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Pour le premier mandat d'un nouveau chef d'Etat
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 04 - 2014

Ces messieurs qui font les dictionnaires de la langue française nous apprennent que l'inconscience est un nom féminin qui signifie tantôt l'insensibilité et la folie, tantôt l'aveuglement, l'ignorance, l'irréflexion et l'affolement. Ainsi, ceux qui se définissent par ce caractère qui échappe à la conscience sont, soit en perte de connaissance durable ou momentanée, soit dans l'état d'une personne agissant sans comprendre la portée de ses actes.
Alors, l'on conçoit, d'après la bonne définition, que le vocable est lourd de conséquences pour celui qui s'en est paré de par ses gestes et ses comportements. Lourd de conséquences, en effet, quand, dans un pays comme le nôtre, et devant une situation de délabrement qui s'est installée avec une extrême cruauté, l'inconscience – et ce qu'il en découle, c'est-à-dire ses dérivés – se fiche royalement de ce qui se meut autour d'elle, ou ne se meut plus, de ce qui se dit à tue-tête ou ne se dit plus. Notre inconscience est loin de ces complaintes de jeunes et de chômeurs, de laissés-pour-compte et de désœuvrés en mal de changement ou d'exil. Elle est encore plus loin de ce qui s'est imposé au lendemain d'Octobre 88, balayant une relative stabilité pour nous imposer l'anarchie dans le domaine politico-économique qui, inévitablement, s'est répercuté dans la vie de tous les jours. Inutile d'établir la liste de tout ce qui fait grief de cette inconscience à ceux qui ont la charge de la gestion du pays. Inutile d'aller dans le détail, parce que le bilan est lourd ; il se traduit éloquemment, à forte persuasion et certitude, à travers des mines patibulaires, s'annonçant sur des visages timorés, frustrés et pleins de manques. Notre bilan est tellement lourd qu'il nous semble que notre aéroplane ne peut le porter ni même monter si haut, puisque sa fortune est qu'il doit voler au ras des pâquerettes.
Ah, quelle est vache notre inconscience ! Oui, et j'ajouterai, quelle est odieuse et froide aux mains de «refoulés» qui, n'ayant pu se voir offrir des jouets pendant leur jeune âge, sont aujourd'hui en train de jouer avec l'Algérie, son peuple et ce qui lui reste des principes de Novembre 54. Cette perception qu'ils développent est judicieusement expliquée par le psychanalyste Freud qui affirme «cette survivance de sentiments éprouvés pendant leur petite enfance»..., des sentiments de frustration, préciserai-je pour ma part. Et l'aventure continue avec ceux-là, ces inconscients qui, n'ayant rien retenu d'une période de triste mémoire où l'Algérie basculait dans le gouffre de l'insécurité et de la violence, sont allés perpétuer l'anarchie, par leur inaction et leur silence, d'autres disent par leur perfidie et leur alliance, en élargissant le fossé entre deux classes bien distinctes dans le pays : celle des dominants et celle des dominés. Les dominants sont des contrebandiers – «trabendistes» en termes de chez nous – des milliardaires ou en voie de l'être, comme l'expliquait un journaliste dans un quotidien national. Quant aux dominés, ce sont ceux qui sont réduits à la pauvreté, à la mendicité, au dénuement. Ils font leurs achats à la fripe, à moins qu'ils veuillent marcher en guenilles.
