Ghaza: des dizaines de martyrs et de blessés au 218e jour de l'agression sioniste    L'Assemblée générale de l'ONU soutient la demande d'adhésion de la Palestine    A l'initiative de l'Algérie, le CS demande une enquête indépendante sur les charniers de Ghaza    Secousse tellurique de 3 degrés dans la wilaya de Chlef    Clôture du méga-concert Rai : des figures légendaires du genre enchantent le public algérois    Zitouni tire à boulets rouges contre les cercles régionaux et étrangers    25 mis en cause placés en détention provisoire pour actes de vandalisme    Une formation au profit des médias sur la couverture de l'élection présidentielle    Préservation de la souveraineté nationale    80 000 personnes quittent Rafah après l'intensification des attaques de l'entité sioniste    Au nom du sionisme et de l'Amérique, le monde tu domineras !    Le leader en appel à Khenchela, duel à distance pour le maintien    Ligue 2 amateur : Le NA Hussein-Dey écope de deux matchs à huis clos    La société Evol Sport réclame 200.000 euros à la FAF    Quels impacts de la proposition d'achat de la société espagnole Naturgy par le groupe Emirati TAQA où Sonatrach est un acteur majeur de l'approvisionnement en gaz naturel du marché espagnol ?    Les représentants de la communauté nationale à l'étranger saluent la décision du chef de l'Etat    Alimentation en gaz à Mostaganem 460 foyers raccordés à Safsaf    Elle débutera ce jeudi à travers les dix communes côtières    ''Dahbia'' remporte une nouvelle médaille d'or au Danemark    «Cheikh Larbi Tebessi, un chahid sans sépulture» projeté à l'APN    Le projet d'un recueil des données linguistiques en voie de finalisation    Soraya Mouloudji inaugure la 9e édition    Tabi met en avant le rôle des avocats dans la réalisation de la sécurité juridique et judiciaire en faveur de l'investissement    Signature de trois accords et contrats de projets miniers et métallurgiques entre des compagnies nationales et des partenaires étrangers    ONS: Faid insiste sur l'amélioration de la qualité des données    AG des Nations Unies: vote attendu vendredi d'une résolution exigeant l'adhésion à part entière de la Palestine    Banques publiques: lancement prochain d'un avis d'appel à candidature pour le recrutement d'administrateurs indépendants    Coup d'envoi de la 3e édition de la caravane nationale "Un jeune, une idée"    3e congrès de formation en santé: l'importance du dépistage précoce du diabète réitérée    Une équipe médicale de l'ONG "Médecins du Monde" en mission de solidarité aux camps des réfugiés sahraouis    La mémoire et l'histoire, source de fierté et facteur de mobilisation autour des projets nationaux    Des artistes célèbrent le Rai algérien, inscrit au patrimoine mondial de l'humanité    Athlétisme/Championnats arabes U20: neuf nouvelles médailles pour l'Algérie    Visite guidée au profit des médias à l'ENPEI "chahid Badji Mokhtar"    Ligue 1 Mobilis: MCA-USMA fixé au vendredi 17 mai au stade 5-juillet (LFP)    Para-powerlifting (Coupe du Monde-2024): médaille d'argent pour l'Algérien Hocine Bettir à Pattaya en Thaïlande    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



QATAR
Diplomatie du ch�quier et wahhabisme en poupe (10e partie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 10 - 2012

L�investissement long et silencieux de l�Arabie Saoudite dans la promotion du wahhabisme international a donn� ses fruits, mais il faut se pr�cipiter de les cueillir avant que ce Hamad ne rafle tout pour lui ! Les vieux monarques de Riyadh se r�veillent.
