Comme il fallait s�y attendre, la multiplication des listes au niveau de la wilaya de Bouira qui en comptait 51 pour 9 si�ges, a eu l�effet escompt� par le pouvoir : une l�g�re hausse du taux de participation mais �galement une dislocation des voix qui ont fini par �liminer tout ce beau monde. Finalement, le couperet aura uniquement �pargn� les deux grosses cylindr�es, et m�me le FFS qui �tait cit� dans ce lot n�a pas �chapp� � l��chafaud. Avec un taux de participation de 33,90%, soit 163 536 votants sur les 482 897 inscrits, le fameux quorum �liminatoire de 5%, soit 8 177 voix, a finalement eu raison de toutes les listes en lice, except� celles du FLN et du RND qui se sont partag� les si�ges avec 6 pour le FLN et 3 pour le RND. Le FFS, qui �tait pourtant parti pour r�colter au moins un si�ge, a finalement pay� le prix de son aventure dans ces �lections que la majorit� des militants a rejet�es, mais �galement au plan local avec l�incapacit� de ce parti � �tre � l��coute de la base. La liste confectionn�e dans les coulisses du bureau national d�Alger n�a pas eu l�aval de la base militante qui aurait pr�f�r� des candidatures comme celle du coordinateur local du Cnapest, Messaoudi Zoubir � celle que le parti leur avait pondues. Cela, quand bien m�me le candidat t�te de liste est un jeune militant du parti, membre du conseil national, enseignant � l�universit� et doctorant en sciences juridiques. Par ailleurs, pour les autres listes, et sans parler de toute cette panoplie de nouveaux partis n�s quelques semaines auparavant et qui se sont lanc�s dans l�aventure sans conviction, nous pouvons citer celle du candidat FNSJ qui a d�bours� des milliards lors de cette campagne pour marquer sa pr�sence � coups de placards publicitaires et d�affiches g�antes interdites mais tol�r�es, mais qui fut finalement sanctionn� par les urnes. Comme quoi, la dignit� chez l�Alg�rien est encore de mise et fou celui qui croit que le peuple n�en a que pour son ventre. Aussi, ce scrutin est-il �galement une le�on pour certains candidats qui ont pay� le prix de la folie des grandeurs et qui ont fini par tomber � terre (pas toujours sur les pieds), alors que d�autres comme Ali Brahimi, d�put� sortant, qui a �t� parrain� par l�ANR, a pay� comme beaucoup d�autres, le prix de la multiplication de candidatures concentr�es au niveau de son fief qu�est la da�ra de M�chedallah qui a enregistr� 13 t�tes de liste pour quelque 20 000 votants sur 63 000 inscrits, mais aussi le saccage des urnes au niveau de la commune de Saharidj consid�r�e comme un de ses fiefs aux c�t�s de M�chedallah et Ahnif. Enfin, et c�est l� la caract�ristique de la wilaya de Bouira, et comme pour les pr�c�dentes �lections l�gislatives il y a lieu de souligner la proportionnelle qui n�arrange plus les choses pour cette wilaya o� l��lectorat est pratiquement partag� �quitablement entre une partie berb�rophone et une autre arabophone mais que la proportionnelle l�se � chaque fois quand dans la partie arabophone le vote a toujours �t� plus important par rapport � la partie berb�rophone. R�sultat : pendant les l�gislatives de 2007, sur 8 si�ges, la r�gion de Sour-El-Ghozlane avait r�colt� 4 si�ges sur 8 et cette fois-ci, elle a fait mieux avec 6 d�put�s sur les 9. Combien de cas similaires sont-ils d�nombr�s � l��chelle nationale ? Ne faudrait-il pas revenir au scrutin majoritaire � deux tours et par circonscription ? Voil� un d�bat que les partis et les r�gions l�s�s doivent peut-�tre engager pour les futures l�gislatures.
