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L'entretien de la semaine
Larbi Mehdi, sociologue, chercheur à l'université d'Oran, au soirmagazine : «Le hammam a occupé une place prépondérante dans le développement des facultés physiologiques et sociologiques de l�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 10 - 2013

Larbi Mehdi, en répondant à nos questions, a mis l'accent sur le fait que les bains ont de tous temps été réputés comme étant des lieux de rencontre et de socialisation. Il précisera, par ailleurs, que ces espaces, depuis l'empire gréco-romain et avec l'apogée de l'islam, ont permis aux hommes de traiter leurs affaires commerciales et politiques.
Soirmagazine : Le bain signifie-t-il pour le sociologue un lieu où l'on se «décrasse» uniquement ?
Larbi Mehdi : Non, le bain ne signifie pas uniquement un lieu pour se laver. Tout dépend du désir personnel et le lieu où se trouve la personne pour prendre son bain. Avec l'urbanisation et les nouveaux équipements domestiques en matière d'hygiène, l'Algérien d'aujourd'hui se retrouve avec plusieurs choix pour prendre son bain. Il peut le prendre chez lui comme il peut se laver dans un bain public. Dans les quartiers populaires, où les maisons ne sont pas équipées d'un lieu d'hygiène, le hammam du quartier remplit la fonction de salle de bains. Ils se retrouvent tous dans ce lieu pour remplir le rituel classique et discuter de sujets qui les intéressent. Cela ne veut pas dire que l'histoire du bain est liée essentiellement à la question urbaine, au contraire, au-delà de sa fonction primaire —l'hygiène — le hammam a occupé une place prépondérante dans le développement des facultés physiologiques et sociologiques de l'homme. Sa présence remonte à l'empire gréco-romain, et avec l'apogée de l'islam, le hammam ou le (bain maure) était déjà réputé comme un lieu de rencontre et de socialisation. Ces lieux ont permis aux hommes de traiter leurs affaires commerciales et politiques et permis aux vielles femmes de trouver des épouses pour leurs fils.
Y a-t-il un lien entre l'architecture des bains maures, l'eau et le corps ?
En effet, l'homme a toujours pensé à organiser les espaces et leurs équipements par rapport à ses besoins multiples. L'architecture des bains maures a suivi la disponibilité de l'eau et sa canalisation pour répondre aux besoins du corps. Généralement, les bains maures sont organisés en deux ou trois salles. La première salle est très chaude : elle permet l'ouverture des pores de la peau, de transpirer et d'évacuer les toxines. Ensuite, on procède à un processus de lavage (rituel) dans la salle à chaleur intermédiaire pour débarrasser le corps de ses impuretés. On frotte la peau énergiquement avec un gant spécial appelé kassa qui permet d'éliminer les peaux puis se savonner pour obtenir une peau douce. Cette propreté n'interpelle pas uniquement l'hygiène du corps, mais elle renvoie aussi à un imaginaire religieux qui signifie la propreté de l'âme. C'est pourquoi, le lavage des morts «musulmans» avant l'enterrement est exigé pour accomplir le rituel religieux.
Le rituel du bain a-t-il évolué avec les ans ?
Cela dépend de plusieurs paramètres. On peut lier l'évolution de ce rituel avec les changements sociétaux et particulièrement les instruments mis en œuvre pour l'organisation architecturale et sociale des villes par exemple. On peut suivre son évolution par rapport au processus culturel personnel et collectif, voire aussi la nature des institutions sociales et leur impact sur le changement des comportements et des pratiques du groupe familial ou social qui accompagnent les personnes. En ce qui nous concerne, on peut dire que malgré les lacunes que posent les politiques urbaines en matière d'aménagement du territoire, le logement qui caractérise la ville algérienne et particulièrement le social a bien modifié le rituel du bain des habitants. La disponibilité de la salle de bains et de l'eau chaude dans le logement social a poussé les habitants à modifier leur comportement hygiénique. Se doucher quotidiennement évite le frottage de la peau, et dans le même temps, limite la fréquentation des bains et affaiblit les relations sociales et la socialisation.


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