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Eduardo Botelho Barbosa (ambassadeur du Brésil à Alger) au forum de l'ONJSA : «Les 3 000 supporters algériens seront accueillis à bras ouverts chez nous»
«Le Brésil est fin prêt pour accueillir ce méga-événement du football mondial». C'est M. Eduardo Botelho Barbosa, ambassadeur du Brésil à Alger, invité du forum de l'ONJSA (Organisation nationale des journalistes sportifs algériens) qui l'affirme. Hier, lors d'un débat à bâtons rompus avec les représentants de la presse algérienne, le diplomate de la Confédération de la zone Amsud s'est aussi voulu rassurant concernant le séjour des fans algériens au pays de la samba. Plus que trois petites semaines avant la grande fête du football mondial, au Brésil. «Un rendez-vous qui attirera plus de 600 000 visiteurs au pays», notera d'emblée M. Botelho «persuadé» que les Brésiliens accueilleront leurs hôtes «comme d'habitude, à bras ouverts». Son Excellence l'ambassadeur du Brésil en Algérie brossera un tableau des plus positifs des préparatifs de cette manifestation planétaire. «Le Brésil sera la vitrine du monde pendant un mois. Je pense que nous, comme gouvernement, avons accompli nombre de réussites mais il nous reste de nombreux défis à relever» qui, j'espère voir ledit monde célébrer cet événement avec tous les Brésiliens qui «aiment le football à l'instar de vos compatriotes que j'ai découverts depuis que je suis à Alger», confie-t-il. Des Algériens qui seront présents aux côtés de leur sélection pendant le mondial. Une présence encore plus importante par rapport à la dernière Coupe du monde disputée en Afrique du Sud (2010) puisque «outre les 2 100 supporters pris en charge par la TVA, il y aura quelque 1 000 personnes qui ont obtenu le visa dans le cadre d'un déplacement free», annonce M. Botelho. Ce dernier reconnaît qu'au Brésil «la barrière de la langue est un problème qui a été pris en charge par le gouvernement», affirmant que «ceux qui parlent l'espagnol seront compris parce que les Brésiliens parlent le «portignol» (un mélange du portugais et de la langue de Cervantès) alors que des efforts considérables ont été consentis pour former des guides qui sachent parler l'anglais». Une option (langue anglaise, ndlr) que l'ambassadeur du Brésil à Alger explique par la présence en force des Américains et des Australiens «gros acheteurs de package à l'occasion de ce Mondial», précise le diplomate. Celui-ci interrogé sur les perturbations connues par la rue brésilienne ces derniers mois a reconnu l'existence de mouvements qui tendent, à ses yeux, de se consumer. «La Coupe du monde est une grande occasion pour s'offrir, que ce soit pour le gouvernement ou pour ses opposants, une visibilité. Notre pays est démocratique. Nous avons connu ce genre de manifestations en marge de la Coupe des Confédérations, en 2013. Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures depuis. Les effets de celles-ci se ne sont pas encore perceptibles. Je peux vous certifier que les derniers mouvements sont localisés mais font l'objet d'une surmédiatisation. Ce n'est pas parce que deux voitures sont brûlées dans une rue d'une ville de 22 millions qu'il y a menace sur la sécurité du Mondial ou du Brésil. Cela fait partie d'un processus démocratique pour lequel l'Etat brésilien s'est engagé fondamentalement», dira le conférencier qui abordera, ensuite, la question d'éventuelles graves maladies qui peuvent altérer cet événement. «On a de bons rapports de l'OMS. C'est vrai que dans certaines régions, la fièvre jaune persiste. La situation n'est pas endémique. Pour ce qui est du sida, le Brésil n'est pas moins nanti que d'autres pays. Il a un programme exemplaire qui a suscité l'intérêt des autorités sanitaires aux USA et en Europe. Il faut juste faire attention car on n'attrape pas le sida comme ça, dans l'air. D'autres maladies, comme le malaria, existent dans les zones boisées comme l'Amazonie. Les Algériens seront préservés puisqu'ils séjourneront dans des villes moins exposées. L'ambassadeur a abordé d'autres volets liés au déplacement des fans algériens au Brésil à l'exemple des visas (1 400 sésames délivrés jusqu'à ce 20 mai) espérant, enfin, assister à une finale Brésil- Algérie, le 13 juillet prochain au Maracana. Un rêve exprimé par le roi Pelé lors de sa dernière visite à Alger.
