Demi-finale de la Coupe du monde, aujourd'hui (17h locales, 21h à Alger) à Sao Paulo : Pays-Bas – Argentine

L'heure de la revanche a sonné pour les Bataves

Vingt-quatre heures après le récital offert par le Brésil et l'Allemagne dans la première demi-finale de ce 20e Mondial, ce sera le tour, ce soir, aux Argentins et aux Néerlandais, de le faire, lors de la seconde demi-finale, et régaler le nombreux public escompté à l'Aréna de Sao Paulo et les millions de téléspectateurs rivés devant les écrans.
Lors de ce duel, les Sud-Américains se présenteront avec des maillots truffés de deux étoiles mondiales contrairement aux Européens qui n'ont pas encore orné leurs tenues d'une pareille distinction mondiale. En effet, un rapide flash-back nous ramène aux éditions de 78 et de 86 où les Argentins ont été sacrés tandis les Hollandais ont juste animé les finales des éditions de 1974, 1978 et 2010. Sur un autre plan, le match de ce soir sera la cinquième manche entre ces deux pays dans un Mondial. Le premier face-à-face a eu lieu en 1974 en Allemagne de l'Ouest (ex-RFA) lors du premier tour où «l'Oranje mécanique» hollandaise, coachée par Rinus Michel corrige l'Albiceleste de Vladislao par 4 buts à 0 avec deux buts de Johan Cruyff. Quatre ans plus tard, les Argentins se vengent chez eux où l'Albiceleste, drivée par César Luis Menotti s'impose, en finale, face aux protégés de Hans Happel sur le score de 3 buts à 1 avec deux réalisations de Kempes. De nouveau, les Pays-Bas se rebiffent et battent les Sud-Américains par 2 à 1 en 1998 en France en quarts de finale grâce aux buts de Kluivert et Bergkamp contre un de Claudio Lopez. Huit années plus tard, les deux pays se neutralisent en Allemagne dans un époustouflant match marqué par les débuts d'un certain Messi alors âgé de 18 ans. Après avoir entamé cette compétition et vécu bien des péripéties, Argentins et Hollandais semblent préparés à animer à leur manière cette partie où chacun d'eux pourrait l'emporter. Il faut avouer que ces deux formations ont prouvé que malgré qu'elles soient sérieusement bousculées, elles s'en sortent admirablement pour s'imposer au finish. Possédant des éléments de valeur drivés par des coaches aussi rusés qu'expérimentés, elles ont un peu d'avance sur les autres lorsqu'il s'agit de faire la différence. A l'heure du match, il y aura d'un côté un ensemble argentin emmené par un génie appelé Messi et de l'autre, une équipe «Oranje mécanique» où s'illustre le trio Robben-Van Persie-Sneijder.
Avant de fouler le terrain de l'Arena, deux défenses ont été préparées pour bloquer Robben d'un côté et Messi de l'autre. Toujours est-il que le duel Messi-Robben sera un match dans le match. Faut-il s'attendre à voir chaque défense jouer le piège du hors-jeu en se basant aux stats qui indiquent que Robben est tombé dans le panneau à 21 reprises et Messi à 14 fois. Tout est possible.
Les Argentins passent, si l'on analyse leurs sorties en éliminatoires de ce Mondial du 4-2-2-2, à un 5-3-2 et à un traditionnel 4-4-2. Les éléments de valeur ayant pour noms Agüero, Higuain, Gago, Mascherano peuvent épauler le génie Messi et donner des solutions de rechange au coach Alejandro Sabellla. Mais comme le schéma tactique argentin se base sur le jeu de Messi, sans nul doute que sur le terrain, il tendra plus vers un 4-3-3. Sur un autre plan, il devra trouver des idées audacieuses pour arriver à une cohésion entre tous les autres joueurs car son effectif est bourré de talents. En face, les hommes à Louis Van Gaal ne sont pas nés de la dernière pluie et ne seront pas impressionnés par le virtuose Messi. Connu pour être rigide et austère, le sélectionneur hollandais n'en est pas moins capable de «mijoter» un plan diabolique pour déboussoler ses adversaires du jour, à travers un plan anti «Messi» et gripper par là-même la machine sud-américaine.
Tout comme Sabella, le coach hollandais sera hanté par le bourreau Robben. Adepte de son inamovible 4-3-3 lors des éliminatoires du Mondial, Van Gaal a dûréviser ses calculs au Mondial brésilien. A cause de la fébrilité de sa défense après le «...» de Strootman, il applique un 5-3-2 à cause puisqu'il possède trois excellents joueurs créatifs que sont Sneijder, Robben et Van Persie ainsi que d'arrières latéraux assez offensifs. Certains observateurs s'attendent à voir le coach hollandais applique le fameux 3-5-2 qui a fait exploser l'Espagne . A l'instar du team argentin, celui des Pays-Bas possède un joueur-clé ayant pour nom Arjen Robben. Tout en étant capable de déstabiliser n'importe quelle défense sur un exploit technique individuel, il était aussi l'un des joueurs les plus détestés et critiqués pour son égoïsme. Mais il a soigné son image en jouant souvent au passeur décisif. Certains observateurs avertis de la vie interne des Hollandais voient en cette ambiance familiale prévalant dans le groupe comme une force mentale assez stimulante pour résister à tous les aléas et aller vers l'avant. Contrairement à beaucoup de formations qui ont connu des querelles lors de ce Mondial, celle des «Oranje» baigne dans un climat serein, joyeux. Ce qui pousse bien des fans à espérer qu'elle aidera leur team à remporter ce titre mondial tant désiré. Attendons pour le confirmer ou non. Toujours est-il que rien n'est joué pour cette succulente confrontation et comme la précédente demi-finale, l'issue de ce match pourrait dépendre, dans chaque camp, d'un détail bien appliqué ou négligé.
H. C.
Il a dirigé Brésil-Mexique et Algérie- Russie
Le Turc Çakir au sifflet
Le Turc Cüneyt Çakir arbitrera aujourd'hui la demi-finale du Mondial-2014 Pays-Bas-Argentine, a annoncé hier la Fifa.
Ce sera le troisième match dans le tournoi brésilien de ce sifflet de 37 ans, après Brésil-Mexique (0-0) et Algérie-Russie (1-1). Cüneyt Çakir est le second arbitre turc à participer à une Coupe du monde, 40 ans après Dogan Babacan qui officiait en Allemagne en 1974.