Aïn Defla L'urgence médico-chirurgicale en débat La vie du patient qui arrive au service des urgences médico-chirurgicales dépend toujours du constat de son état de santé, de la pose d'un diagnostic qui ne peut souffrir d'erreur et de la conduite à tenir pour sauver le malade, en accomplissant les gestes qu'il faut, en entamant une véritable course contre la montre, tels ont été les thèmes développés au cours de cette journée scientifique, tenue samedi dernier à la Maison de la culture. Une journée de formation organisée par une jeune équipe de médecins spécialistes à l'intention des médecins généralistes, et des paramédicaux, exerçant aussi bien dans le secteur public que privé, pour développer leurs capacités à gérer les cas d'urgence et leur permettre d'actualiser leurs connaissances dans un domaine où les avancées scientifiques sont fulgurantes, où les vérités sont toujours remises en question par les chercheurs qui ne cessent de faire reculer les limites des zones d'ombre. C'est le Dr Laïssaoui qui a ouvert les débats par un exposé réalisé avec le Dr Oukaci, toutes deux endocrinologues, un exposé jamais assez débattu à savoir celui concernant le diabète juvénile et celui de l'adulte avec ses deux types1 (insulino-dépendant) et 2. L'intervenante a passé en revue les critères du diagnostic pour ces deux types sans oublier les types spécifiques résultant des défauts génétiques de la fonction de la cellule bêta (générant l'insuline naturellement au niveau du pancréas) ou les défauts génétiques de l'action de l'insuline. Evoquant les causes du diabète, elle dénombre huit groupes, à savoir les maladies du pancréas, les endocrinopathies (atteintes de certaines glandes), le diabète induit par certains médicaments ou produits chimiques, le diabète que peuvent provoquer certaines infections, les formes inhabituelles du diabète et enfin autres syndromes. Selon l'intervenante, dans le monde l'incidence du diabète de type 1 insulino dépendant est très élevée puisqu'elle dépasse les 3% par an surtout chez les enfants de moins de 5 ans avec une prévalence supérieure à 70% aggravée par l'apparition de nouveaux cas chez les tout petits. A titre indicatif, les enquêtes ont révélé qu'à Oran, la prévalence est de 1/1000 chez les enfants de – de 15 ans avec une incidence de 19,3 de nouveaux cas pour 100 000 enfants de – de 15 ans et une incidence annuelle moyenne de 17,5 pour 100 000. Comparativement à Alger la prévalence est plus importante qu'à Oran puis qu'elle atteint les 1, 38 pour 1 000 en 2010 que corrobore une incidence moyenne annuelle estimée à 22,8 cas pour 100 000 enfants de moins de 15 ans. Concernant le diabète juvénile, l'intervenante précise que les cas de diabète néonatal (nouveaux-nés) sont rares, environ 1/400 000 naissances et dénombre 2 sous groupes, le diabète néonatal transitoire avec rémission ou permanent avec un traitement à l'insuline à vie. Le Dr Sahnoun a, quant à elle, présenté le syndrome Hellp, une maladie qui atteint la femme enceinte, une maladie grave qui peut engager le processus vital de la mère et du fœtus. L'intervenante a mis en exergue à la fois la difficulté à poser un diagnostic fiable et a adopter la conduite à tenir si l'atteinte est attestée par un tableau clinique basé sur des paramètres convergents. Dans ce cas dit-elle, «il faut avoir le courage de procéder à une interruption de grossesse qui peut être salutaire pour la vie de la maman. Elle précise aussi que cette atteinte peut apparaître après un accouchement qui aurait paru normal. Aussi, exhorte-t-elle, les sages femmes à sensibiliser les femmes qui viennent d'accoucher à consulter au moindre signe d'anormalité, particulièrement dans la semaine qui suit. Les autres exposés ont concerné les conduites à tenir face à des cas d'urgence tels les infections de la main ou des doigts comme le panaris et autres flegmons, avec ses trois stades d'évolution, exposés par le Dr Aïssi Abdelkader, l'épistaxis (saignement nasal) du Dr Hocini, En marge des travaux de cette journée, nous avons rencontré des membres d'une jeune équipe de réanimateurs de l'hôpital Makour Hamou qui vient d'introduire la technique de l'anesthésie loco régionale sous échographie, une technique qui jusqu'à une période très récente n'était pratiquée qu'à l'hôpital de Aïn Naâdja. Les trois membres de cette jeune équipe médicale, en l'occurrence les Dr Sahnoune (la plus ancienne), Boudahdès et Chabali, ont présenté cette nouvelle technique lors d'une journée internationale sur le sujet qui s'est tenue en avril dernier au CHU Mustapha devant des experts de renommée mondiale qui n'ont pas tari d'éloges pour le trio, l'exposé qui avait été fait en anglais de surcroît, puis un mois plus tard cette équipe a réédité son exploit en français, cette fois-ci au CHU de Sétif. Selon le Dr Boudahdès, cette technique consiste à injecter un produit anesthésiant dans la gaine d'un nerf qu'on a localisée avec précision à l'aide d'un échographe, elle permet au patient d'anesthésier uniquement la région ciblée lors de l'intervention. Elle permet aussi de réduire considérablement la durée d'hospitalisation du patient qui a subi l'intervention chirurgicale et peut, ainsi, rejoindre son domicile dans la journée même. En faisant référence à la présence lors de cette journée de représentants de la mission chinoise, notre interlocuteur a tenu à préciser que cette mission ne se livre à aucune activité de formation, car ce n'est pas le rôle qui lui a été assignée. De plus, précise-t-on, en dehors d'un traducteur, aucun de ces spécialistes ne maîtrise le français, l'anglais ou l'arabe. Karim O. Une femme massacre un enfant de 9 ans pour se venger de son