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DECODAGES
Reconstruire et reconqu�rir le march� int�rieur avant de chercher � exporter
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 10 - 2011


Par Abdelmadjid Bouzidi
[email protected]
Une question qui taraude nombre de concitoyens, et pas seulement les sp�cialistes, et d�ailleurs aussi beaucoup d�analystes �trangers : pourquoi diable l��conomie alg�rienne n�arrive-t-elle toujours pas � entrer dans ce fameux �apr�s-p�trole �, � se diversifier et � participer activement, productivement � l��conomie mondiale ? En effet, pourquoi n�arrive-t-on pas � construire une �conomie dynamique, productrice de richesses et d�emplois, une �conomie qui exploite son �norme potentiel pour rejoindre rapidement le groupe des �conomies �mergentes ?
L�Alg�rie a bien s�r un probl�me d�institutions, c�est-�-dire de r�gles � respecter, de comportements � acqu�rir par les acteurs de l��conomie, de valeurs � suivre. Il y a aussi un probl�me d�organisation du syst�me �conomique et de choix clair � arr�ter entre �tatisme, �conomie de march� �libre et ouverte� ou �conomie mixte alliant Etat et march� selon le bon principe �autant d�Etat que n�cessaire, autant de march� que possible�. Nous avons d�j� eu � traiter de cette question. Il faut bien reconna�tre que l�Alg�rie n�a pas encore d�cid� de l�option � suivre une fois pour toutes et que nous assistons tant�t � quelque ouverture, tant�t, au contraire, � un bonapartisme, o� l�Etat est omnipr�sent. Mais l�Alg�rie a surtout � r�gler la question du r�gime de croissance � d�finir et � mettre en �uvre. Poursuivre dans la voie actuelle faite de d�pense publique abyssale, d�investissements, d��quipement financ�s par l�Etat, de redistribution et transferts sociaux n�est �videmment pas soutenable sur le moyen/long terme.
Ce que devrait �tre notre nouveau r�gime de croissance
Une croissance �conomique robuste et durable ne peut se r�aliser qu�en se fondant d�abord sur le march� int�rieur. La crise �conomique mondiale actuelle nous le rappelle avec brutalit�. Ceci ne signifie pas qu�il faut tourner le dos aux exportations mais celles-ci, pour se d�velopper, supposent r�gler les contraintes de comp�titivit� qu�on ne peut d�passer que sur un d�lai assez long (la remarque est encore plus valable pour l�Alg�rie). Dans notre pays, un march� int�rieur existe et s�est construit difficilement dans le sillage des efforts consid�rables d�investissements, notamment industriels, r�alis�s dans les ann�es 70 (les deux plans quadriennaux notamment) et d�une salarisation massive de la force de travail. Il faut cependant souligner qu�aujourd�hui :
1/ Ce march� se r�duit de plus en plus.
2/ Ce march� est capt� par les produits import�s par manque de comp�titivit� de la production nationale et par les effets de la rente qui favorise plus l�importation que la production nationale (syndrome hollandais).
Il faut ajouter que ce r�tr�cissement du march� int�rieur n�est pas compens� par quelque march� d�exportations puisque celles-ci sont insignifiantes.
Probl�me : comment reconstruire notre march� int�rieur ?
Les choix �conomiques de ces deux derni�res ann�es s�inscrivent bien dans une tentative de r�ponse � cette question : encadrement des importations, mise en �uvre de mesures d'une politique de pr�f�rence nationale, politique de redistribution et de transferts sociaux, politique d�emplois aid�s favorable � la consommation. Le gouvernement semble avoir opt� pour le protectionnisme, le patriotisme �conomique comme on dit aujourd�hui. On doit rappeler que la reconstruction du march� int�rieur peut se faire par deux voies.
