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CE MONDE QUI BOUGE
2011, l�ann�e o� tout semblait permis
Publié dans Le Soir d'Algérie le 29 - 12 - 2011


Par Hassane Zerrouky
L�hiver islamiste a succ�d� au printemps d�mocratique. C�est du moins le fait marquant de cette ann�e 2011. En Tunisie, au Maroc et en �gypte, ce ne sont pas ceux qui ont �t� � l�origine des changements mettant fin aux r�gimes autoritaires qui ont rafl� la mise, mais ceux qui sont rest�s tapis dans l�ombre des mosqu�es, � savoir les islamistes. Comme la r�volution de 1848 en France, la r�volution �gyptienne a avort� pour laisser place � une contrer�volution conservatrice, tandis qu�en Tunisie, la perc�e inattendue d�Ennahda a jet� un froid sur un mouvement populaire porteur d�une r�elle esp�rance.
Et si en �gypte, le taux de participation a d�pass� les 60%, en Tunisie, � peine un �lecteur sur deux s��tait rendu aux urnes. Quoi qu�il en soit, en �gypte, la perc�e des salafistes dont d�anciens djihadistes, ex-compagnons de route d�Ayman Al Zawahiri, actuel leader d�Al-Qa�da, n�a surpris que les na�fs dans un pays fortement islamis� depuis que le pr�sident Anouar Al Sadate a pass� un deal avec les islamistes afin de briser la gauche marxiste et les nass�riens. Il a �t� m�me jusqu�� confier aux islamistes les r�nes de la justice, de l��ducation et des m�dias. Du coup, les Fr�res musulmans, sur lesquels pariaient les �tats- Unis, mais aussi la France, avec l�aval de leurs alli�s r�gionaux, Qatar et Arabie saoudite en t�te, se sont crus oblig�s de rassurer les la�cs et les Coptes, en fait l�Occident capitaliste, affirmant par la voix de leur porteparole, Mahmoud Ghozlane, que le Parti de la libert� et du d�veloppement (PLD), la vitrine politique des �fr�res�, repr�sente �un islam centriste et mod�r�. Et mieux, qu�il n�imposera �rien par la force�. Quoique victime de ses h�sitations, la gauche �gyptienne, qui a qualifi� ces r�sultats de �catastrophiques�, a certainement fait les frais du �deal� conclu entre le CSFA (Conseil sup�rieur des forces arm�es), qui d�tient pour l�heure la r�alit� du pouvoir, et les Fr�res musulmans. Un deal portant sur un partage du pouvoir � l�arm�e gardant ses privil�ges � et la pr�servation des accords internationaux avec l�aval du ma�tre am�ricain. Pour l�heure, s�assurant pr�s de 60% des voix, les Fr�res musulmans du PLD et les salafistes du parti Nour, rendent de fait difficile le sc�nario d�un gouvernement de coalition nationale int�grant des forces d�mocrates, la�ques et lib�rales souhait� par les Etats-Unis. La perc�e inattendue des salafistes a quelque peu troubl� le jeu. M�me la mouvance des Fr�res musulmans s�en est inqui�t�e. Au point o� elle a annonc� publiquement qu�elle ne pr�senterait pas de candidat � l��lection pr�sidentielle �gyptienne afin de laisser la voie libre � une candidature �d�mocrate�, en l�occurrence celle de Mohamed Al- Baradei. Il importe en effet pour Washington et ses alli�s que le projet islamiste dit mod�r� r�ussisse en �gypte. Ils consid�rent ces islamistes dits �mod�r�s�, avec lesquels les liens tiss�s depuis la guerre d�Afghanistan contre l�ex- URSS n�ont jamais �t� rompus, comme un facteur essentiel � la stabilit� r�gionale et � la pr�servation � moyen terme de leurs int�r�ts. Aussi font-ils tout pour �viter une situation � la libyenne ou � la y�m�nite devenue le mauvais exemple du �printemps arabe�. Car � leurs yeux, un sc�nario � la tunisienne ou sa copie marocaine, est ce qui convient le mieux � des pays tels que l��gypte, la Syrie, le Y�men, voire l�Alg�rie dans les mois � venir. Concernant l�Alg�rie, tout indique que les r�formes r�cemment adopt�es � l�APN collent � ce que souhaitent les chancelleries occidentales, � savoir la mise en place d�un r�gime r�servant une large place � entre 35 et 40% de si�ges selon M. Belkhadem� aux islamistes, toutes tendances confondues. Dans ce sc�nario sur lequel planchent les cercles du pouvoir, la participation du FFS et d�autres d�mocrates aux prochaines �lections devrait apporter cette dose de �cr�dibilit� d�mocratique� qui a manqu� lors des scrutins pr�c�dents. Pour conclure, l�ann�e 2011 a vu des r�volutions confisqu�es par des �fr�res� qui n�y ont jou� aucun r�le. Et si tout marche comme pr�vu, 2012 devrait voir le parach�vement de la reconfiguration de la carte politique telle que souhait�e par Washington, avec l�int�gration de nouveaux acteurs : l�Alg�rie et, peut-�tre, le Y�men et la Syrie. Bonne ann�e � toutes et tous.


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