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L'entretien de la semaine
Mme Hammad Sabiha, sociologue, assistante sociale à l'Agence de Développement Social d'Azazga, au soirmagazine : «l'inclusion scolaire des enfants en situation de handicap est
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 03 - 2014

dans cet entretien, Mme Hammad Sabiha, en sa qualité d'assistante sociale, fait parler
son cœurpour dire qu'il est plus que jamais temps de généraliser l'inclusion scolaire des enfants en situation de handicap afin de leur donner une chance de s'intégrer dans la société.
Soirmagazine : Pouvez-vous nous présenter votre structure et en quoi consiste votre mission ?
Hammad Sabiha : On mène des enquêtes sociales au sein des familles démunies ou/et qui ont des personnes en situation de handicap qu'on accompagne et qu'on oriente vers l'organisme dont elles relèvent pour une insertion et réinsertion socioprofessionnelle. Toutes ces missions ont pour objectif d'établir une situation de communication avec les différentes couches sociales, notamment les plus défavorisées, pour identifier les besoins réels en matière de développement social, d'amélioration du niveau de vie d'une population vulnérable et de restauration du tissu social.
Quelle place dans vos plans d'action pour l'inclusion des enfants handicapés ?
Ils font partie de notre vie quotidienne et surtout professionnelle. En guise de mission de solidarité envers cette catégorie sociale, pour notre organisme de l'Agence de développement social (ADS), y compris la DASS ; les problèmes de cette catégorie d'enfants handicapés est l'une de nos préoccupations majeures et l'un des soucis qui nous tarabuste le plus. Notre objectif essentiel est d'arriver à ce que chaque enfant ait le droit à la sécurité sociale, aux soins gratuits et à l'éducation spécialisée et ordinaire ainsi qu'à la formation.
Ainsi, l'inclusion de l'enfant handicapé en milieu scolaire consiste en la mise en œuvre d'un plan d'action dans le cadre d'un partenariat avec le secteur de l'éducation nationale qui met à la disposition de notre secteur des classes au niveau des écoles et collèges pour permettre à ces enfants de poursuivre leur cursus scolaire au même titre que les enfants dits normaux.
De ce fait, l'inclusion de l'enfant handicapé en milieu scolaire est une pratique socio-éducative consistant à favoriser la participation entière de tous les enfants normaux et handicapés aux activités scolaires et sociales de l'école.
Beaucoup de parents d'enfants handicapés s'inquiètent de l'avenir de leurs enfants dont le handicap ne trouve pas de solution à l'école ordinaire et même dans les classes dites spécialisées apparemment peu armées pour le juguler. Quelle solution préconisez-vous en tant que réfèrent social ?
En principe, les enseignants sont aussi formés dans la façon de prendre en charge certains handicaps légers afin de garantir à tous leurs élèves les mêmes chances de réussite. Pour les pathologies les plus graves, je pense que les institutions en charge de ce volet prennent les dispositions nécessaires pour l'intégration scolaire de cette frange d'enfants. Les parents sont de plus en plus sensibles au drame de leurs enfants et ne se taisent plus pour le faire savoir. Il existe des classes spéciales pour les enfants porteurs de difficultés scolaires gérables. Comme il existe aussi des centres spécialisés rattachés à la Direction de l'action sociale et solidarité de la wilaya de Tizi-Ouzou situés à Boukhalfa. Ils sont encadrés par des personnels pluridisciplinaires. D'autres écoles gérées par des associations de handicapés existent aussi sans compter les centres en voie d'inauguration (Ouaguenoune, Tadmaït et d'autres en cours de réalisation).
Mais certains handicaps, on le répète, ne trouvent pas de solutions dans ces établissements, comme les problèmes d'autisme et de polyhandicaps...
C'est vrai, car il faut une équipe pluridisciplinaire pour y faire face allant des consultations spécialisées aux psychologues cliniciens et orthophonistes en passant par les partenaires de l'éducation et les maisons du handicap pour ne pas se tromper de diagnostic et éviter des erreurs fatales. Vous n'êtes pas sans ignorer que même les nations les plus développées sont impuissantes et ont atteint leurs limites devant certaines pathologies lourdes. Cela n'exclut pas cependant de faire quelque chose pour en réduire les effets sur le patient en attendant les progrès de la science.
Les parents ne cachent plus le handicap de leurs enfants comme avant par crainte du regard de l'autre et au risque de se voir affubler de malédiction...
La société a évolué. Les gens savent qu'ils ne sont pas à l'abri d'un handicap acquis à la naissance ou contracté des suites d'un accident. Dans une commune voisine, un médecin, père d'un enfant, atteint d'une infirmité motrice cérébrale (IMC) sort chaque jour son fils qu'il promène allégrement en fauteuil roulant à travers les rues du chef-lieu. Il sera vite imité par d'autres parents de handicapés. Surpris au début, les gens finirent par trouver cela tout à fait normal. Quelques années auparavant, ces cas étaient tus par les parents qui considéraient leur situation comme une tare. Ils n'étaient révélés à la population que le jour de leur mort. Tout cela a changé radicalement même si quelques réticences existent encore. La société a changé de regard envers cette frange de la société. Des trisomiques deviennent même les chouchous de beaucoup de villages qui les prennent en sympathie.
Des parents de handicapés se plaignent que des écoles refusent de prendre en charge les cas de leurs enfants. Est-ce légal ?
Il doit s'agir de handicaps lourds, comme l'autisme que même les pays très avancés n'arrivent pas à gérer. Des situations à traiter au cas par cas avec l'aide de tous les partenaires, des médecins de la santé scolaire aux enseignants en passant par les associations et les institutions pédagogiques et les parents. Une chaîne humaine et thérapeutique où chaque maillon de la chaîne a un rôle à jouer pour sauver ce qui peut l'être de l'avenir de ces enfants. Cela passe évidemment par une formation adaptée du corps enseignant qui est sur le terrain et un environnement social favorable.
Et votre rôle dans tout ça en tant que partenaire social ?
De notre côté, on fait tout pour faire évoluer les mentalités et changer le regard de la société sur les personnes handicapées, avec comme objectif non seulement l'intégration et l'inclusion de ces enfants, mais aussi et surtout leur scolarisation. Ceci pour l'égalité des droits et des chances garantis par l'Etat. Les coups de cœur et les coups de gueule de certains parents sont l'expression d'un désarroi. On comprend leur colère et leurs soucis, et on fait tout pour les orienter vers les structures spécialisées et les associations qui s'occupent de ces cas.
Pour conclure...
Mon espoir concernant le thème en tant que professionnelle est de réunir tous les acteurs sociaux concernés, d'informer et de sensibiliser les parents d'enfants handicapés sur la nécessité de la scolarisation afin qu'ils puissent apprendre à vivre ensemble, dépasser leurs peurs pour une prise de responsabilité et d'autonomie, et enfin aboutir à des résultats probants.


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