LES ISSERS �La fetwa connection� devant le juge Mohamed Nor, alias cheikh Nor, gestionnaire sans aucun contr�le de la zaou�a Abederrahmane Etta�libi des Issers (wilaya de Boumerd�s), des biens immobiliers de cette institution religieuse et des milliards �qui tombent du ciel�, Omar Chetta, pr�sident de l�Assembl�e populaire communale des Issers, ses deux adjoints et d�autres �lus de la m�me institution, r�pondront des accusations de deux d�lits graves devant le juge du tribunal correctionnel de la ville de Boumerd�s. La date du proc�s est fix�e au 6 du mois courant. Les d�lits retenus contre les pr�venus ne sont qu�une partie de la longue liste d�affaires survenues depuis l�entame de l�actuelle mandature � la municipalit�. L�absolution du chef de la zaou�a ne met donc pas ces politiciens locaux � l�abri d�une condamnation. Une source nous a r�v�l�, par ailleurs, que �ce cheikh n�en est pas � sa premi�re fetwa autorisant les �lus � sortir de la l�galit� pour g�rer, au mieux de leurs propres int�r�ts, les affaires publiques puisqu�il trouve, lui aussi, largement son compte dans cette m�thode�. Un observateur au fait des soubresauts de l�agglom�ration pr�cise : � Les services de s�curit� sont au courant de ce qui se passe au sein de la zaou�a mais ne font rien.� Dans ce dossier qui sera jug� demain, le nombre restreint de r�criminations retenues par la justice contre les �lus rend les citoyens des Issers sceptiques. Selon l�acte d�accusation dont une copie est en notre possession, Omar Chetta, t�te de la liste ind�pendante qui a remport� une majorit� relative en 2007, ses colistiers Slimane R., 1er vice-pr�sident, Sma�l G, 2e vice-pr�sident, Youcef K., simple �lu, ainsi que Rabah B., �lu sur la liste du FNA, Rezki T., �lu sur la liste du FLN, Mohamed B., �lu sur la liste du FFS, Ahmed L., fonctionnaire de la municipalit�, et Kamel R., commer�ant et fr�re du premier vice-pr�sident, sont poursuivis pour falsification de d�lib�ration, de complicit� de falsification de d�lib�ration et passation ill�gale de march�s. Pour rappel, le Soir d�Alg�rie dat� du 13 mai 2009 rapportait dans un Periscoop intitul� �Une fetwa pour couvrir un petit crime entre amis�, les tenants et les aboutissants d�une r�union qui s�est d�roul�e dans le bureau du maire. En ce jour, devant l�impasse � laquelle avait abouti ce conclave politico-religieux au sujet d�un trafic sur le foncier, r�union b�nie �galement par la pr�sence d�un responsable s�curitaire, le cheikh de la zaou�a avait alors pris les choses en main. Il avait par cons�quent d�cr�t� une fetwa autorisant les repr�sentants du peuple et tous les pr�sents � cette r�union � mentir et faire de fausses d�clarations aux autorit�s sur un usage de faux, et ce, dans le but de pr�server le premier magistrat communal et ses subalternes d�une �ventuelle condamnation p�nale. Mais le scandale �clata au grand jour et une enqu�te a �t� ouverte suite � une plainte de la Wilaya. Gabegie immense Le maire et les �lus avaient, selon la plainte de leur tutelle, falsifi� une d�lib�ration par laquelle un lot de terrain de 500 m2 en ville a �t� attribu� ill�galement � l�un des vice-pr�sidents. C�est la plus grosse affaire de ce dossier. La justice leur reproche �galement l�achat de mat�riel et �quipements sans la passation d�un contrat conforme au code des march�s publics. A noter que les pr�venus sont en libert� provisoire, mais leur mandature, pour ceux qui en disposent, est gel�e par le wali de Boumerd�s, Kamel Abb�s. C�est, en fait, toute l�assembl�e (11 si�ges) qui a �t� depuis quelque temps mise entre parenth�ses jusqu�aux prochaines �lections. Les citoyens des Issers, que nous avons questionn�s sur cette affaire, sont r�serv�s quant � l�issue de ce proc�s. Le comportement des �lus locaux et l�impunit� dont ils ont, jusqu�� pr�sent, joui, ont fait perdre aux administr�s des Issers toute confiance vis-�-vis des institutions de contr�le. �La Cour des comptes, l�IGF et l�Inspection de la Wilaya sont successivement pass�es en 2011 et 2012 pour d�cortiquer la gestion de la commune. De plus, les services de s�curit� et la justice ont re�u plaintes et lettres et c�est tout ce que ces institutions ont trouv� ?