ex-amant L'amour n'est pas que douceur ; il peut avoir des effets pervers - heureusement dans de rares cas - et transformer certains humains en monstres. La population de la commune d'El Maïne, dans la wilaya de Aïn Defla, le découvre avec horreur. Dans cette localité rurale, la nommée B. K., âgée de 24 ans, a enlevé puis s'est acharnée avec une rare violence sur le corps frêle de N. B., 9 ans pour le massacrer. Mobile de cette horreur, la jeune femme s'est vengée sur le frère de la victime qui s'est marié avec une autre femme qu'elle. La victime se dirigeait, à 8 heures 30, en compagnie de ses camarades, vers son école lorsqu'elle a été enlevée par la femme qui allait s'acharner sur elle. Une fois cet enlèvement signalé par les enfants, l'oncle de la victime, N. A., 48 ans, a saisi les gendarmes de la localité. Rapidement, des investigations sont lancées. Les gendarmes ont recueilli des témoignages sur le kidnapping de l'enfant. Confrontée par les gendarmes aux preuves sur son acte d'enlèvement, la criminelle a fini par avouer son forfait. Elle a, en effet, assassiné l'enfant dans un oued avant de le traîner sur 140 mètres pour le jeter dans un puits. Le visage de l'enfant était déformé par les atrocités faites avec un objet tranchant. De plus, des traces de strangulation étaient visibles au cou de la victime. Interrogée par les enquêteurs pour connaître le mobile de ce massacre, la jeune femme leur a affirmé qu'elle s'était vengée sur son ex-amant qui l'a abandonnée pour se marier avec une autre femme. Présentée devant le procureur de la République d'El Attaf, B. K. a été inculpée pour assassinat avec préméditation. Elle a été placée sous mandat de dépôt et écrouée. Abachi L. Réunion du CNAPEST-élargi de Bouira «Monsieur le ministre, on vous trompe !» C'est en ces termes que s'est adressé M. Laïdi Mohamed, un enseignant du secondaire, membre actif du bureau syndical du Cnapest de Bouira et radié du secteur de l'éducation nationale en mai dernier, a priori pour manque de qualifications. Une affaire qui n'a pas manqué de susciter l'indignation auprès du corps enseignant, notamment des membres du Cnapest, qui ont soutenu leur collègue bec et ongles dans ce qu'on pourrait qualifier de «guerre des clans». Une affaire qui a failli mettre entre parenthèses le bon déroulement des examens de fin d'année, suite à l'appel du Cnapest à boycotter tout événement avant la réhabilitation de M. Laïdi et à travers cela, le respect des libertés syndicales pour l'ensemble des fonctionnaires de l'éducation. Pourtant, solidarité et brouhaha n'ont rien changé puisque l'enseignant a été effectivement radié du secteur, ce qui a amené les membres du syndicat à demander une audience privée au ministre de l'Education nationale et qui a été acceptée malgré des tentatives d'évincement et de détournements de la part de certains de ses proches collaborateurs. Une rencontre qui a été, aux yeux du principal intéressé, sans espoir puisque face à un homme «fourvoyé par ses proches et induit en erreur par certains qui tiennent à régler leurs comptes». A noter que cette entrevue a conduit le ministre à avancer des propos optimistes à l'égard de M Laïdi concernant le déroulement futur de l'affaire qui, malgré les apparences, cache un réel malaise des autorités face au droit de chacun d'exercer sa liberté syndicale. Par ailleurs, l'élargissement du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et techniqu, désormais Cnapest-élargi, qui compte de ce fait dans ses troupes les enseignants des cycles primaires et moyens, semble présenter un point noir pour certains responsables du secteur qui s'entêtent à refuser cette fusion, certes nouvelle et pas encore clairement structurée, mais qui apporte un réel souffle d'air frais à des milliers de professeurs, éparpillés jusque-là à travers différents organes syndicaux et sans réelle couverture pour autant. Des enseignants qui luttent chaque jour pour améliorer leurs conditions de travail en deçà de leurs autres collègues du secondaire et du technique. D'autre part, et suite à l'assemblée wilayale tenue le lundi 14 octobre et qui a porté sur le déroulement du mouvement de grève, initié en début de semaine passée pour la satisfaction des revendications telles la régularisation du statut particulier, le dossier de le médecine du travail, des œuvres sociales ou encore le respect de la liberté syndicale, les membres du bureau de Bouira ont délibéré des résultats du vote des différentes assemblées générales, dévoilant ainsi un penchant majoritaire pour la poursuite de la grève ; résultat qui reste à confirmer lors du conseil général prévu pour aujourd'hui. Katya Kaci Tizi-Ouzou Une jeune fille échappe à une tentative d'enlèvement Ce qui n'était qu'une rumeur et qui s'est vite propagée dans l'après-midi de dimanche dernier, s'est finalement avéré effectif. Lundi dernier, un communiqué de la Sûreté de wilaya faisait état d'une tentative d'enlèvement, dimanche, d'une jeune fille tout près de la résidence universitaire de Bastos, à l'est de la Nouvelle-Ville de Tizi-Ouzou, et du... commissariat du 4e arrondissement. Selon les détails fournis par la cellule de communication de la police, B. O., un jeune homme de 24 ans, a été arrêté quelques instants à peine après qu'il eut tenté d'embarquer de force dans son véhicule la demoiselle qui a trouvé la force pour se défaire de son agresseur et fuir ensuite en direction du commissariat mitoyen. Alertés par les cris de la victime, les policiers sont intervenus et procédé à l'arrestation de l'auteur de la tentative de kidnapping. Ce dernier a été mis en détention préventive après sa présentation au parquet dimanche en fin de journée.