Des d�cennies durant, ils ne focalisaient que sur l�Iran ; et voil� que les frasques de l��mir qatari leur offrent une visibilit� � l��chelle plan�taire. En Libye, en Tunisie, en Egypte, Hamad offre son expertise de putschiste par Al Jazeera interpos�e. Et lorsque la destitution pacifique ne fonctionne pas, il envoie des armes aux rebelles libyens qui font de Benghazi et d�autres villes des zones lib�r�es (zones d�exclusion, en langage militaire), ce qui signifie que les plans offerts � son ami Abdel Jalil �taient �tudi�s bien � l�avance par des experts en mati�re militaire. C�est aussi ce que veulent faire, d�sesp�r�ment, ses mercenaires en Syrie. La politique �trang�re du Qatar est le r�sultat de bien d�autres param�tres mais son carburant est ce culot rendu possible, comme un blanc-seing total, par la seule existence de bases am�ricaines dont celle d�Al Oude�d est la plus grande � l��tranger. Les 10 000 hommes militaires, les navires de guerre, porte-avions, les bombardiers et antimissiles am�ricains d�ploy�s au Qatar font de cet �mirat un protectorat comme dans les si�cles derniers. Quoiqu�articul�e sur cette force �tatsunienne, la ligne diplomatique du Qatar semble floue mais ses positions apparemment contradictoires trahissent une duplicit� notoire. Par exemple, durant la guerre isra�lo-libanaise de l��t� 2006, Qatar a affich� son soutien au gouvernement et au peuple libanais, mais en m�me temps, il a autoris� les Etats-Unis � utiliser son territoire pour livrer des bombes dites intelligentes � Isra�l ! La fourberie, c�est l� une caract�ristique fondamentale de cette �diplomatie� �galement caract�ris�e par l�audace, la versatilit� et l�absence de principes. Ici, les alli�s sont tous conjoncturels, qu�ils soient arabes ou autres, mais avec la constance de la vassalit� due aux puissances occidentales. C�est ce que prouvent ses relations avec l�Iran, l�Arabie Saoudite, la Syrie et m�me les autres pays du Golfe que Hamad a essay� de d�stabiliser. En octobre 2010, l��mir Khalifa bin Hamad Al-Thani disait qu�il ne s�ing�rerait jamais dans les affaires des autres pays et qu�il se concentrait sur l'�ducation, la sant� et les investissements, en se tenant �� l'�cart des conflits et des questions militaires� afin de �jouer les m�diateurs dans les crises, sans prendre position en faveur d'un camp ou d'un autre�, selon Politique internationale. com(1). Or, on sait que Doha a commenc� � financer le terrorisme en Alg�rie d�s 1994, que plusieurs membres de la famille r�gnante ont financ� les djihadistes, que l�actuel ministre de l�Int�rieur a h�berg� des talibans � l�aller et au retour d�Afghanistan qu�il a m�me rencontr� Ben Laden, selon un c�ble officiel sur WikiLeaks.
Le wahhabisme, �id�ologie� conqu�rante
Une politique du ch�quier coupl�e � un entrisme qui abuse du pousse-toi que je m�y mette ont permis � cette diplomatie d��tre sous les feux de la rampe, � la place de pays traditionnellement plus repr�sentatifs, notamment sur la question palestinienne. Les �printemps arabes� ont �t� une occasion pour Doha de se surpasser, de monter sur ses ergots en ajoutant une �chelle pour se rendre plus visible, au point o� certains y voient r�ellement un g�ant. En tout cas, son bellicisme a fait mal en Libye, en Syrie, au Mali et ailleurs. Car ce pays est derri�re tous ces troubles et conflits qu�Al Jazeera pare du beau burnous de �printemps arabe�, sauf ceux de Bahre�n o� Doha a envoy� ses troupes pour mater l�opposition, tout comme l�Arabie Saoudite dont la cha�ne qatarie �vite de montrer les manifestations et leur r�pression. Pour mettre en place son nouvel ordre mondial, ou son Grand Moyen-Orient (GMO), ces nouveaux plans Sykes-Picot enrob�s d�une publicit� humanitaire, lib�ratrice et civilisatrice (comme ce fut le cas en Irak o� pr�s de 2 millions d�Irakiens ont perdu la vie et le pays ramen� un si�cle en arri�re), l�Occident