�Je ne veux pas choisir le confort, la solution de facilit�, celle consistant � ne pas me pr�senter, parce que la Constitution et le code p�nal sont de mon c�t�.� Telle est la s�che r�plique de l��lu au Conseil de la nation Mohamed Ikharbane, cit� � compara�tre, � la surprise g�n�rale, devant le tribunal d�Azazga dans une affaire de diffamation qui remonte � quelques ann�es de cela, aux Aghribs. C�est un homme fort de la conviction que, � travers sa personne, c�est son parti qui est vis� par ce que son avocat-conseil, Me Saheb Hakim, qualifie de pure cabale. Le s�nateur Ikharbane assure s��tre astreint � toutes les r�flexions imaginables, mais il n�a pas pu trouver une autre explication que celle de l�attaque contre le RCD. Particuli�rement remont�, notamment sur la mani�re avec laquelle la juge, avec l�assentiment du procureur, lui intima l�ordre de se pr�senter � l�audience pr�vue pour demain, jeudi, le dernier �lu du RCD � une Assembl�e d�envergure nationale estime que maintenant qu�il est assur� qu�il ne s�agit pas d�une m�connaissance de sa qualit� par les magistrats, il en fait la lecture qui sied le mieux : une affaire politique grossi�rement mont�e. C�est une action pr�m�dit�e, certifie le s�nateur d�sormais accusateur des magistrats d�Azazga qu�il charge ni plus ni moins que de la violation de la Constitution. �On ne peut continuer � violer les lois de ce pays, fussent-elles mauvaises�, tonne Mohand Ikharbane qui, au regard de la gravit� de la d�marche du tribunal d�Azazga, assure qu�il n�a m�me pas � lancer d�appel � la population parce que �les faits sont assez graves pour que les citoyens r�agissent d�eux-m�mes, tel que l�ont fait d�j� certains, n�ayant d�ailleurs aucun lien avec le parti, par leurs messages. � Avant d�attester devant les journalistes : �L�immunit� me conf�re le droit de ne pas me pr�senter, mais je veux savoir ce qui se trame, alors j�y vais !�, sur le ton de la col�re du genre comme on l�a rarement vu chez le s�nateur qui, avant de prendre cong�, r�v�lera �galement �tre tomb� des nues apr�s qu�il eut d�couvert que des accus�s dans une premi�re affaire de diffamation identique, et � l�issue de laquelle le demandeur a �t� d�bout�, se sont aujourd�hui mu�s en t�moins dans ce qui est commun�ment appel� aujourd�hui �l�affaire Ikharbane�. Ainsi, au moment o� le Conseil de la nation focalise plus ou moins l�attention avec le renouvellement d�une partie des �lus et du tiers pr�sidentiel, un s�nateur se retrouve condamn� � monter au front pour croiser le fer avec la justice qui, d�cid�ment, n�en finit pas de disputer la Une de l�actualit� � tous les sujets.