L'inconscience persiste malgré... des vœux pieux
En 1999, Abdelaziz Bouteflika accède au pouvoir avec 73,8% des suffrages et devient le 5e président de l'Algérie, après l'indépendance. Jusque-là, c'est bon. Et nous pensions tous alors, grands et petits – sauf quelques «initiés» que nous prenions pour des dingues à cause de leur inquiétude pour l'avenir de notre pays sous Bouteflika – avoir cette chance d'accéder à un nouveau statut de gens civilisés, dans une vie nouvelle, autrement plus juste et donc conforme à nos aspirations. Et comment ne l'espérions-nous pas quand, de ses podiums joliment décorés, il lançait en tribun convaincu et... convaincant : «Je ferai du Sahara la Californie de l'Algérie et des Hauts-Plateaux une plaine plus verte que celles de la Suisse...» ? Un autre jour, il disait à ceux aimant les voyages : «Notre passeport sera tamponné avec le sourire dans tous les postes-frontières du monde !» Comme il répondait à l'un de ses partisans venu le soutenir, qui réclamait plus d'écoles : «En réalité, vous n'avez besoin de personne, vous avez seulement besoin de vous réveiller ! Moi, je vais réveiller l'Algérie !»... Quelle affirmation tranchante, lucide et, surtout, consciente ! Mais comment va-t-il la réveiller, se demandaient plus d'un ? En ne faisant pas comme ses prédécesseurs..., bien évidemment, répondaient ceux qui se trouvaient dans les secrets du futur président. N'a-t-il pas fouillé dans la confusion de sa mémoire pour venir avec cette assurance légendaire d'Abû-l-Alâ' Al Ma'arrî, (Xe et XIe siècles) qui déclamait, avec force et orgueil, ses compétences et l'étendue de son savoir : «Bien que j'appartienne à une époque tardive, je suis à même de produire ce dont les anciens se sont montrés incapables» ? Le candidat Bouteflika, alias Si Abdelkader, fort de cette judicieuse sentence d'Al Ma'arrî, à l'encontre de ses détracteurs, voulait montrer qu'il n'a pas cette incapacité à produire, comme ceux qui l'ont précédé et qui n'ont pas été des foudres de guerre, comme il le laissait entendre dans ses envolées lyriques, lors de ses joutes oratoires : «l'Algérie, grand, riche et beau pays, peuplé d'hommes autrefois durs au travail et intelligents, touche aujourd'hui le fond de l'abîme.» A qui la faute, se demandait-il, en prenant à témoin ces salles pleines à craquer, soumises et conquises ? «A ses chefs d'Etat-stagiaires»... pardi ! La réponse ne pouvait être que claire avec ce candidat «conscient» de ses actes, «responsable» de ses dires et «confiant» en l'avenir de ce peuple dont il présidera à sa destinée, une fois intronisé à El-Mouradia. En tout cas, une dure expression de celui qui vivait l'ivresse des profondeurs, une expression par laquelle il qualifiait ses prédécesseurs qui n'ont pas été, selon lui, de fidèles gardiens des valeurs de l'indépendance. Alors, il concluait on ne peut plus clairement, avec un certain engouement, dans une rhétorique redoutable, comme pour rassurer davantage ceux qui buvaient ses paroles, en se proclamant le sauveur de l'Algérie : «On n'acceptera jamais d'être relégué au deuxième plan. Nous n'avons qu'un seul rang : le premier !» Comment, n'allions-nous pas respecter et suivre celui qui allait lever l'étendard du «nif», de la dignité et de cette virilité ancestrale de l'Algérien devant tous nos adversaires ? «Vous vous humiliez pour obtenir un visa, ‘'irfaâ rassek yabba!'''», lançait-il à l'adresse des foules, en faisant appel à leur orgueil national... «Vous êtes plus forts, plus intelligents et plus respectables pour ne pas vous laisser aller dans le jeu de la flétrissure. Avec moi, ces gens-là vont devoir réviser leurs positions et nous respecter, comme il se doit...», voulait-il dire en d'autres termes. Formidables, ces discours lumineux en une campagne menée au pas de charge ! Formidable, toute cette philosophie, s'il n'y avait pas – dans l'air – cette appréhension vis-à-vis d'un «chef capricieux» ! En effet, de l'appréhension si l'on s'en tient aux «confidences du tribun», le frère Si Abdelkader qui, en aparté, et malgré cette «haute conscience» clamée en de fortes expressions, redevient le «diplomate charmeur» en exprimant le fin fond de sa pensée, et en affirmant en clair que la tâche se trouvait être très difficile pour lui. La reconnaissance de son impuissance, devant cette Algérie à problèmes ! Que voulez-vous, on ne peut être à la fois président pour assouvir une passion et «chef d'Etat» pour diriger un pays au bord du précipice... Ah, ce savant qui constate les limites de ses connaissances ! «Mais, hélas, le corps n'a point d'ailes pour accompagner le vol rapide de l'esprit !», reprend Goethe dans la légende de Faust.
