Les Alg�rois se sont habitu�s, depuis des mois, � la m�me sc�ne qui se r�p�te tous les samedis matin. Une sc�ne qui fait, d�sormais, partie de leur week-end. Ali Yahia Abdennour, pr�sident d'honneur de la CNCD (Coordination nationale pour le changement et la d�mocratie) et ses amis sont l�, comme d�habitude, en face du rond-point la Concorde, � quelques m�tres de l�h�pital Mustapha-Pacha, encercl�s par les policiers qui leur interdisent d�avancer, de marcher. Pour les �trangler. Pas de banderoles, pas d��tendards, juste un groupuscule de militants. D�autres agents de l�ordre forment une rang�e qui emp�che l�acc�s � l�h�pital aux manifestants. En tout, un peu plus d�une dizaine de personnes s�est rassembl�e hier, une nouvelle fois, pour exiger le changement. Le changement du pouvoir. Pour faire pression, le groupuscule crie des slogans hostiles au pouvoir, les policiers r�agissent, ils resserrent leur lien, leur cercle et assi�gent de plus belle les protestataires, � peine visibles dans le bruit de la capitale. Par curiosit�, des badauds s�arr�tent pour suivre l��v�nement, rendant ainsi plus difficile la t�che des journalistes, des photographes et des policiers.