D�cid�ment, la r�gion de Djelfa n'arrive pas � se d�barasser du fl�au end�mique de la leishmaniose. Encore une fois, on vient d'enregistrer plusieurs cas de leishmaniose diss�min�s � travers le territoire de cette wilaya. On parle de 93 cas signal�s � l'est, pr�cis�ment � Messa�d, � la limite de la fronti�re avec la wilaya de Biskra. D'autres cas sont signal�s, selon la m�me source, dans une localit� situ�e � 75 km du chef-lieu de wilaya, dans la circonscription d'El-Gueddid. La da�ra de Hassi-Bahbah, qui avait fris�, l'ann�e derni�re, la catastrophe, r�cidive cette ann�e avec quelques cas isol�s. Doit-on faire un rappel sur la situation alarmante qui a failli �branler le secteur de la sant� publique � cause de l'absence d'un plan de lutte Orsec. En effet, l'ann�e 2003 a �t� domin�e par une frayeur g�n�ralis�e du fait qu'au nord de la wilaya, on avait signal� 700 cas de leishmaniose cutan�o-muqueuse ! A l'�poque, aucune information n'a filtr� et on semble se complaire dans la r�tention de l'information. La pr�vention au niveau de la DSP ne saisit pas encore l'importance de l'information en direction du grand public en pareille situation. En tout �tat de cause, cette maladie non contagieuse se propage all�grement prenant des proportions terrifiantes. On ne sait toujours pas si des dispositions ont �t� prises de concert avec les services concern�s pour le traitement des eaux stagnantes, consid�r�es comme le lieu de naissance naturel d'un insecte appel� le phl�botome. Ses piq�res sur l'homme et l'animal provoquent une affection parasitaire due � un protozoaire appel� leishmania. A noter que la leishmaniose est une maladie grave chez l'homme. Selon la localisation du parasite, elle se manifeste sous deux formes : la cutan�omuqueuse ou le clou de Biskra et la visc�rale profonde. Le chien est �galement accus� d'en �tre un r�servoir. Son traitement consiste en une lutte permanente et accrue contre la surinfection locale en passant par la cryoth�rapie ou la chirurgie, ou, lorsque le cas n'a pas atteint le stade crucial, l'administration, par voie g�n�rale, des stibi�s pentavalents. La dose co�terait tr�s cher, environ 2 500 DA ! En mati�re de pr�vention, l'effort devrait s'orienter vers l'�radication des mares des eaux us�es et, le cas �ch�ant, traiter les eaux stagnantes des �tangs, un endroit de pr�dilection pour la naissance spontan�e de l'insecte incrimin�. Cette maladie si elle ne tue pas laisse de graves s�quelles chez l'homme. En effet, qu'elle soit s�che, crouteuse ou ulc�r�e, la l�sion cutan�o-muqueuse est souvent responsable de mutilations ou de cicatrices disgracieuses. Quant � la forme visc�rale profonde, si elle n'est pas prise rapidement en charge, la maladie �volue s�rieusement vers la surinfection, l'h�morragie, voire la mort.