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DE QUELQUES HISTOIRES INSOLITES EN 2010
De Tiaret aux USA, en passant par Gen�ve
Publié dans Le Soir d'Algérie le 29 - 12 - 2010

Pour ce dernier num�ro de l�ann�e du �Soir Retraite�, nous avons choisi de partager avec nos lecteurs quelques histoires de retraite et de retrait�s, certaines insolites, d�autres dramatiques, et m�me un t�moignage-fiction mettant en jeu des enfants.
Grasse matin�e obligatoire pour les retrait�s suisses !
Trois cents retrait�s ont manifest� � Lausanne, en Suisse, contre la politique des transports en commun. Ils d�noncent l�abonnement �Senior 9 heures� qui leur interdit de b�n�ficier du tarif r�duit de bon matin pour ne pas surcharger les trains. C�est un refus de la grasse matin�e obligatoire. �Je dois me rendre � une visite m�dicale �, dit l�un. �Je dois partir t�t pour aller faire une marche dans la montagne �, dit un autre. Le probl�me de beaucoup de vieux, c�est qu�ils restent jeunes. Bient�t, les bo�tes de nuit seront envahies par des clients aux cheveux blancs, pleins aux as et bronz�s toute l�ann�e. Les retrait�s n�ont qu�� prendre leur voiture, r�pliquent des actifs. Mais l� aussi, l�horizon se bouche : il est question de priver de permis de conduire les Suisses de plus de 50 ans qui ne passeraient pas r�guli�rement un examen de la vue. L�affaire ne se limite pas aux transports. Le week-end, quand les gens normaux font leurs courses de la semaine, on voit trop de seniors pousser un chariot dans les all�es, pour emb�ter le monde. Le permis de sortir, d�livr� � partir de 9h les jours ouvrables, doit-il �tre �tendu au samedi et au dimanche ?
Recul de l'esp�rance de vie des Am�ricains !
Une �tude men�e par l'universit� Columbia (USA) pour le Commonwealth Fund nous informe de la diminution de l'esp�rance de vie aux Etats- Unis. De 1976 � 2008, l�esp�rance de vie des Am�ricains �tait globalement en augmentation, mais en 2008, l�esp�rance de vie des hommes comme des femmes a diminu� d'un dixi�me d'ann�e, soit 36,5 jours. En effet, les Am�ricains n�s en 2008 vivront en moyenne 77,8 ans, ce qui correspond � un mois de moins par rapport � 2007 (les hommes passent de 75,4 ans � 75,3 ans et les femmes de 80,4 ans � 80,3 ans). Concernant les hommes de 45 ans, les chances de vivre pendant encore quinze ans est en recul compar� � douze autres pays. Autres statistiques, les hommes de couleur noire am�liorent leur esp�rance de vie de deux mois (de 70 ans en 2007 � 70,2 ans en 2008). Ils ont en g�n�ral presque cinq ans d'esp�rance de vie en moins que les hommes blancs. Les premi�res causes de mortalit� sont les maladies cardiovasculaires, les tumeurs canc�reuses, les maladies respiratoires, les AVC (accidents vasculaires c�r�braux), la maladie d'Alzheimer et le diab�te. Les suicides se situent au 11e rang de ce classement. Certains pensent que l'ob�sit� des Am�ricains pourrait �tre une explication � la diminution de l'esp�rance de vie constat�e aujourd'hui. Pourtant, cette situation �tait d�j� d'actualit� en 1975, en comparaison aux autres pays. D'autres pointent du doigt le syst�me de sant�. En effet, les d�penses de sant� par habitant aux Etats-Unis a �volu� deux fois plus rapidement par rapport aux autres pays, entre 1970 et 2002.
La col�re des retrait�s � Tiaret
Combien c�est difficile de percevoir sa pension de retraite, un peu partout dans le pays, presque aucune wilaya n��chappe � cette catastrophe, sans que cela n��meuve particuli�rement les pouvoirs publics. Il n�y a plus de liquidit�s dans les agences postales ! C�est le fl�au de l�ann�e 2010 qui a fait souffrir des centaines de milliers de retrait�s, et rien n�indique d�am�lioration pour 2011. A Tiaret, les retrait�s ont subi de plein fouet cette �p�nurie� de billets de banque, comme en t�moigne le Quotidien d�Oran dans une de ses �ditions ou comment on ach�ve les retrait�s. Plusieurs dizaines de retrait�s ne d�col�rent pas de ne pas pouvoir encaisser leurs pensions en raison d'une p�nurie quasi chronique de liquidit�s qui dure depuis plus de dix jours au niveau de toutes les agences postales de la ville de Tiaret et m�me des autres localit�s environnantes. En effet, la situation est telle que des retrait�s sont en attente de percevoir leurs pensions depuis plus de dix jours, � l'exemple de ce retrait� de l'Education, rencontr� la mine d�faite pr�s du point postal de proximit� Benamara-Djilali sur le boulevard Bouabdelli-Bouabdellah. Un autre retrait�, malade chronique, s'est m�me �vanoui apr�s une attente de plus de quatre heures devant la poste de �Volani� au sud de la ville et a d� �tre �vacu� � l'h�pital. �Il n'y a plus un billet de banque au niveau de toutes les agences postales de la ville de Tiaret�, t�moigne un autre retrait�, qui a fait le tour complet de la ville sans percevoir un rond. Interrog� sur les raisons � l'origine de ce manque d'argent liquide au niveau des points postaux de proximit�, un receveur a indiqu� que la Banque d'Alg�rie les livre en quantit�s insuffisantes depuis plus de deux mois. M�me des banques primaires et la banque du Tr�sor de la wilaya sont � court d'argent, ne pouvant payer plus de 100 000 DA par client.
