Apr�s les quelques �clairages que j�avais voulu porter devant l�opinion publique nationale sur les raisons de votre acharnement contre l�opposition pour discr�diter toute alternative au pouvoir de Bouteflika, je vous attendais, dans le cas o� vous n�auriez pas adopt� une attitude de silence, � r�pondre, entre autres, sur le fait que : 1 - Vous �tes une salari�e de la 4e Internationale, en France. A ce titre, vous �tes affili�e � la S�curit� sociale fran�aise et, poss�dant une r�sidence en France, vous payez un imp�t foncier. Ces informations sont v�rifiables. 2 - Vous avez rencontr� Marine Le Pen, actuelle pr�sidente du Front national en France, dans une r�union pr�sid�e par Saddam Hussein et non pour votre admiration pour l�homme. Par ailleurs, avant de communiquer les circonstances exactes et le contenu de ce regroupement, les relations d�amiti� entre l�ex-pr�sident irakien et le tortionnaire des militants nationalistes alg�riens sont publiques (une simple recherche sur internet r�v�le l�ampleur de cette amiti�, vid�os et commentaires � l�appui). Vous n�avez pas choisi le silence mais la diversion. Concernant l�Otan et votre commentaire sur l�histoire du pays, je vous renvoie � la position de votre organisation, la 4e Internationale. Pendant que le peuple alg�rien subissait la terreur des troupes de l�OTAN, voil� ce que vous discutiez � Paris autour d�une tasse de caf�. Je cite en page IV de la pr�face de votre document(1) �le MNA et ses cadres prol�tariens, expression la plus consciente des aspirations du peuple alg�rien, bien qu�affaiblie par les coups re�us [du FLN] reste debout�. En ajoutant en page 27 de la m�me revue : les dirigeants du FLN mettent en pratique la politique de Staline sur la responsabilit� collective du peuple allemand � la minorit� europ�enne �tant qualifi�e comme une masse r�actionnaire � lanc�rent en 1956 une vague d�attentats terroristes frappant aussi bien et indistinctement les policiers que l�ouvrier europ�en�.Sur ce, �Pierre Lambert [le responsable de la 4e Internationale], exclut de son parti en 1955 tous ceux qui ne sont pas d�accord avec cette position,��.(2) Sur les raisons de cet alignement et le soutien total des trotskystes fran�ais et alg�riens au MNA, Mohammed Harbi, observe : �Le caract�re �prol�tarien�� du mouvement messaliste � que d�fendait en France un parti d�ob�dience trotskiste, le PCI (Parti communiste internationaliste) de Pierre Boussel Lambert ��tait une illusion... L�opposition messalistes/centralistes ne peut donc �tre assimil�e au clivage traditionnel gauche/droite. Une analyse de ce mouvement en termes de classes n��tait pertinente ni avant ni apr�s 1954. Sur certaines questions comme les rapports entre les sexes ou la religion, la base messaliste �tait conservatrice.�(3) Vous voyez bien que je connais l�histoire du combat du peuple alg�rien, les sacrifices qu�il a consentis, les solidarit�s qu�il a suscit�es et �les coups de poignards dans le dos� qu�il a re�us. Je constate simplement que le m�me aveuglement semble aujourd�hui pr�sider � la politique de votre organisation. Enfin, au sujet de la Palestine et du droit du peuple palestinien � b�tir une nation souveraine sur ses terres, vous me donnez l�occasion de revenir, dans les prochains jours, sur ce que fait le RCD, dans ses activit�s, pour aider � l�av�nement de cette perspective et sur la position de votre organisation � ce sujet. Concernant les autres cafouillages dans vos propos, vous auriez �t� plus inspir�e et plus� courageuse en commentant les poign�es de mains d�Ehud Barak, Premier ministre en poste, avec des officiels alg�riens. Nordine A�t-Hamouda, d�put� du RCD, vice-pr�sident de l�APN. 1 Bulletin de discussions, N�2. Document �dit� par le PCI trotskyste - �La v�rit�. 5 rue de Charonne, Paris 11e. 2 Interview de Pattieu Sylvain avant la parution de son livre Les camarades des fr�res, Editions Casbah. 3 Mohammed Harbi, Une vie debouttome1, page 134.
