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PR�S DE 200 000 MORTS ET ON VEUT REMETTRE �A !
Comme si de rien n'�tait�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 03 - 2012

La question est identique � celle qui �tait pos�e en 1992. Et je ne me laisserai pas impressionner par le baratin habituel des bien-pensants � la mords-moi-l��il. Pr�s de 200 000 morts et on veut remettre �a.
Comme si de rien n'�tait. A l��poque, Chadli le d�mocrate mitterrandien bien connu �tait pr�t � composer avec les islamistes, c�est-�-dire avec l�Arabie saoudite et l�Empire qui la manipule dans les coulisses. Pour peu que l�essentiel de ses int�r�ts f�t pr�serv�. Aujourd�hui, dans les all�es du pouvoir, les Chadli sont l�gion. Le lib�ralisme et la d�mocratie � la Boutef ont apport� suffisamment de garanties � ceux qui ont accumul� des fortunes sur le dos du pays et donc susceptibles de g�ner le processus, ne soient plus inqui�t�s. D�sormais, l�arm�e se dit neutre. Elle ne fait plus de politique. Ses g�n�raux paradent (discr�tement) sous la banni�re de l�OTAN. Une d�mocratie pour simples d'esprit. Maintenant l��tape suivante est de r�aliser chez nous une d�mocratie telle qu�on l�observe en Arabie saoudite ou au Qatar. Comme on le sait, la quintessence de la civilit�, de la libert� et du progr�s. Ou bien m�me telles que les armadas occidentales l'ont r�alis�e en Irak, en Afghanistan ou en Libye, apr�s avoir d�barrass� ces pays de leurs �horribles dictateurs�. Les Occidentaux, et leurs domestiques lib�raux locaux, versent des larmes de crocodile � Toulouse contre le �terrorisme islamiste � mais applaudissent cyniquement � l�instauration d�un islam si conforme � leurs v�ux et � leurs int�r�ts, dans les royaumes et les �mirats o� l�on en reviendrait presque aux caricatures picturales des orientalistes (Delacroix, Chass�riau, Ingres�) : harem et danse du ventre. �Pas assez cher, mon fils�, mettait-on dans la bouche d�un abruti enturbann� jusqu�aux oreilles, les poches pleines et le reste laiss� en friche� Bien s�r, cela fera ch� certains gardiens de chameaux qui r�vent d�un empire musulman, dont ils auraient le contr�le. Mais cela n�a aucune importance. La Ve et la VIe flottes sont l� pour calmer les ardeurs des gandouras flottantes et faire passer des courants d�air apaisants dans leurs cervelles passablement a�r�es. Ces canailles professionnelles effaceraient les suppl�tifs � la Ben Laden tent�s de vivre leurs d�lires et de prendre leur r�le au s�rieux. Exemple : le Qatar ayant apport� ses sous pour renflouer �quipes de foot et entreprises europ�ennes en perdition, s�imaginait dans la peau d�une puissance financi�re influente. Certains ont m�me parl� d�un Qatar qui se payait la France (cf. le na�f �Le Qatar rach�te la France�, Le Quotidien d�Oran, mercredi 21 mars 2012). A la suite de quoi l��mir de ce micro-empire se croyait autoris� de faire venir en France Youssef Al-Qaradaoui (Qatari d'origine �gyptienne, titulaire d'un passeport diplomatique), une machine � d�cerveler qui pollue tout le monde musulman, sans doute pour prendre en charge des banlieues abandonn�es de tous et l�utiliser comme levier. Des capitaux, dit-on, s'investissent dans ces no man's land o� poussent la mis�re et le ressentiment. Sarkozy a tr�s rapidement compris qu�il fallait remettre le prince de pacotille � sa place : �J'ai indiqu� � l'�mir du Qatar lui-m�me que ce monsieur n'�tait pas le bienvenu sur le territoire de la R�publique fran�aise.� Traduit en langage sarkozien ordinaire : �Qu�il s�occupe donc de ces masses arabes ignares pour les dissuader de nous emm� et ne s�imagine pas que nous serions assez c� pour le laisser utiliser nos bantoustans contre nous un jour. Des strat�ges alg�riens en chambre avaient nagu�re song� eux aussi � transformer leurs immigr�s en cinqui�me colonne en les abandonnant � eux-m�mes. C�est nous qui les utiliserons (et cela a d�j� commenc�) contre eux� On a fait ce qu�il fallait en sorte que depuis Chadli, il ne reste plus grand monde d�intelligent � la t�te de ce pays. Quelle meilleure revanche sur l�histoire� ?� Entre-temps, notre pays d�j� passablement ab�m�, ses richesses pill�es et sa souverainet� profond�ment d�grad�e, croule sous le poids de la forfaiture. Faudra-t-il encore plus de sang et de larmes ? Notre pays n�a t-il pas assez pay� pour sa dignit� et pour sa s�curit� ? Des r�seaux subversifs puissants travaillent nos campagnes et nos faubourgs, profitant de la cr�dulit� de nos jeunes, devant une corruption en marche rapide de notre soci�t�, pour nous renvoyer � une spiritualit� m�di�vale et � une subordination incompatible avec notre histoire et notre culture nationales. Il n�est pas encore trop tard pour remettre de l�ordre dans ce f� Les hommes debout sont encore l� !

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