� s�indigne un responsable de la soci�t� civile. Rien ne semble calmer notre interlocuteur, qui ass�nera : �Demandez � n�importe quel citoyen de la ville, il vous citera, avec en sus de solides arguments, au moins une dizaine d�affaires louches concernant principalement la passation ill�gale de plusieurs march�s, la surfacturation de travaux, des d�penses sans cr�dits augmentant la dette de la commune � 6 milliards de centimes, des constructions illicites faites par les �lus ou le trafic de terrains en ville dont ont b�n�fici� quelques nababs. La liste est encore longue !� �Effectivement, il y a plusieurs autres dossiers aussi bien au niveau de l�APC que de la zaou�a qui peuvent int�resser la justice et les services de s�curit�, confirmera une source proche des services de s�curit�. Notons que dans cette ville, le maire � un activiste de la Coordination locale de soutien au chef de l�Etat, Abdelaziz Bouteflika � et trois de ses coaccus�s, ont d�pos� une liste �lectorale par le biais du parti politique El Fedjr el Jadid (aube nouvelle) pour tenter de revenir � l�APC. Au motif qu�ils sont poursuivis par la justice pour trafics et mauvaise gestion, le wali a bien tent� de les disqualifier mais la m�me justice qui les accuse leur donne raison et leur liste est maintenue pour la course du 29 novembre. Abachi L.
B�JA�A Les villageois du Sahel ferment les RN 9 et 43 menant vers S�tif et Jijel Exacerb�s par les lenteurs observ�es dans l�ach�vement des travaux d�am�nagement du tron�on de la RN 43 situ� entre Melbou et Ziama, les habitants de plusieurs villages du Sahel, sur la c�te Est b�jaouie, ont proc�d� dans la journ�e d�hier � la fermeture des deux importantes voies de communication, les RN9 et 43, reliant la cit� des Hammadite et les wilayas de S�tif et Jijel au niveau de la cit� baln�aire de Souk-El-Tenine Les m�contents ont obstru� cet axe routier � l�aide de pierres et de troncs d�arbres provoquant d�immenses bouchons sur plusieurs kilom�tres dans les deux sens. La circulation automobile y fut totalement paralys�e hier. La protestation n�a pas manqu� de susciter la grogne des automobilistes qui se sont retrouv�s ainsi bloqu�s durant de tr�s longues heures. Les protestataires des localit�s du Sahel, par leur action, tentent d�alerter les pouvoirs publics sur leur calvaire quotidien qu�ils subissent � chaque d�placement de leur village depuis l�entame du projet, pour cause de fermeture pour travaux de cet axe routier depuis plusieurs ann�es. Les protestataires r�clament la r�ouverture imm�diate de ce tron�on routier dont les travaux d�am�nagement ont �t� engag�s depuis pr�s de quatre ans. �Toutes les issues vers nos villages enclav�s sont ferm�es � cause de ces travaux qui s��ternisent. Les travailleurs et les �tudiants sont confront�s � un v�ritable parcours du combattant en empruntant une d�viation par un chemin de montagne tr�s dangereux pour vaquer � leurs occupations. Toutes nos d�marches aupr�s des autorit�s afin d�acc�l�rer les travaux de r�alisation de ce projet sont rest�es vaines�, se sont plaints des manifestants. Aussi, pour appuyer cette action de protestation, les commer�ants de Melbou ont d�cid� de baisser rideau durant cette journ�e. A. Kersani CAMPAGNE �LECTORALE � BOUIRA Un d�but tr�s timide D�but de campagne tr�s timide � Bouira, m�me si du