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Vouloir salir nos h�ros � tout prix r�v�le la mis�re de l�esprit
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 12 - 2011


Par Ouali A�t-Ahmed, ancien officier de l�ALN
Dans ses livraisons du mardi et mercredi 6 et 7 d�cembre, Le Soir d�Alg�rie a publi� deux articles sign�s de Mohamed Maarfia et de Ch�rif Mehdi. Si le second a fait preuve d�une remarquable clart� et d�une logique quasi-parfaite dans ses r�v�lations, bien que des zones d�ombre, notamment la part de responsabilit� de Ahmed Ben Bella, alors pr�sident de la R�publique, dans l�op�ration honteuse et avilissante d�exhumation, r�inhumation et s�questration �� la sauvette� des corps de deux h�ros nationaux Si Amirouche et Si El-Houas, le premier � Mohamed Maarfia � par contre, s�est fourvoy� dans des sp�culations aussi mensong�res que grotesques et des contre-v�rit�s flagrantes et indignes, d�autant plus qu�il se pr�tend avoir �t� membre du secr�tariat du PC de la Wilaya I historique.
Aussi, devant toutes ses supputations et insanit�s qui ne font que salir sa personne, et par devoir de m�moire, je ne saurai me calmer et remettre mes nerfs en place, il m�est agr�able de porter haut ma voix, par le biais du m�me quotidien, afin de mettre les points sur les �i� (s) et apporter des �clairages � certains points dont l�auteur, par malhonn�tet� intellectuelle ou tout simplement par m�connaissance, ne fait que transposer la sph�re politique politicienne sur le champ historique. La premi�re distorsion et la plus niaise est relative � la contradiction se rapportant � l�objet du d�part des deux h�ros vers la Tunisie : d�un c�t�, il souligne que le chef de la Wilaya III historique y �tait convoqu� pour rendre compte de �la bleu�te�, de l�autre, il dit que les �3B� s'�taient mis � serrer les rangs d�s qu�il y avait menace sur leur pouvoir, de la part des deux colonels. Cette contradiction d�montre, � elle seule, que l�article n�est r�dig� que pour brouiller davantage la voie menant � l��criture de l�histoire de notre pays dont nos jeunes g�n�rations ont aussi soif que faim. Ce n�est pas en falsifiant l�histoire qu�on b�tit et consolide les assises d�un pays. Ce n�est pas en d�truisant ses rep�res qu�on le d�veloppe et le fait avancer vers un avenir radieux. Ayant crapahut� dans le maquis, par les monts et les vaux, ayant g�r� des PC du secteur � la Wilaya, en passant par la r�gion et la zone, je suis � m�me de conna�tre bon nombre de secrets relatifs � la guerre de lib�ration et plus particuli�rement de la Wilaya III historique. A ce titre, je dirai � l�auteur de l�article que �la bleu�te� a connu sa fin le 12 octobre 1958, lors du grand rassemblement pr�sid� par le colonel Si Amirouche, � Alma-Tagma (Zekri). C'�tait l� qu�il nous a affirm� qu�aucun, aussi grad� soit-il, n�a le droit de traiter de tra�tres ceux qui ont �t� happ�s par l�op�ration �ce sont des chouhada au m�me titre que ceux tomb�s sous les projectiles de l�ennemi�, conclutil. L�op�ration �bleu�te� �tait close � cette date, comment pourrait-elle �tre inscrite � l�ordre du jour de la r�union des colonels de l�int�rieur � Ouled- Askeur (Taher) ? Donc, affirmer que le colonel de la Wilaya III voulait attirer l�attention de ses pairs sur une probable et pareille op�ration dans les parties du territoire qu�ils dirigeaient, rel�ve de la volont� de salir un h�ros des plus l�gendaires et des plus aim�s de ses troupes. La v�rit� est tout autre. Les wilayates de l�int�rieur �taient priv�es d�armement et surtout de munitions. Le dernier convoi, pour la III, remontait d�j� au d�but de l�ann�e 1958. Cette privation continuera jusqu�au 19 mars 1962, jour du cessez-le-feu entre l�ALN (Arm� de lib�ration nationale) et l�arm�e fran�aise. Les convois d�acheminement d�armes et de munitions partis de l�int�rieur n��taient jamais �revenus bredouilles� comme le souligne Mohamed Maarfia. Et pourtant, il le sait bien, lui qui �tait dans une wilaya-tampon avec la Tunisie. Il peut bien savoir que ceux qui pouvaient franchir les barrages �lectrifi�s �taient retenus aux fronti�res par l�Etat-major. Pour les autres, ils �taient d�cim�s par les messalistes ou l�arm�e fran�aise. Qui ne se souvient des batailles m�morables de Annaba, men�es par Hidouche et ses 50 