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LETTRE DE PROVINCE
La presse face � l�injure du p�nal
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 03 - 2011


Par Boubakeur Hamidechi
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En lan�ant un appel � la d�p�nalisation du d�lit de presse, un comit� national (CNLP), d�ailleurs essentiellement compos� de journalistes, a-t- il succomb� � une sorte de corporatisme au moment o� le combat global porte sur le respect des libert�s publiques en g�n�ral parmi lesquelles celle de la presse est comprise ?
Pour notre part, nous ne le croyons pas m�me si, dans la proximit� du mouvement qui se met laborieusement en place, l�on peut penser diff�remment. Car au-del� de toute la subjectivit� selon laquelle est abord�e la question du contenu de nos journaux, il y a imp�rativement leur ind�pendance, en permanence menac�e, qui � elle seule explique et justifie cette initiative, �corporatiste� pour certains. En effet, d�ann�e en ann�e, le constat se fait continuellement depuis 2001, date de la promulgation des fameux articles 144 et 144 bis, sans que l�on parvienne � infl�chir le caract�re liberticide des pratiques du pouvoir politique. Car enfin nul n�ignore que ce ne sont pas les tribunaux qui distinguent en toute ind�pendance ce qui est d�lictueux dans les �crits des journaux de ce qui rel�ve du libre exercice de la critique. Or, c�est ce harc�lement par le biais de lois inf�mes qui doit cesser afin de montrer la nature r�elle du r�gime et d�montrer, par voie de cons�quence, que l�alibi du droit ne fait pas de lui un meilleur r�gime que ceux qui s�vissent ailleurs d�une mani�re brutale. Le temps est peut-�tre venu de mettre fin aux avanies subies par la presse depuis tant d�ann�es. Or, cet objectif est-il simplement r�alisable � travers les canaux de l�ensemble de la soci�t� ou bien exige-t- il une mobilisation sp�cifique dans la mesure o� le palais et ses d�pendances ont d�cr�t� tr�s t�t qu�elle �tait �l�ennemi intime� auquel ils r�serv�rent les m�thodes les plus r�pressives ? Sans aucun doute les journalistes p�titionnaires ont plus d�une raison d�engager le fer imm�diatement. Celui qui doit permettre de d�busquer les mises en sc�ne de l�appareil d�Etat qui ne renonce toujours pas � recourir aux proc�s m�me si de nos jours il espace l�enr�lement des juges. Le processus de culpabilisation des journalistes, qui lui a notamment servi par le pass�, a laiss� des traces dans les r�dactions. Par une sorte de croisade inquisitoire qui soup�onnait dans chaque �crit critique un crime de l�se-majest� il parvint � �roder la pugnacit� de ces journaux surgis dans le foul�e d�Octobre 88. La vindicte inaugurale (1999) du pr�sident en personne (tayabate el hammam) donnera le la � la future instrumentation de la justice. Obs�d� par sa libert� de ton et son relatif affranchissement du briefing officiel, Bouteflika en fera son abc�s de fixation d�s son �lection. Depuis, il usera de tout ce qui lui semblait possible pour la d�consid�rer faute de pouvoir la ruiner dans sa totalit�. Au diktat sur la publicit� institutionnelle, ses ministres en appelleront aux imprimeries d�Etat pour qu�ils soient tatillons sur la solvabilit� de certains titres et pas avec d�autres. Enfin, le point d�orgue de sa chasse sera atteint � travers l�incarc�ration et les amendes en cascades ordonn�es apr�s des simulacres de proc�s. Evoluant d�un mode op�ration � un autre, son pouvoir finit par n�avoir comme moyen de coercition que la judiciarisation de l�exercice journalistique. La crainte qu�une trop grande libert� d�expression lui f�t pr�judiciable le poussa � cet extr�misme qu�il ne manquera pas d�ailleurs d�administrer � certains militants de partis politiques r�fractaires. Apr�s une dizaine d�ann�es d�une pareille gal�re, comment donc ne pas donner acte � cette profession du droit de singulariser ses revendications tout en �tant solidaire de toutes les autres ? Les libert�s �tant indissociables, chacune d�elles est pourtant en l�gitimit� d�agir pour les siennes sans que l�on y voie derri�re la d�marche un quelconque travail fractionnel. C�est au nom de ce combat multiforme que les journalistes parlent justement de cette abrogation. En effet, que valent � eux seuls la libert� de r�union politique ou le droit collectif d�exprimer son d�saccord en l�absence de relais de la communication et la diffusion des dol�ances ? Autrement dit, les libert�s publiques n�existent qu�avec une presse libre de toute contrainte p�nale sinon elles ne d�passeraient pas le seuil des cercles des initi�s. Au stade actuel des enjeux et d�un possible changement de r�gime, la presse et son devenir constituent une carte ma�tresse dans une perspective d�mocratique. Elle exige d��tre d�fendue en priorit�. Elle qui a besoin moins d�avenir politique pour peser que d�un cadre juridique d�p�nalis� saura, par elle-m�me, �viter les ostracismes id�ologiques. A ce moment-l�, nul ne pourra s�aventurer � exiger que l�ensemble des journaux �crivent avec la m�me encre. Pour l�instant, cette presse n�en est pas l�. Elle se bat toujours contre une insupportable f�rule juridique et ne comprend pas que l�on puisse toujours marchander autour de ce pr�alable jusqu�� lui pr�coniser la �patience�. �Attendre�, lui dit-on en guise de lucide sagesse quand il faut justement bousculer l�ordre des choses.


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