne n'a pas su produire. Ce que le roman rapporte des conditions d'installation de ces populations montagnardes d'El-Milia dans les espaces reclus de Constantine est historiquement juste. Les voil� donc dans Aouinet El-Foul, �les Ouled-Ali, les M�chati, les B�ni-Hbibi, les Beni-Sbih, les Beni- Meslem, les Beni Bela�d, les Beni-Fergu�ne, les Ouled Aouat, les Ouled A�doun, les Beni- A�cha�, conduisant leurs cohortes d�racin�es, �cras�es par d'infinis deuils, ravaudant dans d'insens�s r�ves l'honneur de la tribu, comme pour �faire oublier le brouillon de vie et la douleur lancinante que tra�naient des centaines de d�poss�d�s, jet�s par un sort d�favorable dans ce bantoustan�. Aouinet El-Foul en bantoustan ? Acceptons-en l'�trange comparaison, qui n'est pas de trop dans le monde colonial. Badr'Eddine Mili y �l�ve le sanctuaire familial de Dar-Errih (la Maison du vent) et l'histoire peut commencer, avec une premi�re balise fondatrice : l'entr�e des Am�ricains � Constantine, consacr�s par une c�l�bre musiquette caracolante du chanteur marocain Slaoui, le chewing-gum, le chocolat et la gomina � la mode Rudolf Valentino. Soufflaitil aussi dans leur sillage un fol espoir de libert�, vieux comme la d�claration du pr�sident Wilson et le Trait� de Versailles ? Cependant, l'histoire est omnipr�sente, saturant chaque ligne du roman, h�rissant sur la br�che et le rempart de la cit� ses nombreux personnages, ombres jaunies de la conqu�te coloniale, acteurs de la reprise historique dans la m�dina constantinoise, h�ros de la Guerre d'Ind�pendance, mais aussi savants, artistes, �crivains. Ce fourmillement de lieux, de personnages, d'associations, issus de mondes compass�s, impose- t-il � Badr'Eddine Mili une sorte de r�pertoire � en fin d'ouvrage � o� tout sera calibr� dans la pr�cieuse et br�ve notation des destin�es ? L'�vocation de la guerre de Lib�ration est si pr�sente dans La Br�che et le rempart qu'il convient de s'y arr�ter pour observer la persistance d'un tabou constantinois que la recherche historique a bien fini par lever : la guerre ne commence pas dans l'aust�re cit� a�rienne avec ce que les journaux coloniaux � et notamment La D�p�che de Constantine et de l'Est alg�rien de L�opold Morel � d�signaient comme �la Toussaint rouge�. Le narrateur s'interroge : �Qu'est-ce qui venait strier le ciel d'encre de cette nuit d'automne ? Est-ce une com�te fugitive ou le Ph�nix promis qui venait de s'�brouer, renaissant de ses cendres centenaires ?� C'est d'une lumineuse po�sie, mais � Constantine, on n'a m�me pas fait entendre en ce novembre germinal la p�tarade de la chasse aux perdreaux. Mais les effets mesurables sur la ville de la guerre coloniale dans les montagnes du Jijelois redessinent assez t�t, peu avant la fin de l'ann�e 1954, les territoires de l'oppression et de l'exurbanisation. Il faut lire Mili pour en p�n�trer les inextinguibles souffrances.
Les tumultes de l'Histoire
Quelques moments intenses de la formation de Stopha El-Hamad�ne semblent n'avoir �t� �crits que pour le cin�ma, un art qu'il d�couvre avec ravissement dans ce temple quasi l�gendaire du �Cirta� aujourd'hui disparu. Apr�s une courte scolarit� chez le mouder�s Aalamani, Stopha entre � l'�cole Aristide Briand, � Saint-Jean, une �cole fran�aise pour les Arabes. Pressent-il vite et s�rement que son histoire se d�cidera � l'�cole ? D�s lors, il accumule les r�ussites. Il d�croche son examen du cycle primaire avec un bon classement qui lui vaut le lyc�e d'Aumale. Ramassera-t-il, d'ann�e en ann�e, premiers prix et accessits jusqu'� la classe du baccalaur�at qu'il passe dans la section philosophie ? Stopha conjugue Marx, Comte, Durkheim et Weber, les rencontres buissonni�res et les fl�ches de Parthe qui font mouche, et, tout compte fait, ses ultimes ressources dans une premi�re le�on sur les jeux de l'amour et du hasard. La guerre s'ach�ve, convulsive. L'ind�pendance est jou�e dans les rues et places de la cit� dans un grandiose happening. Lucide, Stopha constate que �la ville change de mains�. �L'Alex, l'Excelsior, Le Caf� Riche, le Gambrinus, le Palmarium rachet�s, le Casino �tatis�, le Manoir ferm�, Nossain, le Novelty, le Petit Maltais, Freddy, le Poussin Bleu rafl�s par les repreneurs de la cinqui�me colonne.