Alors, en se confiant dans des conciliabules interlopes avec ses amis, des journalistes étrangers, notamment le Français Jean-Paul Mari, qui voulait connaître la première décision du nouveau président, une fois élu : «Ma première décision une fois élu ? Surtout ne prendre aucune décision, comme dirait M. Talleyrand !», répondait-il avec assurance.
Une réponse très significative, en tout cas révélatrice d'un état d'esprit qui fait qu'on ne peut s'improviser «grand» quand on n'est pas de la trempe de ce poète arabe Abû-l-Alâ' Al Ma'arrî, déjà cité, auteur de plusieurs œuvres célèbres, dont Luzum ma lam yalzam (La nécessité inutile), auquel il faisait allusion en martelant, lors de ses meetings, certaines vérités..., les siennes, bien évidemment !
Et c'est ainsi que l'empire tombe comme un château de cartes. Cette conscience que nous imaginions ancrée dans le corps et l'esprit de notre premier magistrat n'était en fait qu'une propension évanescente qui allait sombrer dans une inconscience délibérée une fois arrivé à ses fins. Ainsi, nous comprenons le pourquoi de cette inconscience depuis qu'il a accepté d'aller au devant d'une responsabilité pour affronter, sans conviction, cette Algérie du réel. Ce n'était, pour tous les observateurs et pour bon nombre de militants, «qu'une amère revanche plutôt qu'un triomphal retour», comme l'écrivait Jean-Pierre Tuquoi, du journal Le Monde. Et nous comprenons, plus aisément encore, cette poursuite de l'inconscience, en se faisant réélire en 2004, avec 85% des voix, et en 2009, avec 90,2%, dans une mascarade qu'on a appelée «élection», sans outsider pratiquement, avec une seule équipe sur le terrain qui allait marquer autant de buts qu'elle souhaitait. Mais, finalement, les a-t-elle marqués, ces buts ? Que dalle ! «Dar Loqmane ‘ala haliha», (la maison de Loqmane n'a pas changé d'un iota !), comme dit le proverbe arabe. Ainsi, après trois mandats consécutifs, l'inconscience persiste et la crise s'accentue, au préjudice de notre pays, dont le Président, qui s'est avéré incapable de le gérer, aurait dû baisser les bras à la fin du premier mandat pour laisser plus entreprenant que lui mener le «bateau Algérie» là où il doit être mené.
Et l'aventure continue, malheureusement
Aujourd'hui, l'inconscience est toujours là. Pis encore, elle a fait des petits et, la ferveur des larrons, comme je l'écrivais dans un papier du 22 mai 2013, sous le titre «Kaïd Ahmed avait raison», s'est multipliée par un chiffre qu'on n'ose plus évaluer au moment où le système immunitaire est sérieusement endommagé. Il est plutôt détruit par le climat délétère qui s'est instauré en se perpétuant dans tous les rouages de l'Etat et même au niveau de la société, chez ces nouveaux riches, ou ces «anciens pauvres» – le terme est plus «gratifiant» – qui nous rendent la vie encore plus difficile par leurs comportements primitifs. C'est dire que l'aventure continue, et le Président, depuis son arrivée au pouvoir dès le premier mandat, se trouve de bonnes circonstances, pour réaffirmer – histoire de s'affirmer au sein des masses – la nécessité de préparer l'après-pétrole... Malheureusement, il n'a présenté «aucune démarche concrète pour fonder une économie productrice de richesses. Il s'est contenté d'annoncer avoir instruit son gouvernement de mettre en place des mesures à même de fonder une économie nationale basée sur les règles du marché», comme le souligne Mokrane Aït Ouarabi, dans El Watan du 25 février 2009. Ainsi, «sur le plan économique, quinze ans n'ont pas suffi à Bouteflika pour faire quelque chose en Algérie..., autre chose que pomper le pétrole. Il n'a pas réussi à franchir le seuil de 1% dans l'économie productive dont il pourrait se targuer. Malgré l'embellie financière, un vrai miracle, il a passé ses mandats à faire du social en distribuant la rente pétrolière à tout vent. Un retour à la politique de la vache laitière qu'il connaît bien... Le bilan économique de Bouteflika, à lui seul, sème les grains de l'effondrement de l'Algérie», note un certain site, dans une étude intitulée : «Après trois mandats présidentiels».
