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Lettre de province
Val-de-Grâce : un aller-retour sur le mode des démentis
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 01 - 2014


Par Boubakeur Hamidechi
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Circulez, il n'y a plus rien à commenter ! C'est sans doute comme cela qu'il faut interpréter la promptitude de cette annonce. Car dès le début de l'après-midi de jeudi, son retour du Val-de-Grâce était confirmé par les canaux du palais sur le mode du démenti aux précédentes supputations qui avaient circulé depuis lundi et qu'ils ne parvinrent pas à cacher. C'est que la communication officielle est ainsi faite qui ne s'invente de justifications à ses maladresses et son obsession du secret qu'en usant de l'insinuation à destination de ceux qui auraient éventé ses obscures pratiques. En laissant entendre qu'il n'y avait eu que l'excessive malveillance autour de cet épisode médical du Président, elle se rattrape, en quelque sorte, de sa détestable option à taire une nouvelle hospitalisation tout en visant à désamorcer l'intérêt médiatique que pourrait susciter politiquement l'énigme-Bouteflika au moment où seule sa fonction l'interpelle pour s'atteler à ses responsabilités. D'ailleurs le communiqué lu à la télévision est significatif à cet égard qui en mettant en exergue son «retour plus tôt que prévu», fait accroire qu'il serait sans inquiétude dès lors que l'autorité médicale avait délivré une prescription dans ce sens. Etonnement, l'on vient donc de clore le long chapitre de la maladie et la convalescence du Président et on laisse entendre qu'il faut passer à «autre chose». Sauf que les Algériens demandent d'abord à voir avant de croire sur parole. C'est-à-dire scruter la physionomie épanouie de leur Président et renouer avec la faconde qui, naguère, fleurissait ses discours, avant de conclure à cette évidence. Celle que les Sellal et consorts de même que le marginal syndicaliste qu'est Sidi Saïd viennent par opportunisme de vendre à la cantonade le jour de son retour. Et c'est d'abord de cela qu'il s'agit et rien d'autre que cet aspect de la défiance générale qui est préoccupant avant que ne s'ouvre le bal d'une campagne présidentielle peu enthousiasmante. Car c'est dans cette République du mensonge, là où les garde-fous ont déjà volé en éclats et les scrupules éthiques sont dorénavant traités avec mépris par ceux qui sont en responsabilité, qu'il ne reste, comme perspective à l'Algérie, que la «somalisation» de son Etat. Ce degré zéro de la cohérence institutionnelle et de la cohésion nationale. L'impression n'est-elle pas d'ailleurs perceptible à travers les agissements des structures du pouvoir ? Voilà par conséquent où se situe dans l'immédiat le pays.
Tiraillé entre la nécessité impérieuse de solder une époque et ses références et la résistance violente de l'oligarchie en place, pourra-t-il indéfiniment surmonter les périls malgré l'immobilisme et les archaïsmes qui lui sont imposés ? Ceux qui exercent quelques parcelles du magistère de l'Etat et s'efforcent d'être convaincants lorsqu'ils dissertent sur l'atout de la stabilité qu'incarnerait à lui seul l'homme providentiel ne doivent-ils pas auparavant s'expliquer sur toutes les séquences de trois mandats puis sur l'aptitude réelle du Zaïm à pouvoir encore rayonner par son zaïmisme ? Sans la sincérité d'un tel bilan et la vérité sur sa santé, le reste ne serait, par conséquent, qu'imposture. C'est-à-dire un antipatriotisme rampant seulement irrigué par l'esprit du clan et des intérêts. Il est vrai que ces vocables charrient toujours une odeur de soufre et les relents de la trahison. Connotés par l'attachement volontaire aux privilèges de la puissance jusqu'à gommer les repères vertueux ils sont, effectivement, consubstantiels à la vocation du politique. Seulement chez ceux qui administrent l'Etat actuellement l'on constate que pas une retenue n'est venue atténuer leur déploiement dans la contre-vérité. En somme le parler vrai en politique ne serait, selon eux et en cette circonstance, que naïveté ou, pis, frilosité coupable. Alors ils rivalisent de zèle dans la roublardise, la falsification et l'allégeance bruyante. Toutes les semaines, en effet, le Premier ministre nous offre un florilège de son talent de bateleur de foire. Marathonien de la parole, il a porté celle-ci à travers 41 wilayas en l'espace de 8 mois où, à chaque halte, il avait affirmé, contre l'évidence du moment, que tout «baignait dans l'huile» grâce à la vision vigilante du Président. Ridicules exercices qui, loin de le bonifier, ont fini par l'assimiler à un saltimbanque politique en représentation alors que les institutions dans leur totalité connaissent les pires épreuves du doute même dans leur légendaire docilité. Celui qui ne sera pas levé de sitôt car, quand bien même le formalisme de la convocation du corps sera signé par Bouteflika himself, il restera toujours un fond d'inquiétude lancinante le concernant. C'est dire que les exorcistes, qui avaient durant 9 mois entouré d'un cordon sanitaire (sans jeu de mots) le Président pour lui épargner le voyeurisme de l'opinion, seront toujours à la peine pour lui façonner un quatrième destin.


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