� Il tombe sur ses derniers jours constantinois comme un fin de r�gne, emportant dans sa cur�e les �tres chers : Ali, Mohamed, Kahlouche, Moussa, Si Messaoud, El-Hadja, Bec de li�vre, Parechoc, Kamel et Dahmane les jumeaux de Dar Edda�kha, Little Big, Guilloume, Si Ali Boudu sauv� des eaux, Sisb�ne, la folle de la baraque, Ch�rifa la cheftaine du Camp, Qala l'Ovni, Dawla le Robin des Bois et El- Haq le corsaire sont enlev�s au pays libre. L'avenir de l'enfant de Dar-Errih s'�crira � Alger. D'autres adresses, d'autres lieux et de nouveaux noms se dressent au fronton d'une vie neuve dans un p�lerinage de n�ophyte : la biblioth�que universitaire renaissant de l'incendie criminel de l'OAS, le port des dockers martyrs, l'Automatic, le Milk bar, la Caf�t�ria, le TNA de Mohamed Boudia, le seul qui appelle l'hommage �mu de l'histoire, d'anciens camarades de l'UGEMA. Mais aussi le palais du Gouvernement, l'Assembl�e nationale, la Maison du peuple, le Commissariat politique du parti, la Villa Joly, r�sidence du pr�sident de la R�publique. Alors seulement monteront pour Stopha les tumultes de l'histoire du pays dans un itin�raire personnel qui s'ach�ve � ou plut�t qui recommence � dans la boursouflure et la d�rision. Le jeune homme seul a �t� sans doute lib�r� par ses engagements personnels dont le plus important a �t� le pari de l'�cole. Le fin mot d'une scolarit� studieuse est d�livr�, comme une chiquenaude, par le professeur Hamriche, responsable au lyc�e d'Aumale, baptis� R�dha Houhou, de la classe d'arabe qu'il enseigne selon la m�thode � consid�r�e au d�but du XXe si�cle comme r�volutionnaire � du professeur Soualah. Mais qui donc en Alg�rie se souvient de Mohamed Soualah et de sa m�thode d��enseignement par l'image et la m�thode directe sans caract�res arabes� ? Et a-ton oubli� � Constantine la silhouette, lourde et massive, du professeur Hamriche � paix � son �me ! - avec son chapeau et sa canne � pommeau nacr� ? Le professeur Hamriche surprend, du c�t� de la Pyramide, le jeune bachelier Stopha et s'inqui�te de son choix d'�tudes sup�rieures. Il lui apprend qu'il a pu d�crocher une inscription en Sciences Po � Alger, juste pour entendre sa r�ponse cinglante : �Sciences Po ! Sciences Po ! Po ! Po ! Po ! Mais mon brave ami, Sciences Po �a n'a jamais nourri son homme.� Comment ne pas entendre cette joyeuse note finale de d�rision ? Fabuleuse f�te des mots, La Br�che et le rempart est une arch�ologie des sensations, denses et touffues, accord�e au ressac du temps et � la m�moire fuyante d'une cit� ensevelie dans ses songes. Dans ce roman, souvent d'une �motion poignante, Badr'Eddine Mili rend Constantine � la litt�rature et la litt�rature � Constantine. Ce n'est pas le moindre de ses m�rites.
A. M.
Rep�res
* Parcours. Badr'Eddine Mili est un pionnier de la Radio alg�rienne o� il fait une carri�re remarqu�e. Journaliste � l'APS. Conseiller en communication.
* Portrait. Rona Merdaci : �Du journalisme au roman historique�, Alg�rie news, 7 juin 2009.
* Entretiens. �C'est un roman historique antir�visionniste�, entretien avec Nabil Belbey, L'Expression, 4 novembre 2009. �Cirta : la saga�. Entretien avec Belkacem Ahc�ne Djaballah, Le Cap, n� 43, 16-31 mai 2010.
* Position d'�crivain. �La langue fran�aise en Alg�rie : fardeau ou butin de guerre ?�, c.r. de Rym Nasri de la pr�sentation publique du roman La Br�che et le rempart� la librairie Chiheb, Le Soir d'Alg�rie, 10 juin 2009. �Le devoir de perp�tuer le message du 1er novembre 1954�, c.r. de Sihem Ammour, La Tribune, 17 mai 2009.
* Critique. N. Krim : � La Br�che et le rempart. Une saga constantinoise�, L'Expression, 28 mai 2009. Sabrinal : �La saga d'une famille constantinoise�, Le Soir d'Alg�rie, 11 juin 2009. Karim�ne Toubbiya : �La saga des �Hra�qs� de Constantine�, Midi libre, 2 ao�t 2009.


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