hommes, ou de Souk-Ahras ? Ayant pris conscience de cette forme d�abandon, le colonel Si Amirouche et ses pairs voulaient se concerter dans le Nord constantinois, plus exactement � Ouled-Askeur (Taher) et ce, en l�absence machiav�liquement calcul�e du colonel Si Ali Kafi, car on n�a pas id�e d�offrir sa maison pour une r�union et s�abstenir d�y prendre part. C�est ainsi que proc�de la chauvesouris : la nuit, elle est oiseau, le jour, elle redevient souris. Les travaux termin�s, les chefs des wilayates de l�int�rieur avaient charg� Si Amirouche et Si El-Houas de la Wilaya VI de se rendre en Tunisie pour secouer quelque peu le cocotier. D�ailleurs, sur le chemin du retour, les colonels Si M�hamed Bouguerra (Wilaya IV) et Si Amirouche ont �chapp� de justesse � la bataille du 6 janvier 1959, � A�t-Yahya-Moussa (Dra�-El-Mizan) qui a dur� toute une journ�e, avec plusieurs unit�s de la zone 4 (W.III) et un bataillon de la Wilaya IV qui accompagnait les commandants Si Omar Oussedik et Si Azeddine. Nous avons eu 394 moudjahidine tomb�s au champ d�honneur, dont 385 cr�nes ont �t� retrouv�s � l�ind�pendance. Du c�t� de l�arm�e ennemie, les pertes �taient s�v�res, y compris le sinistre capitaine Grazziani connu pour les tortures et s�vices qu�il faisait subir aux militants, lors de la bataille d�Alger. Laissons l� le r�cit, pour le reprendre plus loin et revenons � un mensonge aussi grossier que diffamatoire de l�auteur, sur le commandant si Ahc�ne Mahiouz. Dans son article, Mohammed Maarfia souligne que Si Ahc�ne Mahiouz a �t� parachut� par l�arm�e allemande, avec un autre, du c�t� du Constantinois, lors de la Seconde Guerre mondiale. Il continue pour dire qu�apr�s interception des deux hommes par l�arm�e fran�aise, le deuxi�me a �t� d�capit� et Si Ahc�ne Mahiouz rel�ch�, insinuant par l� qu�il �tait agent des services secrets fran�ais. Quelle honte et quelle horreur ! On ne doit pas se hasarder, lorsque l�on ignore un fait historique. Tout cela pour dire que, si l�arm�e fran�aise a quadrill� de punaises sa carte de la Wilaya III historique, Si Ahc�ne Mahiouz n�en �tait pas �tranger, d�autant plus qu�il �tait l�homme de confiance du colonel Si Amirouche. Certes, si Ahc�ne Mahiouz avait rejoint les �SS� allemands, lors de la Seconde Guerre mondiale, mu par la r�gle �l�ennemi de mon ennemi est mon ami�. Mais il n�a jamais �t� parachut� dans le Constantinois. Ceux qui l�avaient �t�, c��taient Sa�d Mohammedi, dit si Nacer, ou Mohand Ath-Ouali, futur chef de la Wilaya III et pr�d�cesseur de si Amirouche, et Amar Lazri dit Si Amar, futur chef de la r�gion 1, zone 3 de la Wilaya III. J�informe l�auteur de l�article que Si Ahc�ne Mahiouz �tait un des officiers sup�rieurs les plus brillants que l�ALN ait connus. C��tait lui l�initiateur des contacts de certains appel�s de l�arm�e fran�aise, d�origine alg�rienne, par le biais des femmes moudjahidate, contacts qui ont abouti � l�enl�vement de plus de vingt postes militaires ennemis, apr�s leur investissement et l��limination de soldats fran�ais, harkis ou goumiers. C��tait, peut-�tre, avec la complicit� des services fran�ais, pour compenser l�arr�t d�envoi d�armes et de munitions � partir des fronti�res, nous dirait-il. Tiens, tiens, l�ennemi �tait, donc, gentil !... Ayant eu l�honneur de faire partie de la commission mixte de cessez-le-feu, nous nous r�unissions, avec la partie fran�aise, une fois par semaine, � A�t- Hichem (A�t-Yahya) pour r�gler d��ventuels incidents entre combattants de l�ALN et soldats de l�arm�e fran�aise. Lors de la derni�re r�union tenue le 30 juin 1962 et apr�s avoir �puis� l�ordre du jour, d�battu par nos cinq officiers de l�ALN (Ahc�ne Mahiouz, Lamara Hamel, moim�me, Mouhand Oubelkacem Izri, Mohand Sa�d de Ma�tkas) face � cinq officiers fran�ais dont le colonel Derienic, celui-ci s�est adress� au commandant si Ahc�ne Mahiouz : �Mon commandant, j�ai appris � vous respecter durant ces deux mois et demi pass�s ensemble. Aujourd�hui, veille du r�f�rendum qui aboutira, sans doute, sur l�ind�pendance, je me permets de vous ouvrir mon c�ur, pour vous dire que, durant la guerre, nous avions peur de vous voir � la t�te de la Wilaya III.