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DECODAGES
TRIPARTITE DU 28 MAI Un signal positif mais beaucoup reste encore � faire
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 06 - 2011


Par Abdelmadjid Bouzidi
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La tripartite qui vient de se tenir a �t� incontestablement diff�rente de toutes celles qui ont pu se tenir jusqu�� pr�sent : un seul point �tait inscrit � l�ordre du jour : �D�battre des voies et moyens de renforcer le soutien � l�entreprise et de conforter l�environnement de l�investissement.� La seconde originalit� de cette tripartite est qu�elle a mis en place huit groupes de travail qui doivent d�poser leurs conclusions et leurs recommandations � la 14e session qui se tiendra en septembre 2011. L�ensemble des groupes de travail sont d�di�s � l�entreprise et notamment � l�am�lioration du climat des affaires. La politique de l�offre � laquelle nous appelions depuis longtemps va-t-elle voir enfin le jour ? Les moteurs de la croissance autres que la d�pense publique vont-ils enfin �tre allum�s ?
L�intention est l�. Il reste � la concr�tiser et le chemin est encore long. Il passe par un soutien franc � l�entreprise priv�e et son accompagnement dans une dynamique d�investissement, de production et d�exportation. Bien �videmment, les entreprises publiques ont toujours un r�le important � jouer. Mais le gouvernement ne doit plus n�gliger l�entreprise priv�e et doit m�me faire le pari des investisseurs nationaux et �trangers. Dans le domaine industriel, nos entreprises publiques doivent ouvrir leur capital dans le cadre d�une strat�gie d�int�gration aux cha�nes de valeur internationales que d�veloppent les champions mondiaux qui externalisent, se d�localisent � la recherche de march�s et de main-d��uvre moins co�teuse.
Des entreprises combinats ou plut�t des PME/PMI ?
A l��re de �l�entreprise sans usines�, de l�out sourcing, de la sous-traitance, des �call centers� devrions-nous en Alg�rie revenir � l�industrialisation de type sovi�tique organis�e en grands combinats et recherchant les effets taille ? Devrions-nous continuer � solliciter, comme acteur principal de d�veloppement d�abord et avant tout, l�Etat malgr� l�inefficacit� dont il a fait preuve, ici et ailleurs, en mati�re de gestion sans contrainte, de calcul �conomique et de recherche de comp�titivit� ? Ne devrions-nous pas plut�t lib�rer les initiatives, d�velopper l�esprit d�entreprise, mobiliser les capacit�s entrepreneuriales ainsi que l�importante �pargne des op�rateurs priv�s ?
Mettre en �uvre un v�ritable �plan PME/PMI priv�es�
L�Alg�rie attend toujours son �small business act�, sa loi en faveur de la PME qui soutient nos petites et moyennes entreprises et les aide � devenir des �gazelles�, c�est-�-dire des entreprises innovantes et � forte croissance, comp�titives � la fois sur le march� int�rieur et sur les march�s d�exportation. Un �small business act�, c�est bien �videmment autre chose qu�un simple programme de mise � niveau ou un petit minist�re de la PME (qui n�existe d�ailleurs plus !). Une loi en faveur des PME (un �plan gazelles�, diront les Fran�ais, un �small business act�, disent les Am�ricains), c�est une s�rie de mesures et d�actions en faveur de la petite et moyenne entreprise. En 1953, le gouvernement am�ricain adopte et met en �uvre le �small business act� qui est un programme d�di� � la petite entreprise et qui stipule que �le gouvernement doit aider, conseiller et prot�ger dans toute la mesure du possible, les int�r�ts de la petite entreprise� (qui a dit que les USA sont La Mecque du lib�ralisme ?!). C�est bien le gouvernement am�ricain qui a mis en place de nombreuses aides en faveur des petites entreprises priv�es et qui a cr�� la �small business administration� employant 3 000 agents et dirig�e par un membre du cabinet du pr�sident am�ricain, administration charg�e de l�application du programme d�aide � la PME. Ces aides touchent � quatre volets :
1- L�acc�s aux march�s publics
La loi impose que les march�s publics inf�rieurs � 100 000 dollars soient mis de c�t� pour �tre r�serv�s aux petites entreprises. Ainsi, 62 milliards de dollars sont attribu�s annuellement aux petites entreprises sur un total de 200 milliards de dollars pass�s par l�Etat f�d�ral. L�administration du small business d�livre pour ce faire et � ce titre aux PME un certificat de comp�tence qui atteste de leur capacit� � soumissionner.
