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ABDELAZIZ RAHABI :
«Le pouvoir recourt à la force pour empêcher le peuple de s'exprimer»
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 03 - 2014

«Le pouvoir recourt à la force pour empêcher le peuple d'exprimer son refus du quatrième mandat, il a peur de la rue», a souligné l'ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, lors d'une conférence-débat programmée par les responsables de la permanence de maître Ali Benflis à Annaba.
La grande salle abritant la permanence s'est avérée exiguë devant la grande affluence de citoyens venus pour suivre cette conférence et débattre avec l'animateur de questions liées à la situation politique nationale. Parmi les présents, il y avait des militants du FLN et du RND, les représentants locaux de plusieurs partis soutenant la candidature de Ali Benflis, des médecins, des avocats, des universitaires, beaucoup de jeunes et de femmes, mais aussi de simples citoyens.
Dans un diagnostic de la politique nationale, le conférencier a estimé que plus de 50 ans après l'indépendance, le pays n'est pas encore sorti de la légitimité révolutionnaire pour aller vers la légitimité démocratique, celle des urnes. «Le discours des gens du pouvoir est : où vous nous acceptez ou c'est le chaos. Comme s'il n'y a pas de problème autre que sécuritaire dans ce pays. C'est un véritable chantage !», dira Abdelaziz Rahabi en se référant à la stratégie des tenants du pouvoir dans leur tentative de faire peur au peuple, en agitant le spectre du terrorisme pour perdurer.
«Ils considèrent que le peuple n'est pas mûr pour prendre sa destinée en main. D'où le discours paternaliste qui constitue un véritable danger».
À ce sujet, l'ancien ministre fait un parallèle avec la période de fin de règne de Bourguiba en Tunisie. «L'argent mal acquis est devenu une force politique en Algérie où tout s'achète. Il n'y a qu'à voir l'utilisation de la chkara lors des différentes élections de cette dernière décennie pour être fixé sur la nature du pouvoir. Cet argent est le fruit de la corruption et des marchés de gré à gré, distribués généreusement à ceux qui sont proches du pouvoir. Sinon comment expliquer que les 750 millions de dollars engrangés durant les 15 dernières années ne sont pas venus à bout du chômage, des besoins en logements...»
Pour celui qui s'est rangé du côté du candidat Benflis pour les prochaines élections présidentielles, le volet économique du programme du projet de renouveau national de celui-ci tend à «lever les pressions politiques qui fragilisent l'entreprise, afin de lui permettre de se consacrer à la production de richesses par une diversification économique et plus d'intérêt pour les PME qui libère de la dépendance aux seuls hydrocarbures». Lors du débat qui a suivi la conférence, un citoyen s'est interrogé sur la capacité de gestion d'un pays comme l'Algérie par un président «présent-absent depuis près de deux ans». Et Abdelaziz Rahabi de révéler que plus de 60 diplomates étrangers sont de ce fait en attente d'une audience présidentielle. «Chose qui ne s'est jamais passée dans aucun autre pays», affirme-t-il, en précisant que contrairement à la propagande qui attribue au président sortant les succès diplomatiques post-indépendance de l'Algérie, «cette diplomatie devait tout à la grande Révolution du peuple qui a fait l'admiration du monde entier».
A une autre question relative à l'empêchement par la force des rassemblements de ceux qui sont contre le quatrième mandat ou qui prônent le boycott, Abdelaziz Rahabi a estimé que «chacun est en droit d'exprimer son point de vue en toute liberté sans recours à la force pour l'en empêcher, d'autant plus que ces rassemblements sont non violents». D'autres citoyens présents dans la salle de la permanence du candidat Ali Benflis à Annaba ont abordé la situation explosive du fait de la négation de la volonté du peuple, du viol de la Constitution en 2008, de la généralisation de la corruption, de la transformation des institutions de l'Etat en comités de soutien d'un candidat, de la dilapidation des richesses du pays au profit d'une caste de nouveaux riches prônant le libéralisme sauvage.
Un jeune étudiant a parlé lui, de la volonté du pouvoir gérontocratique de momifier les esprits des jeunes pour les empêcher de revendiquer leur droit à une alternance au pouvoir. En réponse à toutes ces préoccupations, Abdelaziz Rahabi a souligné que «les prémices de la crise en Algérie ont été semées par le pouvoir».
Celui-ci ne pense pas aux futures générations quand il n'y aura plus de pétrole, relève-t-il. «Le discours du pouvoir est violent parce qu'il a peur de perdre ses intérêts. C'est un système d'intérêts. Il a l'Algérie au portefeuille alors que le peuple à l'Algérie au cœur».
Revenant à l'épisode de l'offensive contre le DRS, le conférencier dira que «c'est une manipulation du pouvoir : il est en même temps pyromane (Saâdani) et pompier (le président)».
Pour l'actuel professeur universitaire, le pouvoir actuel fait tout pour garder la mainmise sur le pays dans la perspective de préparer le lit, en 2019, pour ceux qui ont fait fortune durant son règne.


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