Le conservatoire communal de musique Mohamed-Bentaiba de Tiaret, qui a vu na�tre une pl�iade d�artistes, n�est plus ce qu�il �tait, car d�tourn� de sa vocation devant les yeux impuissants de ceux qui ont toujours aim� ce lieu per�u jadis comme un espace d��panouissement par excellence par les Tiaretis. Son utilisation dans la plupart du temps pour des meetings et autres regroupements n�ayant aucun lien avec la chose culturelle aurait certainement suscit� l�indignation de son fondateur et ex-membre de la c�l�bre troupe Safir Ettareb du martyr Ali Ma�chi, le regrett� Mustapha Belarbi en l�occurrence. Nombreux sont les m�lomanes qui y ont fait leurs premiers pas avant de devenir de c�l�bres artistes. Cheikh Abderrahmane, Mohamed R�da, l�une des figures de proue du cha�bi, le pianiste Belarbi Rachid ou encore Tayeb Lakhdar sont la parfaite illustration de ce qu�a produit l�ex-synagogue de Tiaret. Le manque cruel de moyens p�dagogiques figurent manifestement parmi les facteurs ayant conduit cette structure � l��tat presque d�abandon. La situation, aussi d�courageante soitelle, n�a pas dissuad� pour autant le d�vou� Hadj Chaib Djamel, cet enseignant de musique qui se d�brouille comme il peut pour que les m�lodies du piano et de la guitare continuent � retentir. Tout r�cemment, soit jeudi dernier, et comme pour lancer un d�fi en signe d�attachement � sa passion, il avait organis� au titre d�un test de r��valuation pour le compte du troisi�me trimestre, une c�r�monie conviviale permettant � ses disciples de d�voiler leur savoir-faire sous les applaudissements incessants d�un public nombreux. C��tait �galement un appel pressant pour que le conservatoire retrouve ses lettres de noblesse.