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Je ne peux pleurer qu'en berbère
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 02 - 2013


Jean Amrouche, Mouloud Feraoun et Mouloud Mammeri, des écrivains berbères algériens de langue française qui exprimaient en français — une langue qui ne leur était pas maternelle — «une pensée spécifiquement algérienne», car «la langue française introduite en Algérie comme moyen de dépersonnalisation est devenue le haut-parleur le plus puissant d'où surgissent en chœur les voix les plus authentiques d'un pays au mille visages. «Ce butin de guerre qui est la langue française est devenue une arme acerbe au service des (colonisés), parce qu'ils n'étaient écrivains que pour être la voix des siens, c'est-à-dire si «l'écrivain français écrit français, nous, nous écrivons en français». Jean Amrouche, né en 1906 au sein d'une famille berbère où le père et la mère parlaient bien le français, se baigne dans deux cultures : une, maternelle, et l'autre, d'adoption, déchiré entre sa double appartenance, entre deux exils, qui fut son drame intérieur. Il est avant tout un poète auteur de deux recueils de poésie Cendreet Etoile secrète. L'auteur de L'Eternel Jugurtha, tel l'homme qui se contemple dans un miroir, le personnage de ce roman ne reflète en réalité que l'image de Jean Amrouche, comme un peintre qui peint son propre portrait ; Jugurtha le protagoniste qui est à la recherche de son identité, après avoir «rompu avec ces traditions, perdu les mémoires de ces mythes capitaux», pour étancher sa soif en buvant de la sève ancestrale, pour que Jugurtha trouve l'éternel Yughurtha, comme l'arbre qui change de feuilles mais jamais de racines. J. Amrouche n'a jamais oublié la langue de ses ancêtres, il traduit en français les chants berbères de Kabylie, qui ont bercé son enfance, chantés par sa mère Fathma ath Mansour. Ce sont ces mêmes chants, intarissables, qui sont interprétés par Taos Amrouche. Jean El Mouhoub Amrouche n'a jamais oublié sa langue berbère, car il porte en lui la marque indélébile de la cicatrice ombilicale. «Même si j'écris en français, je ne peut pleurer qu'en kabyle», disait-il.

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