Ce constat, incongrûment et inconcevablement déformé par les courtisans du pouvoir, recrutés, hélas, chez les moins honnêtes citoyens qu'on a très vite gratifiés de titre de responsables, est servi comme preuve de réussite pour disculper l'époque de Bouteflika et, par-là même, justifier son aspiration – ou la leur – cette aspiration démesurée qui doit le re-consacrer en ce mois d'avril 2014. Nous allons apporter, pour cela, des réponses qui, hélas, nous viennent d'ailleurs pour contredire ces responsables suffisants et prétentieux qui sont en train de parler en son nom, au nom du Président qui, certainement, a perdu toute velléité de pouvoir à cause de sa maladie. Alors nous disons que ces chiffres et ces conclusions que nous insérons ci-après, nous ne les reprenons pas de gaîté de cœur, comme si on avait une dent contre notre pays et ses responsables, nous les reprenons, uniquement, pour éclairer l'opinion publique sur ce que nous sommes, en ces moments difficiles que vit notre pays. Ainsi, et puisqu'il est nécessaire de donner ces informations, posons-nous la question suivante... Ont-ils eu vent, ces derniers, les infatués de la République, qui sont en train de semer à tout vent des bilans extrêmement lumineux, de notre classement au Forum économique mondial (FEM) de Devos, dans son rapport de 2012-2013 ?
Non ! Ou, peut-être si..., mais leur entêtement dans la flagornerie, leur voile les yeux pour ne pas voir les chiffres accablants qui leur ont présenté une Algérie «classée par les spécialistes du Forum à la dernière place parmi 141 pays dans le tableau relatif à l'efficacité des institutions de l'Etat, 136e sur la liste de l'efficacité économique et 142e sur 144 dans le classement sur le «développement financier et banquier». Ont-ils appris ces autres conclusions pertinentes de la Société américaine de notation et d'analyse des risques de pays d'Afrique du Nord et du Sahel, la «Mea Risk» qui ont été publiées le 5 novembre 2013 et qui nous apprennent que notre pays est «sous observation neutre négative» ? C'est-à-dire qu'il «traverse une transition touchant un ou plusieurs des facteurs-clés de sa stabilité», et les actions actuelles du gouvernement et des événements en cours entraînent le pays «vers une voie négative». Au niveau politique, l'Algérie a obtenu 43 points sur une échelle maximale de 100. «Le pays est confronté à une période de transition trouble et sans aucune transparence au niveau politique», conclut le rapport concernant l'Algérie. Triste constat quand «notre économie reste parmi les plus faibles de la planète et qu'elle reste dépendante des hydrocarbures» ! Là, tout homme conscient de la gravité de la situation que vit le pays, situation chargée de symptômes de la sinistrose qui n'arrêtent pas de le harceler, ne peut se taire devant autant d'aberrations que de mépris. Car, face à l'affliction continue dont il fait l'objet, il ne peut que récriminer le système, se lamenter sur son sort et soupirer longuement pour dégager son angoisse.
Ah, inconscience quand tu nous tiens ! N'aurions-nous pas, sans toi et d'autres maux dans ta variété, créé, comme c'est le cas dans certains pays de la planète, cette ambiance de formidables débats d'idées où de jeunes, bien nés et pétillants, savent donner la réplique, même aux grandes personnalités et aux savants dont les œuvres sont une ligne de conduite et le départ de toute réflexion philosophique ? Malheureusement, et avant que ne soit entamé un juste retour aux valeurs qui ont présidé au recouvrement de notre souveraineté nationale, la différence que nous présentons avec ces autres pays de la planète est flagrante. Elle ne nous avantage pas sur le plan des libertés d'action, ou des libertés tout court, quand, à l'heure atomique, dans notre pays qui se dit démocratique, le maire tremble devant son wali, le chef de service devant son ministre et le ministre devant son Président, comme l'écrivait un chroniqueur de la presse nationale.
Pour l'avenir de nos enfants et nos petits-enfants..., arrêtez ce massacre !
