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Tueries du musée juif de Bruxelles
Balance oubliée ou pêche au filet
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 06 - 2014


De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Le scénario de l'arrestation de Mehdi Nemmouche à Marseille intrigue le renseignement belge. Et pose de vraies questions. Récit.
Lors de la conférence de presse qu'ils ont tenue conjointement, avant-hier, les ministres français et belge de l'Intérieur affichaient une presque totale convergence de vue sur l'affaire Mehdi Nemmouche, le supposé tueur en série au musée juif de Bruxelles. L'entente entre Joelle Milcquet et Bernard Caseneuve n'est pas, en fait, aussi cordiale que leur conférence de presse commune le laissait supposer.
Les Belges ne sont pas satisfaits de la façon dont le renseignement français a laissé «filer» M. Nemmouche. Fiché et «logé» comme «dangereux» et selon toute vraisemblance «recrue djihadiste», ce dernier a pu quitter librement le territoire français.
La police belge ne saisit pas comment et pourquoi un tel personnage a été perdu de vue et a, tranquillement vaqué à un «tourisme terroriste» sans être ni inquiété, ni suivi, ni même répertorié dans les «radars» des polices française et/ou européenne. Le royaume de Belgique ne «gobe» pas ces errements si tant est qu'il s'agit d'errements. Des gorges profondes bruxelloises laissent entendre qu'il peut s'agir d'un agent de la DGSE qui a été travaillé en Syrie par des groupuscules djihadistes. La balance «Nemmouche se serait, en définitive, autonomisée par rapport aux flics de France sans que ces derniers ne soupçonnent rien». Mahdi Nemmouche, relèvent les «bavards» de Bruxelles, était bien dans les territoires d'Irak et de Syrie du terrorisme qui pratiquaient le français. D'un mot, les katibas belge et française.
Pourquoi alors le renseignement français n'a-t-il pas informé, par les canaux habituels, son homologue belge de l'évaporation de Nemmouche ? Alors que tout un chacun sait qu'entre la France et la Belgique, surtout depuis Shengen, les échanges entre les groupes et personnes liés au terrorisme islamiste sont quotidiens, très privilégiés. La police belge, même si le ministre de l'Intérieur du pays s'est refusé de la dire publiquement ne croit pas du tout au «contrôle inopiné douanier» à la gare de Marseille pour l'arrestation de Nemmouche.
Les fins limiers du royaume savent que c'est sur instruction policière que la Douane a agi, sur le bus reliant Amsterdam à la cité phocéenne et dans lequel ont été découverts l'armement et les outils du massacre en possession de Nemmouche.
Si la DGSE et la Douane françaises ont simulé le «contrôle de hasard», la pêche «au filet» comme on dit dans le jargon des flics, c'est pour brouiller les pistes à la Belgique et pour que Mehdi Nemmouche soit d'abord travaillé à la «française» avant qu'il ne soit livré au Royaume de Philippe.
Le parquet de Bruxelles a, d'ailleurs, immédiatement demandé l'extradition de Nemmouche sans grande illusion d'ailleurs.
La justice belge sait que son homologue française va tergiverser, louvoyer, jouer des «procédures les plus compliquées avant de livrer Nemmouche au pays où ce dernier a commis le carnage. Les Français voulant, d'abord s'assurer du silence de Nemmouche quant à son appartenance à la police française.
La bataille de l'extradition de Nemmouche vers la Belgique ne fait que commencer. Trop de zones d'ombre entourent l'affaire qui ressemble étrangement à celle de Mohamed Merah. Il est vrai que ce dernier ne parlera plus, abattu après trois jours d'encerclement alors que la logique, le bon sens et la justice auraient voulu qu'il soit pris vivant. Mehdi Nemmouche ne sera pas flingué dans sa cellule française, c'est certain, les Belges et toutes les polices d'Europe savent qu'il a été pris vivant.
La conférence de presse des ministres de l'Intérieur de France et de Belgique n'est déjà plus dans l'évènement des médias. Qui est Mehdi Nemmouche ? C'est la question.


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