2- La d�fense des PME
Au sein de l�administration small business, il y a un bureau de d�fense de la PME (Office of advocary) mandat� pour �tre �les yeux et les oreilles� des PME. Ce bureau propose des dispositions en faveur des PME. Il est aussi le porte-parole des PME quand elles rencontrent des difficult�s.
3- La formation, le conseil, l�assistance
La SBA (administration) d�veloppe de tr�s nombreuses actions pour former et conseiller les chefs d�entreprise. Il a �t� mis en place 57 centres d�di�s � ces missions. 13 000 formateurs, essentiellement d�anciens dirigeants d�entreprise � la retraite, exercent dans ce cadre.
4- Les aides au financement
Le gouvernement am�ricain, par l�interm�diaire de la SBA, met en place des programmes financiers qui r�pondent aux besoins des petites entreprises. Il s�agit principalement de garanties de pr�ts (quelque 11 milliards de dollars annuellement) et de soutien � l�industrie du capital risque par le biais du programme SBIC (Small Business Investment Act). Le �small business act� a largement contribu� au d�veloppement des PME et les Etats-Unis disposent de 22 millions de petites entreprises qui emploient 52 % de la population active et contribuent pour 50 % du PIB. Ces PME ont cr��, depuis 1993, 10 millions d�emplois nouveaux. Pour sa part, et s�inspirant de l�exp�rience am�ricaine, la France a mis en �uvre en juillet 2006 le plan �gazelle� d�di� aussi aux PME (de 20 � 49 salari�s). Les pouvoirs publics fran�ais ont constat� une faible croissance des PME et ont pu identifier trois probl�mes :
1- Pour atteindre ces objectifs de croissance, une PME doit recruter. Le march� du travail en France �tant peu flexible, l�entreprise a peur de prendre trop de risques (difficult�s � licencier si le carnet de commandes se r�duit).
2- Il n�y a pas d�encouragement fiscal pour soutenir les PME qui veulent augmenter leur taille et d�velopper leur potentiel de croissance.
3- Les banques ne suivent pas et n�assistent pas les PME en croissance qui rencontrent de nouvelles contraintes et qui souffrent de d�lais de paiement trop longs.
L�objectif du �Plan gazelle� en France est de travailler � faire �merger des PME innovantes et comp�titives par un accompagnement de l�Etat. Il y a alors de la part de l�Etat
a) un soutien financier � l�innovation ;
b) une assistance conseil. L�Etat a arr�t� des mesures concr�tes d�aide aux PME innovantes (�les gazelles�) qui sont :
1/ gel de l�imp�t sur les soci�t�s ;
2/ possibilit� de d�caler le paiement des cotisations sociales des salari�s nouvellement recrut�s ;
3/ remboursement imm�diat du cr�dit d�imp�t-recherche.
De plus, un soutien financier public est accord� aux �gazelles�. Des �Small Business Investment Compagnies� (SBIC) inspir�es des mod�les am�ricain et anglais et qui rassemblent pouvoirs publics et op�rateurs priv�s assistent financi�rement les PME dont les d�lais de recouvrement de cr�ances, trop longs, freinent consid�rablement les capacit�s de d�veloppement. Les ressources des SBIC sont constitu�es de capitaux collect�s par emprunts obligataires dont le principal et les int�r�ts sont garantis par l�Etat. De plus, les banques et les compagnies d�assurances font des apports. �Small Business Act� aux USA, �Plan gazelles� en France, � quand notre �Couloir vert PME� ?


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