s�est trouv� des complices pr�cieux. Le beau cheval de Troie nomm� Qatar ne se contentera pas de hennir, il aura � faire les basses besognes : massacrer les Libyens sous pr�texte de leur apporter la d�mocratie, massacrer les Syriens, en envoyant des milliers de terroristes wahhabites recrut�s � travers le monde. Pour l�Occident, le wahhabisme et le terrorisme sont des outils strat�giques pour remodeler la carte du monde ch�re au GMO ; et pour les monarchies de la p�ninsule arabique, un moyen de se venger de ces d�mocraties socialistes, nass�riennes ou ba�thistes qui les avaient tant emp�ch�es de dormir en paix. A l��poque de Nasser, Boumedi�ne, Hafid El-Assad, Saddam, Kadhafi et m�me Bourguiba, ces rois et �mirs �taient m�pris�s autant que leurs �id�ologies�. Aujourd�hui, ils ont r�ussi � renverser les valeurs et imposer le wahhabisme pour faire r�gresser les autres peuples � leur niveau et remettre en question les acquis de la modernit� et du progr�s. La volont� de r�gression � �r�gression f�conde�, disent leurs conseillers occidentaux � ce sympt�me de d�mence pure et simple, en tout cas d�une schizophr�nie caract�ris�e, s�est impos�e dans nos soci�t�s gr�ce � la p�n�tration de la propagande salafiste et wahhabite. Le wahhabisme � burka et le salafisme au kamis virent ais�ment au djihadisme arm� qui voit partout des impies � tuer. Des millions l�ont �t�, en Afghanistan, en Alg�rie, en Syrie et dans de nombreux pays, m�me en Arabie Saoudite car il n�est pas dit que celui qui nourrit un serpent ne se fasse pas mordre. Lorsque Riyadh s�alignait sur Washington et Tel-Aviv contre le Hamas palestinien, Doha organisait une conf�rence sur Ghaza en janvier 2009 pendant l'offensive isra�lienne �Plomb Durci�. Tirant la couverture � soi, le Qatar �carte en m�me temps l�Egypte, et s�appr�te � sacrifier l�OLP, pour ne pas dire tout le peuple palestinien. En 2011, il isolera Damas en demandant au Hamas de s�installer � Doha, en contrepartie d�un milliard de dollars : dans son nouveau si�ge, dans le voisinage d�Abassi Madani, Khaled Mecha�l repr�sentera-t-il peut-�tre mieux la cause palestinienne� La crise syrienne actuelle s�inscrit dans cette strat�gie qui vise � l�irakisation ou l�afghnanisation de ce pays, � en faire un pays ingouvernable avec un terrorisme p�renne � bombes quotidiennes et kamikazes en sus � comme il vise � la liquidation du probl�me palestinien, et en m�me temps � �mietter la Jordanie et le Liban en petits Etats confessionnels et ethniques. Maintenant qu�il tient en laisse cet alli� et sa Ligue arabe, l�Occident peut attaquer n�importe quel pays musulman sans �tre accus� de croisade. Et les fr�res musulmans autant que les wahhabites, gr�ce � lui, auront obtenu une honorabilit� qui les propulse aux fauteuils de la pr�sidence et des Parlements (Morsi, Ghennouchi, Abdel Jalil) et m�me � des postes militaires importants, comme ceux attribu�s aux terroristes libyens notoires Isma�l Al-Salabi, Abdelhakim Belhadj et Abu Sofiane Qoumou. A la t�te d�une poign�e de terroristes soutenus par la Maison-Blanche, Hamad s�en va faire des �r�volutions� dans le monde arabe avec comme objectif final de mettre � genoux l�un des derniers ra�s arabes modernistes, El-Assad. Apr�s avoir vu couler le sang de dizaines de milliers de Libyens et celui de Kadhafi comme cadeau supr�me, l��mir d�une dictature dynastique peut alors clamer, avec cynisme : �Les peuples arabes de la r�gion aspirent � la d�mocratie et la justice et d�testent la corruption et la tyrannie.�(2)
Une diplomatie excommunicatrice
