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DES MILLIERS DE NOUVEAUX DIPL�M�S CHAQUE ANN�E SUR LE MARCH� DU TRAVAIL
En qu�te du premier emploi
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 01 - 2011

A neuf heures tapantes, le pr�pos� � l�accueil ouvre les portes de l�antenne du 1er-Mai de l�Agence nationale pour l�emploi. L�Anem, agence de placement publique relanc�e en grande pompe au lendemain des �meutes d�Ouargla, o� de jeunes autochtones manifest�rent contre les pratiques d�agences priv�es ill�gales, semble b�n�ficier de nouveaux moyens.
A quelques centaines de m�tres en contrebas du minist�re du Travail et de la S�curit� sociale, tutelle naturelle de l�emploi depuis que celui-ci n�est plus un acte de solidarit� mais d�abord �conomique, l�agence Anem du 1er-Mai est l�une des plus soign�e. Les locaux refaits � neufs, le parc informatique rutilant et le personnel dispos� � faciliter la t�che aux demandeurs. Et des demandeurs, il ne semble pas y avoir foule en ce matin de mercredi.
Une premi�re exp�rience, SVP !
Nassima B., pharmacienne, est la premi�re � franchir la porte. Elle se pr�sente pour la premi�re fois. Fra�chement sortie de la facult� d�Alger et sans exp�rience probante sinon un stage de fin d��tudes dans l�un des centres hospitalo-universitaires de la capitale, elle appr�hende ces premiers pas dans le monde du travail. Elle a tellement entendu parler de cet univers qu�elle pense que c�est plut�t le �maquis� que de commencer la recherche d�un poste. L�inqui�tude est telle que Nassima, vingt-quatre ans, n�a pu rassembler tout son courage pour venir toute seule solliciter la fameuse carte bleue. Accompagn�e de son p�re, la jeune pharmacienne est n�anmoins consciente que s�inscrire n�est pas une finalit� en soi. �Vous savez, j�ai choisi la pharmacie d�abord par passion mais aussi parce qu�elle pr�sentait ce double avantage de s�exercer en profession lib�rale et au sein d�entreprises de production et de distribution des m�dicaments�, t�moignet-elle, non sans se ressaisir �Mais au fil des ann�es, je me suis rendue compte qu�obtenir un agr�ment �tait tr�s difficile pour ne pas dire impossible. Ils sont d�livr�s au compte-goutte et, �videmment, il faut �tre bien �paul�.� Avec une t�te de premi�re de la classe, Nassima n�est pas peu fi�re d�avoir r�ussi ses dix semestres d�affil�e sans conna�tre le moindre �chec, ne serait-ce qu�une convocation en rattrapage. Mais sur le march� du travail, ce sont d�autres atouts qui pr�valent. �Mon entourage me disait souvent que ce n�est plus l��poque de Pierre et Marie Curie, o� faire de la pharmacie revenait � travailler sur des mol�cules et dans des laboratoires de recherche�, se r�signe-t-elle. Elle ne croit pas si bien dire. D�sabus�e, elle reconna�t � mimot que �les laboratoires veulent des d�l�gu�s et des visiteurs m�dicaux. Ce sont de commerciaux dont ils ont besoin et non de pharmaciens. Ce n�est pas cela qui pose probl�me, mais notre cursus de formation n�int�gre pas les aspects commerciaux�. Un constat qui la met en col�re : �Trouvez-vous normal que la premi�re chose qu�on vous demande dans les entreprises de m�dicaments soit le permis de conduire et la possession d�un v�hicule ?! � Sur un ton ironique, le p�re de Nassima, Messaoud, ajoute : �L�enseignement sup�rieur devrait inclure le permis de conduire dans le dossier administratif d�inscription � la facult� de m�decine.�
�Employeurs : embauchez-moi, j�arrive avec mon salaire !�
Une fois inscrite, notre jeune pharmacienne ne doit surtout pas compter sur l�unique effort de l�Anem. Conseil qu�elle tient de ses pr�d�cesseurs, elle se pr�pare � faire du porte-�-porte aupr�s des recruteurs pour les convaincre de l�embaucher dans le cadre des syst�mes aid�s du gouvernement qui prennent en charge les cotisations sociales et la r�mun�ration. Pour Nassima, il s�agit juste de mettre le pied � l��trier. Fort heureusement, elle n�attendra pas longtemps. Une officine de son quartier de r�sidence propose de la prendre � mitemps. Cela lui permettra d�avoir un petit p�cule pour financer le fameux permis de conduire. Mais son objectif est de poursuivre une post-graduation en pharmacie. C�est l�unique moyen d��merger parmi les milliers de dipl�m�s qui se contentent du premier palier. En attendant, elle se donne une ann�e pr�paratoire avec, en prime, une premi�re v�ritable exp�rience professionnelle. Abla, elle, est cens�e �tre avocate. Mais pour l�instant, elle se contente de pr�parer les dossiers des clients au sein d�un cabinet alg�rois. Au m�me titre que Nassima, elle �marge au filet de l�Anem et son employeur se contente de lui fournir un bureau et une chaise. D�avocate, elle en a, certes, les capacit�s mais, elle aussi, attend le fameux serment pour pouvoir porter la robe et plaider. Pour Abla, le cabinet qui l�accueille n�est pas plus mauvais que d�autres. Il lui sert, au moins, pour cumuler de l�exp�rience et faire ses premi�res armes. �J�arpente les all�es des tribunaux, rencontre des avocats chevronn�s et prends connaissance des probl�mes de soci�t�, dit-elle. �C�est �a l�exp�rience �, finit-elle par se convaincre.
Compl�ment de formation pour doper le CV
Assia approche la trentaine. Malgr� ses nombreuses tentatives, cette psychologue n�a d�exp�rience que ce qu�on a bien voulu lui transmettre � l�universit�. C�est-�-dire une connaissance tr�s th�orique de sa discipline. Et pour cause, les d�bouch�s sont tr�s rares dans cette sp�cialit� o� s�inscrivent chaque ann�e des centaines de bacheliers. Exception faite du secteur de la sant� et de rares postes budg�taires de l��ducation nationale, la psychologie ne b�n�ficie pas d�un grand int�r�t. Pour �chapper � son sort, Assia a d� suivre des formations compl�mentaires, notamment une formation de technicienne sup�rieure en marketing au sein de l�Universit� de la formation continue (UFC). Mais en vain. Dans sa wilaya de r�sidence, Boumerd�s en l�occurrence, les entreprises ne pullulent pas et les taux de rotation sont tr�s faibles. �Les concours de la Fonction publique sont une chim�re. Avant m�me de concourir, vous �tes presque convaincue que le poste est pris� d�plore-t-elle, avant d�ajouter �ma carte bleue ne sert pas � grand-chose�. Ce n�est pas pour autant qu�elle s�avoue vaincue. Bient�t, elle tentera de cr�er une agence de communication dans le cadre du dispositif Ansej. Sana� et Ghania, respectivement dipl�m�es en sciences commerciales et en biblioth�conomie, ont visiblement le sens des affaires. Pour s�en sortir, elles ont suivi des formations compl�mentaires en cuisine et en couture. Plut�t que de chercher �ternellement le bon job, elles se contentent de leur travail � l�administration. Pour elles, c�est une soupape de s�curit� qui permet d�avoir un salaire � la fin du mois. La cuisine et la couture, c�est pour �la fortune �. Exon�r�es de toutes taxes car �tant informelles, la couture comme la cuisine marchent tr�s bien, surtout en p�riode de f�tes. Pour Sana� et Ghania, c�est plut�t le salaire de la fonction publique qui arrondit les fins de mois !


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