Oui, arrêtez ce massacre, ne nous laissez pas nous gargariser avec vos fantasmes de vieux retors. Notre espoir en l'avenir nous renvoie au rêve de tous les jeunes : trouver du travail, arrêter la «hogra» (l'injustice) et la misère, aller vers des horizons plus cléments et plus stimulants, créer des ambiances détendues, faire de notre pays un espace de démocratie où règnent la justice et le droit au savoir et l'accès aux avantages de la réussite.
Il n'y a rien de plus légitime et d'humain que ces aspirations nobles d'une jeunesse innocente qui attend beaucoup de ses aînés, de ses gouvernants. Et franchement, celles-ci (les aspirations) ne sont pas dans «réussira-t-il au quatrième» (4e mandat), comme si, aujourd'hui, avec l'enchaînement et l'accentuation de problèmes sérieux et graves, l'élection de celui qui a montré ses limites dans l'action est la tasse de thé... de tous les Algériens. Ces obsessions sont du ressort de «certains politiques» qui se tortillent pour plaire à «ceux d'en haut». Elles sont du ressort de ces représentants — «délégués» — du président-sortant ­— mais tenant mordicus à rester à El Mouradia..., à ces nouveaux «facteurs» qui s'emploient donc, par procuration, dans des allégations bizarres et des attaques insensées comme s'ils voulaient infantiliser le peuple et insulter son intelligence. Pareille pratique – celle de la procuration – ne s'est jamais vue dans d'autres pays du monde, y compris dans ces républiques qu'on dit bananières. Ainsi, le débat est clos, selon les bouffons de la République qui, d'ores et déjà, vivent «l'euphorie de la réussite», sachant les moyens colossaux qu'ils ont mis dans la campagne, la leur, qui, toute honte bue, est soutenue par la machine infernale d'une administration aux ordres. Il est par contre relancé, pour nous, mais cette fois-ci, sans passion aucune, car il n'intéresse personne : ni les adultes qui espèrent mieux qu'une énième élection du président Bouteflika qui, dès le premier mandat, s'est trouvé à côté de la plaque ni les jeunes qui ont d'autres penchants, d'autres préoccupations, dans un monde qu'ils veulent plus juste et où les moyens réservés à leur génération doivent être équitablement répartis. Notre jeunesse crie au scandale. Elle dénonce ses aînés qui ont failli à leur devoir, celui de bâtir un univers où on investit pour l'épanouissement des générations montantes. «Et nous, pourquoi, devons-nous payer vos ratages ?», nous disait un jeune, au cours d'une discussion à bâtons rompus. Un autre répliquait en ces termes : «D'autres fouillent les poubelles, vendent des cacahuètes ou deviennent candidats à la criminalité et à toutes sortes de délits lorsqu'ils sont immergés dans la culture du mensonge, de la corruption.» C'est dire que la jeunesse est consciente du drame qui la ceint, des conséquences graves qui, demain, nous ne l'espérons pas, referont surface et seront son lot de misère et de souffrances si, d'ici là, aucun changement, aucune révolution sérieuse et agissante ne verra le jour à leur profit. Car, à ce moment-là, du fait que le statu quo persistera, nous entendrons encore de sempiternelles réactions du genre de cet étudiant, originaire d'une région pauvre : «Nos grands-pères ne se sont pas battus pour instaurer un pays de hogra, de bannissement et de chômage. Je suis d'une région qui a été le bastion de la Révolution, et sincèrement, je n'éprouve aucune sensation en souvenir de la guerre de libération.» C'est à partir de toutes ces réactions et ces comportements que les prochaines élections doivent être claires, transparentes, comme le clament d'aucuns parmi les candidats. Elles doivent être honnêtes pour rappeler la volonté du peuple dont on ne peut contrarier sa marche vers le changement et la démocratie. Ainsi, les dirigeants du pays devront, demain, dans la clarté, se pencher immédiatement sur des dossiers épineux, avant qu'il ne soit trop tard, pour concevoir la voie raisonnable qui installerait le peuple dans ses dispositions, les meilleures. Et c'est cette mission, fondamentale à plus d'un titre, qui doit mobiliser le futur Etat et ses institutions pour une prise en charge sérieuse de nos enfants et de nos petits-enfants, cette pépinière représentant l'avenir qui va laver les stigmates de ses aînés et mettre de l'ordre dans la maison Algérie. Ce ne sont pas ces campagnes démagogiques pour l'hypothétique «4e mandat» — on en parle, parce qu'il est d'actualité — qui vont retenir l'attention du peuple algérien, même si certains médias nous ramènent à une ambiance démesurément démente et démagogique où parade inconsciemment l'autosatisfaction des «vainqueurs». Ce qui retient l'attention, aujourd'hui, dans un pareil climat d'oisiveté généralisée, d'inquiétude surtout, auquel s'ajoutent les menaces de fraude pour détourner les voix de ce peuple, c'est comment aller, demain, vers une mobilisation générale avec cette chance de pouvoir s'intégrer dans le circuit du développement national, pour créer l'essor et le progrès dans le pays. Ainsi, personne n'aura plus besoin de chercher où loge ce spectre hideux qu'est l'«inconscience» qui les a négligés depuis longtemps. Car, aujourd'hui, malgré les vœux pieux de ces semeurs de bonnes intentions, qui ne sont plus crédibles et qui ne peuvent plus feinter les jeunes, ces derniers ne les croiront plus, même si demain, ils iront leur promettre la lune et tous les trésors de la terre.