Une diplomatie offensive et intol�rante va bient�t se transformer en diplomatie excommunicatrice, takfiriste : si tu n�es pas avec moi c�est que tu es contre moi, est le principe qatari. En un tour de main, Doha a r�ussi � dresser tous les Etats arabes et musulmans ou presque contre la Syrie. Le pays des omeyyades sera exclu de la Ligue arabe. Puis cette m�me Syrie qui a aid� � cr�er un Islam tol�rant et �quilibr�, sera exclue de l�Organisation de la coop�ration islamique ! A La Mecque, le sommet de la trahison et de la l�chet� (14 ao�t 2012) va excommunier tout un peuple pour enterrer � la fois la Syrie et la Palestine. En un tour de passe-passe, Hamad a transform� une Ligue arabe moribonde et inutile en une secte de la compromission au dollar, une simple chambre d�enregistrement de la Maison-Blanche, et l�Organisation de la coop�ration islamique en une coquille vide, dans l�attente qu�elles n�implosent si elles ne continuent dans la trahison. L�agenda �tatsunien et atlantique allou� au Qatar inclut aussi l�Arabie Saoudite mais cette derni�re, trop vieille, devait �tre m�nag�e pour des t�ches en apn�e. La parole �tait donn�e au tonitruant Premier ministre qatari dont la force de l��ge lui donne cette assurance que le monde arabe tout entier finirait bient�t � ses pieds. Ici, la diplomatie est assimil�e � de la pr�dation, pas � du partage ou de l��change, alors que la politique suppose de la solidarit� lorsque n�cessaire : il n�y a aucune diff�rence entre la vision qatarie et la diplomatie imp�rialiste du fort avalant le faible. D�ailleurs, on ne peut pas analyser la politique qatarie suivant les crit�res des Etat-nations institutionnalis�s, rationnels avec des fondements civilisationnels et historiques. Le Qatar n�a que quatre d�cennies d�histoire et il se propulse sur la sc�ne mondiale, ce qui ne manque pas d�irriter m�me ceux qui tirent ses ficelles. Quand il met quelqu�un dans le collimateur, il faut qu�il le d�boulonne : cela a march� avec Saddam, Kadhafi, Ben Ali et Moubarak, en fournissant armes, terroristes et un d�luge de propagande sign� Al Jazeera. Pour affirmer sa pr�sence, il ne se contente pas de profiter du vide laiss� par les autres pays arabes mais il le cr�e par des op�rations de d�stabilisation qui visent m�me ses voisins, le Kowe�t et les EAU ! Aujourd�hui, l�Arabie Saoudite et le Qatar ont aplani leur diff�rend frontalier au profit de leur pr� carr� et des int�r�ts am�ricains. L�Iran est dans leur viseur, les Etats-Unis l�ayant d�sign� comme leur ennemi mortel, sous pr�texte d�une �lutte contre la propagation du chiisme�, une lutte qui vise � diaboliser T�h�ran pour maintenir une tension permanente dans la r�gion. Sans tension, pas de vente d�armes. Doha et Riyadh sont devenus les piliers de ce qu�on appelle �l�arc sunnite�, cette invention moyen�geuse de l�Arabie Saoudite qui engloberait les pays de la p�ninsule ainsi que l�Egypte, la Jordanie, le Liban et la Palestine occup�e. La Syrie et l�Irak sont accus�s d�avoir trahi et de faire partie de �l�arc chiite�, alors que la Syrie est un Etat moderne o� m�me les chr�tiens ont leurs droits, l�Irak est en train de chercher un �quilibre politique entre sunnites et chiites, tandis qu�en Iran vivent pr�s de 20 000 juifs, ce qui montre la tol�rance de ces pays par rapport au mod�le saoudo-qatari. Le but est donc de ramener Damas au sein de �l�arc sunnite�, par la force ! Cet �arc sunnite� sous contr�le saoudo-qatari imposera le diktat wahhabite � tout le monde musulman. Riyadh et Doha joignent donc leurs forces pour des �r�volutions� wahhabite b�nies par les pays occidentaux qui font tout pour l�acc�s des islamistes au pouvoir, � l�image de Abdel Jalil, Ghennouchi, Morsi� Zbigniew Brzezinski disait : �Le v�ritable int�r�t vital pour l�Am�rique est d�assurer que le Golfe demeure une source s�re et stable d�approvisionnement en p�trole, vendu � un prix raisonnable � l�Occident industrialis�.� Et peu importe si une dictature �clair�e ou une dictature sanguinaire est au pouvoir dans ces pays marionnettes.
A. E. T.
(A suivre)
1. Politique internationale.com
2. Discours de Hamad au Conseil �conomique de Los Angeles le 8 avril 2011.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.