Le consortium Cojaal a été destinataire d'une deuxième mise en demeure avant résiliation pour retard et malfaçon dans la réalisation du tronçon d'El Tarf long de 92 km, a annoncé, hier vendredi à Annaba, le ministre des Travaux publics Abdelkader Kadi. La mise en demeure a été adressée ce dernier mercredi par l'Agence nationale des autoroutes (ANA), a précisé le membre du gouvernement à l'issue d'une visite de travail dans cette wilaya. Toutefois, et selon des indiscrétions, le consortium nippon mettra certainement de l'eau dans son vin pour reconsidérer à la baisse ses astronomiques exigences financières (certains parlent de trois milliards de dollars) pour reprendre les travaux, afin d'éviter la résiliation. Pour rappel, l'ODS pour la réalisation de la section autoroute Est-Ouest a été délivré en septembre 2006 pour un délai global de réalisation ne dépassant pas les 40 mois. Ce «projet du siècle» qualifié au départ par les experts du «kilomètre le plus cher au monde», n'a cessé au fil des années de voir s'allonger l'enveloppe financière qui lui était accordée. Le ministre était interrogé par la presse sur la livraison totale de la partie de l'autoroute Est-Ouest qui reliera Constantine à la frontière tunisienne et dont certains tronçons notamment entre les wilayas de Constantine et Skikda et la totalité de celui situé dans la wilaya d'El Tarf accusent un énorme retard de plus de quatre ans. Concernant les projets en cours de réalisation dans le secteur des travaux publics dans la wilaya de Annaba, le ministre du secteur a, juste après son arrivée à l'aéroport Rabah-Bitat, entamé sa visite par l'inspection de la nouvelle aérogare mitoyenne avec l'actuelle et qui accuse un grand retard pour la structure elle-même. Ce n'est pas le cas en ce qui concerne le renforcement et l'extension des parkings, le rééquilibrage et le bétonnage des canaux d'assainissement. Travaux pris en charge par la direction de wilaya du secteur. Le ministre s'est ensuite dirigé vers Annaba où il devait prendre connaissance des travaux en cours pour la réalisation d'un des projets les plus importants implanté à l'entrée sud de la ville. Il s'agit du pont Y, dont le viaduc a une longueur de 468 mètres linéaires. Ce viaduc constitue la partie principale de l'ouvrage d'art qui est lui long de quelque 1,4 kilomètre ayant nécessité une autorisation de programme (AP) de 9 milliards de dinars. Il est réalisé par l'entreprise nationale (ALTRO). Celle qui était associée à la réalisation de ce projet, l'ibérique (LIC) s'est retirée depuis près d'une année, en raison d'un différend financier. L'entreprise espagnole avait demandé le double de la somme fixée au départ en raison, estime-t-elle, de travaux supplémentaires. Le taux d'avancement des travaux de cette magnifique réalisation (un viaduc, deux sauts-de-mouton, deux ouvrages d'art et deux accès) est de l'ordre de prés de 90%. Une fois livré, il participera dans le désengorgement de cette entrée sud de l'antique Hippone qui enregistre le passage de quelque 50.000 véhicules/jour et qui constitue présentement une source de désagréments aux automobilistes l'empruntant. Les travailleurs de ce chantier se sont plaints au membre du gouvernement de leur situation socioprofessionnelle principalement salariale. Situation que le ministre a promis d'étudier. Abdelkader Kadi s'est par la suite rendu au chantier de l'Entreprise nationale des ouvrages d'art ENGOA qui est chargée de l'aménagement de l'entrée ouest de la ville de Annaba.
