L�association Macha�l Chahid en coordination avec le Club culturel des Moudjahidine, a organis�, jeudi, � Alger, une conf�rence historique en hommage au martyr Abderrahmane Mira, assassin� le 6 novembre 1959. Ses fils et ses amis sont venus relater la vie du chahid. Salima Akkouche � Alger (Le Soir) � Qui est mieux plac� que son fils, Tarek, pour parler de l�homme qu��tait Abderrahmane Mira ? Fier d��tre la prog�niture de ce combattant de la r�volution, Tarek Mira �voque encore avec �motion les souvenirs qu�il garde de son p�re. �Mon p�re �tait, certes, un homme dur mais il avait un c�ur tendre�, le d�crit-il. Tarek, qui avait 12 ans quand son p�re a �t� assassin� lors d�une op�ration militaire fran�aise, ne cache pas sa col�re. �Mon p�re a �t� trahi par les siens�, accuse-t-il. Qui sont-ils ? L�intervenant refuse de d�voiler, pour le moment, les noms. Cependant, menace-t-il, la r�v�lation publique de ces personnes n�est pas � �carter. Familles, amis, moudjahidine et de nombreuses personnalit�s �taient pr�sents � l�occasion de l�hommage rendu par l�association Macha�l Chahid au martyr Abderrahmane Mira � l�occasion de l�anniversaire de son assassinat. Sma�l Mira, son deuxi�me fils, qui reconnut ne pas avoir de souvenirs de son p�re, vu son jeune �ge au moment de sa mort, raconte que les adversaires de Abderrahmane Mira consid�rent celui-ci comme l�un des hommes les plus valeureux de l�ALN. �Sa mort a �t� annonc�e dans les diff�rents canards �trangers�, rappelle- t-il. Originaire de la commune de Tazmalt, dans la wilaya de B�ja�a, Abderrahmane Mira est n� en 1922. Il perd son p�re � l��ge de quatre ans. Apr�s son service militaire, il est parti travailler en France dans la m�tallurgie. Son penchant pour la politique fait qu�en 1947, il int�gre le parti ind�pendant du Mouvement pour le triomphe des libert�s d�mocratiques (MTLD). Il rentre en Alg�rie au d�but de la R�volution, en mai 1957, et constitue alors les premiers maquis dans la vall�e de la Soummam. !�Il part ensuite en Tunisie o� il occupe le poste de contr�leur militaire aux fronti�res. Quand le Conseil national de la r�volution alg�rienne (CNRA) avait besoin d�effectifs, il revient en Alg�rie, � la veille de la mort du colonel Amirouche, et fut ainsi d�sign� commandant par int�rim par ce dernier. Mira exer�a comme chef des Wilayas VI et III jusqu'� sa mort lors de la grande op�ration jumelle dans la r�gion de Chellata, dans la wilaya de B�ja�a.