c�t� des partis et des candidats impliqu�s dans cette aventure �lectorale, les contacts et les meetings de proximit� ont d�but� bien avant ce dimanche. En tout cas, � Bouira, ce qui est notable pour le moment, c�est le nombre d�inscrits qui est pass� de 482 897 lors des l�gislatives de mai dernier � 500 368, soit pr�s de 18 000 nouveaux inscrits. Concernant les listes engag�es pour ces joutes locales, il y a au niveau de la wilaya de Bouira, 31 partis en lice et trois listes ind�pendantes pour les APC, r�partis sur 226 listes pour les 45 APC et 16 listes pour l�APW. A la lecture de ces donn�es, on notera la pr�sence d�une seule liste RND au niveau de l�APC de Hadjra Zerga, et deux listes dans deux autres APC, � savoir El- Mokrani avec le FNA et le FLN et El- Hachimia avec le RND et le FLN, alors que le parti MJD, lui sera pr�sent � Bouira � travers sa seule liste APW, et aucune au niveau des APC. Parmi les points notables �galement, il y a lieu de signaler la pr�sence du FLN dans 44 APC sur les 45 que compte la wilaya, suivi du RND avec 43 APC, du FFS avec 24, du MPA avec 17, du RCD Avec 13, du HMS avec 12 et du PT avec 8 APC, alors que les autres partis engag�s sont pr�sents avec moins de huit listes � travers la wilaya. Rappelons qu�au vu de l�exp�rience des l�gislatives et avec le quorum exig� pour �tre �ligible au d�compte final apr�s le vote, � savoir 7% du corps exprim� apr�s d�falcation des bulletins nuls, il y a fort � parier que la multiplication des listes et la pr�sence de ces petits partis ne seront b�n�fiques, encore une fois, que pour les grands partis ancr�s partout dans la wilaya, comme le FLN et le RND, alors que pour les autres partis comme le RCD, le FFS et le MPA, leurs scores et leur pr�sence au niveau de la future APW, d�pendront en grande partie du taux de participation de la r�gion berb�rophone de la wilaya. Une participation pas du tout �vidente vu les exp�riences du pass�. A moins que� Y. Y. KHEMIS MILIANA L�Institut national de la formation sup�rieure param�dicale ouvre ses portes pour la premi�re fois C�est hier que l�INFSP, l�Institut national de la formation sup�rieure param�dicale a ouvert, pour la premi�re fois, � Khemis Miliana, ses portes � quelque 250 �tudiants admis en premi�re ann�e. La c�r�monie d�ouverture s�est faite hier en pr�sence des autorit�s civiles et militaires locales, d��lus locaux et de repr�sentants de la Direction de la sant� et de la population de la wilaya de A�n Defla. Cet Institut est n� de la promotion de l�Ecole param�dicale depuis janvier dernier en m�me temps que l�Ecole param�dicale d�El Attaf qui a �t� promue au statut d�Institut de formation m�dicale. Il a pour mission de former des �tudiants bacheliers pour la licence en sciences m�dicales, en r�gime universitaire LMD qui, apr�s un semestre d��tudes en tronc commun, se verront affecter dans diff�rentes sp�cialit�s, notamment, op�rateurs en radiologie, agents de laboratoire de biologie, infirmiers� On notera qu�une grande majorit� de ces �tudiants, � hauteur de 70%, sont de sexe f�minin et sont issus de plusieurs wilayas du centre du pays. Sur les 250 �tudiants, 200 suivront leurs �tudes en internat, les autres venant des diff�rentes localit�s de la wilaya, rel�veront du r�gime externat. Cet Institut constitue une pierre suppl�mentaire dans l��largissement du p�le universitaire dont le rayonnement ne cesse de s�intensifier dans diff�rents domaines. De plus, cette nouvelle structure vient aux c�t�s de quatre grands h�pitaux, et des disponibilit�s qu�offre l�universit� qui dispose des personnels enseignants tout au moins pour les premi�res ann�es, plaider en faveur de l�ouverture d�une annexe du CHU de Blida, � Khemis Miliana. Il s�agit l� d�un souhait largement partag� ici.