La retraite � la cr�che ou la lutte jusqu�� la mort !
L�histoire qui suit est une fiction, imagin�e par un �crivain fran�ais � Patrick Besson �, suite � l��norme toll� qu�a suscit� la tr�s mauvaise r�forme des retraites au sein de la soci�t� fran�aise. �A la cr�che Jean- Moulin, le personnel est en �bullition du fait de la gr�ve d�clench�e, ce matin m�me, par un collectif de nourrissons. Interrog� par la directrice, le d�l�gu� des gr�vistes, Arnaud, �g� de 1 an et 9 mois, est arriv�, non sans mal, car il ne s'exprime � l'aide de mots que depuis peu de semaines, � exposer les revendications de ses camarades : �On veut une retraite.� La directrice et le personnel de Jean- Moulin, �mus par une telle d�termination, se sont interrog�s sur la demande des gr�vistes. Le petit Arnaud voulait-il dire que ses condisciples et lui souhaitaient se retirer quelque part hors de Paris afin de se livrer � une m�ditation de type religieux ou autre ?� �Non ! a dit l'enfant avec un air grognon. On veut une retraite pour quand on sera vieux.� N�anmoins, la directrice ne laissa pas ses pensionnaires se joindre � la manifestation contre la nouvelle loi sur les retraites. Elle fut oblig�e, du coup, de faire appel aux forces de l'ordre pour mettre un terme � la gr�ve de la sieste entam�e par les plus �g�s des b�b�s. A la maternelle Andr�-Malraux, m�me topo : le directeur, en sortant de son bureau, se trouva confront� � un sit-in de la plupart de ses �l�ves. Mieux organis�s que leurs coll�gues de Jean-Moulin, car d�j� �g�s de 4 ou 5 ans, ils scandaient des slogans : �On n'apprendra pas � lire si on n'a pas de retraite !� Les ma�tresses, boulevers�es par la peur de l'avenir qu'exprimaient leurs �l�ves, se penchaient vers eux et tentaient de les raisonner. �Vous avez encore du temps avant de penser � la retraite�, leur disaient-elles. Mais les petits n'en voulaient pas d�mordre et beuglaient de plus belle : �Sarko, salaud, les maternelles auront ta peau !� Malgr� leur vigilance, le directeur et les enseignants d'Andr�-Malraux ne purent emp�cher les plus agiles des �l�ves de se m�ler � la manif contre la loi Woerth (du nom du ministre du Travail). A l'�cole primaire d'Estienne d'Orves, l'inqui�tude des �coliers concernant leur retraite �tait encore plus perceptible qu'� Jean-Moulin ou � Andr�-Malraux : ceux-l�, dont certains atteignaient l'�ge de 10 ans, ne se rapprochaient- ils pas dangereusement du moment fatal o� ils devraient quitter leur futur travail salari� et devenir donc un de ces retrait�s que le gouvernement avait dans le collimateur ? La gr�ve avait �t� vot�e par cons�quent � l'unanimit�. Banderoles et tracts �taient confectionn�s dans un enthousiasme non d�pourvu d'angoisse. Parmi les �l�ments les plus radicaux, on �voquait m�me, au fond de certaines classes ou dans les WC tagu�s, la possibilit� d'une lutte arm�e � l'exemple des FARC en Colombie ou des taliban en Afghanistan. Des gens qui, eux, savaient se battre pour leur retraite. Au coll�ge Albert-Camus, c'�tait la panique. Les amis se disputaient, les amoureux se s�paraient. Cette retraite d�sormais si proche et qui semblait s'�vanouir devant leurs yeux comme le mirage d'une oasis dans le d�sert, les ados n'en supportaient m�me plus l'�vocation. �a leur �tait le go�t d'�tudier, de faire du sport, d'aimer, de vivre en somme � l'id�e que leur retraite serait un probl�me. La col�re grondait. Un �l�ve de troisi�me, donc touch� de plein fouet par la question, trouva m�me ce mot d'ordre qui fit par la suite flor�s dans la jeunesse fran�aise : �La retraite ou la mort !�


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