1/ En contexte d�ouverture �conomique, pour produire leurs effets, les aides de l�Etat n�ont de sens que si la bataille de la comp�titivit� est gagn�e par nos entreprises pour que la production nationale puisse pr�server ses parts de march� et en gagner de nouvelles face � la concurrence des importations. On voit bien que cette voie est pour l�instant impraticable pour notre pays tant notre retard dans les domaines de la performance et de la comp�titivit� est grand.
2/ La seconde voie est celle du protectionnisme et de la pr�f�rence nationale. C�est la voie dans laquelle semble s�engager le gouvernement (encadrement des importations, pr�f�rence nationale (favoriser les entreprises nationales dans la course aux march�s publics), revalorisation salariale et transferts sociaux, mon�tarisation des emplois aid�s�)
Une telle voie, en contexte de mondialisation de la production et de l��conomie bride l�efficacit� de nos entreprises et �touffe la comp�titivit� de notre �conomie. De plus, investissements publics financ�s par l�Etat, redistribution et transferts sociaux supposent l�existence de ressources financi�res illimit�es et p�rennes. Ce qui, �videmment, est loin d��tre le cas chez nous. Cette voie est donc insoutenable financi�rement. On voit bien que le probl�me n�est pas simple : poursuivre dans l�ouverture sans comp�titivit� va produire d��normes d�g�ts dans le tissu �conomique national. Revenir au protectionnisme, � l��re de �l�industrie naissante� va nous endormir (soporifique) et nous faire oublier que nos capacit�s de financement bas�es strictement sur les hydrocarbures sont limit�es, et plus limit�es qu�on ne le croit (�puisement des ressources d�une part mais surtout augmentation rapide de la demande nationale en hydrocarbures pour nos propres besoins) d�autre part. Aujourd�hui, plus qu�hier encore, il s�agit pour nos d�cideurs d��tre tr�s vigilants face au �pi�ge de la rente p�troli�re�. Sans aller jusqu�� consid�rer nos hydrocarbures comme une mal�diction, il faut rester vigilants quant au pouvoir soporifique du p�trole. Tout cela a �t� maintes fois dit et �crit y compris par le pr�sident de la R�publique ou le Premier ministre. Aujourd�hui, il faut progresser dans le �comment faire�.
Le nouveau r�gime de croissance pour l�Alg�rie. Deux directions :
1) Reconstruire le march� int�rieur. Cinq s�ries de mesures sont � mettre en �uvre.
a/ Encadrer les importations en distinguant celles n�cessaires au fonctionnement de l�outil de production et celles qui concurrencent cette production nationale.
b/ Stimuler la consommation en facilitant les cr�dits � la consommation des produits nationaux (si vous achetez national vous avez acc�s aux cr�dits de consommation)
c/ Soutenir l�investissement priv� national PME/PMI
d/ Stimuler la politique de salarisation de la force de travail et poursuivre dans les programmes d�emplois aid�s.
e/ Poursuivre dans la politique redistributive et de transferts sociaux.
La seconde s�rie de mesures doit aider �
2) Sortir sur les march�s ext�rieurs
La reconstruction du march� int�rieur ne doit pas se faire au d�triment d�une politique soutenue d�exportation hors hydrocarbures. Celle-ci ne peut se concevoir sans une politique r�solue d�attractivit� (� l�oppos� de la d�marche actuelle vis-�-vis des IDE). Pour devenir exportatrice, notre �conomie doit :
a/attirer de plus en plus d�investissements directs �trangers (IDE) ;
b / d�velopper une strat�gie de partenariat externe priv� national-priv� �tranger, public national - priv� �tranger ;
c/ d�velopper des programmes de r�alisation de joint-venture avec des champions r�gionaux et mondiaux.
Si on pouvait �tre bref dans un domaine o� la simplification est � �viter, on pourrait tenter de r�sumer le programme en deux s�ries d�actions :
1/ Revenir � l�industrialisation par substitution d�importation.
2/ Pr�parer s�rieusement l��conomie � engager la dure bataille des exportations hors hydrocarbures. La t�che n�est pas simple mais elle est r�alisable et largement � notre port�e.


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