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C'est ma vie
Être fils d'ambassadeur
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 08 - 2014

A vingt-deux ans révolus, Mohamed, fils d'ambassadeur, n'a jamais essayé d'utiliser le statut diplomatique de son père pour arriver à ses fins. Il n'essaye pas non plus de s'arroger quelque droit que devrait lui conférer ce statut, ni camoufler quelque escapade qui aurait mal tourné et encore moins à couvrir une bêtise née de faits suspects dont aurait à pâtir son pays en faisant la une des journaux et de la télévision, voire des autorités du pays d'accueil.
C'est en homme du peuple profondément attaché aux valeurs humaines et aux us et coutumes du pays d'accueil qu'il se comporte.
Un comportement qui tranche avec celui de beaucoup de capricieux enfants d'hommes politiques et autres personnalités qui mettent dans l'embarras leur pays et dont les parents sont obligés de faire valoir leur immunité diplomatique pour stopper une procédure judiciaire au grand malheur de leurs victimes quand il s'agit d'agression ou autre fait délictueux.
En attendant de faire une licence d'anglais, Mohamed étudie actuellement l'architecture dans une université algéroise où sa conduite est irréprochable. Rares sont ses amis qui savent qu'il est fils d'ambassadeur tant il se comporte en homme du peuple, honorant ainsi son pays et le pays d'accueil. Il s'habille comme tous les autres étudiants, parle leur langue, partage et vit leurs passions et leurs inquiétudes. Mieux, il constitue dans bien des cas un exemple à suivre pour ses camarades qui le chouchoutent et le cajolent pour ce qu'il est, pas pour ce qu'il a.
On l'a connu à Tizi-Ouzou lors de le 9e édition du Festival arabo-africain de danse folklorique où il avait accompagné la délégation de son pays. A l'hôtel où résidait la troupe de son pays, il a constitué un exemple de conduite et de politesse, devisant avec tout le monde et se mêlant aux autres délégations sans faire preuve d'une quelconque ostentation. Calme et serein, il prend place dans l'espace réservé aux festivaliers avec qui le courant passe très bien. C'est là qu'on l'a accosté alors qu'il passait le plus clair de son temps à consulter sa tablette à la recherche de ses nombreux contacts à travers le monde.
Il est en effet un fan du Net où il dit avoir des amis dans près de la moitié des pays et quasiment dans tous les continents, aidé en cela par sa bonne maîtrise du français et de l'anglais. Les liens sociaux qu'il y a établis font de lui un homme du monde et ses contacts éprouvent un grand plaisir à en faire un ami dans le vaste réseau des hommes et femmes sans frontières.
Le fils de l'ambassadeur africain parle très bien l'arabe algérien. Ceux qui ne le connaissent pas se méprennent d'ailleurs sur ses origines tant il connaît tout de notre pays, lui qui y a vécu longtemps. Il raffole de notre gastronomie, partage nos goûts et s'imprègne de notre côté un peu singulier d'hommes fiers de leur pays et jaloux de ses valeurs. Sur ce point, il indique qu'il existe un lien et des rapports tacites entre son pays d'origine et le nôtre, rapports favorisés par le feeling et un partage de bien des valeurs, déplorant toutefois qu'il ne connaît pas les autres régions du pays en dehors de la capitale. A Tizi-Ouzou, il dit avoir découvert des gens hospitaliers et profondément humains à l'image de ceux qu'il a connus à Alger avec cependant cette particularité d'ouverture sans limite vers l'extérieur, transcendant tous les clivages. Et c'est ainsi qu'il souhaite visiter un jour les villages kabyles haut perchés sur les crêtes pour en découvrir les us et coutumes et la culture de partage et de convivialité dont il a eu un aperçu lors du festival.
Il ne cache pas qu'il a eu le coup de foudre pour cette région, ce qui le change un peu de ce qu'il a vu ailleurs, lui qui a beaucoup voyagé dans les pays du Maghreb, en Centrafrique, en Libye et en Egypte.
Il aime beaucoup les voyages, de préférence en voiture comme il l'a fait en allant en Centrafrique et à son retour de Tunisie où il a eu à découvrir l'est du pays et ses plaines verdoyantes ainsi que son froid glacial. Comme tous les jeunes de son âge, il a beaucoup de passions en dehors des voyages. Celle de la lecture lui a été communiquée par son père, un féru de lettres arabes qu'il a étudiées en Libye où il a fait toutes ses études. Occasion pour le fils de raconter la dure enfance de son père issu d'une famille modeste de paysans vivant du travail de la terre.
Tournant le dos aux vœux de son père, l'ambassadeur avait un jour pris son baluchon et rejoint la Libye à bord d'une caravane de chameaux. C'est dans ce pays qu'il a fait tous les cursus scolaires, du primaire à l'université.
C'est cette verve aventureuse acquise aujourd'hui de son père qui fait qu'il est un citoyen du monde épris de valeurs universelles. Parmi ses passions figure en bonne place celle de la lecture que lui a transmise l'ambassadeur loin d'être un papa-poule, préférant donner toute sa liberté à son fils auquel il a inculqué les valeurs humaines. Il le guide certes et le conseille mais n'interfère jamais dans ses choix qu'il respecte.
Le quotidien de Mohamed est des plus ordinaires. A sa sortie de l'université, il se détend en faisant du sport puis en s'enfermant dans sa chambre pour lire, se connecter et étudier.
Avec ses potes de l'université, garçons et filles, il entretient de bons rapports. Et lorsque d'aventure un de ses camarades découvre son statut social, le fils de l'ambassadeur fait tout pour que rien ne change dans leurs relations construites dans le respect de l'autre et la confraternité.
«M'habiller d'un costume et voyager dans des voitures rutilantes ce n'est pas mon truc», se plaît à nous répéter le fils du diplomate qui préfère plutôt prendre le bus et côtoyer les enfants du peuple du pays d'accueil. Content de son statut de fils de diplomate ? Mohamed ne se considère jamais comme le fils d'une personnalité de haut rang.
Il répète qu'il faut vivre la vie comme elle vient, sans se prendre la tête : «Aujourd'hui mon père est ambassadeur, demain il peut être promu ministre ou redevenir simple citoyen.
Et dans ce cas, il faut penser à l'opinion et au peuple qui nous adoptera en se rappelant qu'on a été proches de lui. Ainsi est Mohamed, le fils de l'ambassadeur, l'enfant du peuple et le citoyen du monde qu'on adopte et qu'on souhaite avoir comme ami tant il incarne toutes les valeurs qui font que l'homme aime la vie...


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