� A vous donc, M. Mohammed Maarfia, de cesser vos balivernes et insinuations � son sujet. Revenons, maintenant, � celui qui a toujours fait trembler les g�n�raux fran�ais sortis de Saint-Cyr et d�autres grandes �coles militaires fran�aise, lui, le petit orphelin, natif de Tassaft Ouguemmoun (Iboudraren) devenu petit artisan � Ighirl-Izan (Relizane), pour dire � l�auteur de l�article que le choix de l�itin�raire n��tait pas fortuit, et devait �tre m�rement r�fl�chi par les deux �missaires des chefs de wilaya. Apr�s le refus de Si Ali Kafi d�assister aux travaux de la r�union, et malgr� l�envoi de Si Lamine Khene aux assises de d�cembre 1958, la conclusion d�coule d�elle-m�me, d�autant plus qu�il correspondait en clair avec l�ext�rieur � l�aide des services de transmissions dont il disposait. Par voie de cons�quence, la possibilit� et le risque de captage par l�arm�e ennemie �taient �normes. Plus loin encore, M. Mohammed Maarfia s�appuie sur le t�moignage d�un certain Omar Ramdane qui affirmait que l�op�ration du Djebel Thameur a �t� d�clench�e � la suite de l��limination de deux harkis par l�ALN. Je rirais � pleine gorge, si ce n��tait pas l�objet poignant et remuant du sujet trait�. Les postes militaires voisins avaientils besoin d�un renfort de plusieurs milliers d�hommes pour rendre la pareille � celui qui a �limin� les deux harkis ? Tomb�s au champ d�honneur le 28 mars 1959, ils lancent � la vol�e leur l�gende pour atteindre le z�nith : �Amirouche nous a quitt�s. Soyons tous des Amirouche pour que son sacrifice ne soit pas vain�, disait un tract sign� du commandant Si Mouhand Oulhadj, charg� de l�int�rim de la Wilaya III. Vivant ou mort, Amirouche fait trembler tous ceux qui ont mauvaise conscience. Il �tait dur avec lui-m�me, dur avec ses homologues. Mais il �tait tr�s souple et compr�hensif avec ses hommes. Parler d��oukases� de la r�volution, c�est la vivre du dehors ou se tenir en position de spectateur. A chaque temps, la perception des choses est diff�rente, � chaque �tape, le raisonnement est diff�rent, � chaque itin�raire, la vision globale est diff�rente. Certains font de �la bleu�te� leur leitmotiv. Mais ils ne parlent jamais du poste de Horrane 1958 qui a suppl�� au manque d�armes et de munitions dont souffrait sa Wilaya. On ne parle jamais de �l�op�ration Oiseau Bleu� qui a fourni des hommes, des armes et finances dont ont b�n�fici� l�ensemble des wilayates. On ne parle jamais d�Amirouche qui voulait � tout prix �pargner la vie au lieutenant Hocine Salhi, fait prisonnier par le capitaine Leger, tout � fait au d�but
de la �bleu�te�. On ne parle jamais d�Amirouche qui n�h�sitait pas � se retrousser les manches pour pr�parer �thikurvavines �, sp�cialit� de la Petite- Kabylie. On ne parle jamais de la mission qu�il a faite dans les Aur�s pour aplanir les difficult�s y aff�rentes mena�ant l�unit� de cette Wilaya. On ne parle jamais de son geste qui avait sauv� de la mort six moudjahidine dont Si Abdelkader El-Bariki et Si Belkacem Nezzar, trouv�s les mains attach�es derri�re le dos. Tous les six mourront en h�ros en Wilaya III. Il n�y a pas de guerre propre y compris celle que nous avons livr�e � la France pour briser le joug colonial. Et �on ne fait pas d�omelettes sans casser les �ufs�. Le r�sultat est globalement positif, puisque le pays est lib�r�. Si le pays �prouve des difficult�s � se frayer un chemin, ce n�est ni la faute d�Amirouche ou des autres chouhada, ni celle des moudjahidine qui ont continu� jusqu�� la victoire. Il est temps de pointer le doigt sur les responsables qui ont d�cid� de profaner les tombes des deux h�ros nationaux. Exhumer leurs corps du Djebel Thameur, les r�inhumer d�une fa�on furtive et anonyme � El-Alia, dans des tombes num�rot�es, les exhumer de nouveau pour les s�questrer dans un caveau de la gendarmerie, les r�inhumer une troisi�me fois, une vingtaine d�ann�es apr�s, n�est-ce pas le signe d�une mauvaise conscience et d�une peur bleue face � la v�rit� historique ? Celle-ci est implacable, m�me si le sc�nario continue pour r�habiliter des tra�tres au moment o� l�on ne rate pas l�occasion pour �crire ou tenir des propos diffamatoires � l��gard de nos h�ros nationaux. A ces gens qui diffament ceux qui les d�passent de la t�te et des �paules, on n�a qu�une seule envie : leur boucher la gueule avec un �amuzzur�(1) de bourricot.
O. A.-A.


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