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DECODAGE
LES RELATIONS ENTREPRISES-BANQUES Et si les banques avaient raison ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 12 - 2010


Par Abdelmadjid Bouzidi
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L�ONS a r�alis� deux enqu�tes trimestrielles (1er et 2e trimestres 2010) sur �la situation et les perspectives dans l�industrie �. Ces enqu�tes sont des interviews d�opinion r�alis�es aupr�s des chefs d�entreprises industrielles publiques et priv�es : 340 entreprises publiques et 400 entreprises priv�es. Les questions pos�es aux chefs d�entreprise ont port� sur les conditions de fonctionnement des entreprises, sur la demande, la main-d'�uvre, la tr�sorerie, l��quipement et les perspectives imm�diates. Globalement, la situation des entreprises industrielles est morose.
Plus morose pour les entreprises publiques que pour les entreprises priv�es et plus d�grad�es pour certains secteurs par rapport � d�autres.
Des capacit�s de production oisives
La moiti� des entreprises publiques industrielles ont utilis� leurs capacit�s de production � moins de 75%. 40% des entreprises industrielles priv�es sont dans ce cas. Il y a donc dans l�industrie alg�rienne des capacit�s de production oisives. Cette situation de sous-utilisation s�explique par plusieurs facteurs, selon les chefs d�entreprise enqu�t�s.
1� Il y a des difficult�s d'approvisionnement en mati�res premi�res. 50% des industriels publics et 22% de ceux du priv� affirment avoir un niveau d'approvisionnement en mati�res premi�res inf�rieur aux besoins. Les ruptures de stock ont occasionn� plus de trente jours d�arr�t de production pour 15% des entreprises industrielles publiques et pour 18% des entreprises priv�es. Est-ce d� au Credoc ? L�enqu�te ne le dit pas.
2� Quand les entreprises re�oivent des commandes, elles n�arrivent pas � les satisfaire : 56% seulement des chefs d�entreprises publiques ayant re�u des commandes affirment avoir pu les satisfaire. Ils sont 86% dans les entreprises priv�es.
Beaucoup d�entreprises ne re�oivent pas de commandes et plus de 87% des chefs d�entreprise du secteur public et 73% de ceux du priv� ont d�clar� avoir des stocks de produits fabriqu�s. Ainsi, malgr� un march� int�rieur captif, la demande adress�e aux entreprises industrielles nationales reste globalement faible (plus faible pour les entreprises publiques que pour les entreprises priv�es). Il est int�ressant de souligner aussi que les entreprises (surtout publiques) qui ont des march�s n�arrivent pas toujours � y r�pondre. Beaucoup d�entreprises n�ont pas de march� et accumulent les stocks. Les entreprises industrielles nationales ne sont pas comp�titives m�me sur le march� int�rieur o�, pourtant, ces deux derni�res ann�es, l�Etat multiplie ses aides directes et indirectes : priorit� accord�e aux entreprises nationales dans la r�alisation des projets publics, commandes de l�Etat de gr� � gr� au b�n�fice des entreprises publiques, encadrement des importations (Credoc), etc.
La main-d��uvre et l��quipement
Ces deux facteurs de production posent quelques probl�mes aux entreprises nationales. Pr�s de 10% des chefs d�entreprise du secteur public et pr�s de 20% du secteur priv� ont cherch� � recruter du personnel d�encadrement et de ma�trise et d�clarent avoir but� sur des difficult�s pour trouver ce personnel. De plus, 27% des chefs d�entreprises publiques et 30% des chefs d�entreprises priv�es jugent que le niveau de qualification du personnel est insuffisant. Dans le domaine de l��quipement, la situation n�est pas meilleure. 62% de l�outil de production du secteur public et 35% de celui du secteur priv� ont connu des pannes d��quipement. Les causes : la v�tust� et le manque de maintenance. �Ces pannes ont occasionn� des arr�ts de travail de plus de six jours pour 76% du potentiel de production du secteur public concern� et plus de trente jours d�arr�t pour 41% du potentiel de production du secteur priv�.� (ONS)
Une productivit� globale des facteurs faible
Nous savions d�j� que nos entreprises affichent une faible productivit� globale des facteurs. L�enqu�te d�opinion de l�ONS confirme cette insuffisance puisque pr�s de 72% des chefs d�entreprise du secteur public et pr�s de 63% de ceux du secteur priv� d�clarent pouvoir produire davantage en renouvelant l��quipement et sans embauche suppl�mentaire de personnel. D�autre part, 15% des chefs d�entreprise du secteur public et plus de 11% de ceux du secteur priv� affirment pouvoir produire davantage seulement en �r�organisant le processus de production sans renouvellement ni extension�. On voit bien ici l�utilit� et la n�cessit� d�un vaste programme de mise � niveau de nos entreprises !
Les probl�mes de tr�sorerie
Les entreprises publiques sont beaucoup plus nombreuses � souffrir de probl�mes de tr�sorerie que les entreprises priv�es (58% contre 17%) Les trois causes cit�es par les chefs d�entreprises qui souffrent de probl�mes de tr�sorerie sont dans l�ordre :
1/ Les d�lais longs de recouvrement de cr�ances.
2/ Les charges obligatoires �lev�es.
3/ Le remboursement des emprunts.
Que peut-on retenir ?
En r�sum�, on peut rappeler quatre observations :
1. L�entreprise alg�rienne est en proie � de s�rieuses difficult�s plus lourdes � supporter pour les entreprises publiques (qui tra�nent un long et lourd passif) que pour les entreprises priv�es.
2. Un d�ficit de comp�titivit� et une faible productivit� globale des facteurs (dus principalement � des �quipements obsolescents, une main-d��uvre qualifi�e en nombre insuffisant, une mauvaise organisation du travail) plombent la rentabilit� financi�re des entreprises alg�riennes.
3. Le programme de mise � niveau doit �tre s�rieusement mis en �uvre et le climat des affaires, plus s�rieusement encore, am�lior� et d�bureaucratis�.
4. Lorsqu�on voit ce tableau clinique de nos entreprises, on est en droit de se demander si, finalement, nos banques n�ont pas raison d��tre prudentes dans leur strat�gie de financement de peur d��tre entra�n�es elles-m�mes dans des difficult�s financi�res (cr�ances douteuses, mobilisations importantes de ressources, etc.). Beaucoup de difficult�s rencontr�es par les entreprises ne mettent pas en cause les banques. Les entreprises ont s�rieusement besoin de plans de redressement interne, m�me si les banques ont, elles aussi, besoin de d�brider quelque peu leur politique de cr�dit pour aider � la r�ussite de ces plans de redressement.


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