Alors, nous le clamons à haute et intelligible voix : l'inconscience c'est cette fumisterie qui nous a été longtemps sécrétée par une faune de responsables qui ne savent où commence et s'arrête cette maladie à laquelle ils se sont accoutumés, pour mieux s'accrocher à leurs postes sans pouvoir remplir convenablement leurs tâches... Et là, c'est le bilan du terrain qui leur dit «basta !», c'est la «conscience», c'est «l'œil de Caïn» qui «interpellent éducateurs et décideurs sur les efforts à faire en faveur des jeunes, qui vont constituer la société de demain. Car, de ces jeunes dépendent tout ce qui fait le bonheur, les défis sur le plan du progrès scientifique et technique, l'indépendance économique et politique».
Les élites doivent bouger, nécessairement
Ce qu'il nous reste à dire en pareille circonstance est que les dirigeants sachent, une fois pour toutes, qu'un fossé énorme les séparent de leur peuple et pour différentes raisons. Il y a cette inconscience qui les place très loin de ses aspirations légitimes, ce détachement, voire cette indifférence à son encontre, même s'ils lui adressent de nombreuses louanges quand il faille s'en servir pour des raisons d'intérêt purement personnel, piétinant ainsi l'intérêt général. Enfin, il y a ce mépris, et ce n'est pas la dernière raison, bien sûr, qu'ils lui affichent ostentatoirement sous le label d'un «Etat soi-disant fort», souverain, incontestablement conscient de sa marche vers le progrès, sous la clairvoyante direction de l'inamovible Si Abdelaziz qui veille au grain..., et qui tient à ce que son programme soit exécuté à la lettre.
Alors, compte tenu de cette dichotomie dans l'appréciation de la situation dans ce pays, que nous aimons tous, son avenir sera dans le résultat d'un changement radical, partout, pas uniquement en politique. Le recommander pour un seul secteur sans toucher aux autres, c'est aller vers des solutions imparfaites, et fatalement préconçues... Il y a tout à refaire chez nous. Et d'ailleurs, notre premier responsable, avant qu'il n'eut la fièvre de ce énième mandat, n'a-t-il pas senti le besoin d'aller vers de «sages» solutions, en proclamant devant le peuple – et nous l'avons cru – qu'il était temps de changer dans tous les domaines, y compris dans celui des ressources humaines ? «Tab djnanna !», affirmait-il, pathétiquement ! C'est un signal fort, sur le plan de la sémantique. Mais n'aurait-il pas dû le mettre rapidement en œuvre, et ne plus nous agacer avec ce quatrième mandat, non moins inquiétant, si l'on se réfère à la manière par laquelle on est en train de piétiner les principes de la République ? «Tab djnanna ! » – nous sommes au bout du rouleau ! – il s'agit de nous, pas de lui, voulait-il dire certainement, au vu de la mascarade à laquelle nous assistons présentement ! De là, jusqu'à penser que notre Président n'est pas conscient de ses paroles et de ses actes, c'est se montrer trop naïf, parce qu'en réalité, il lui arrive ce qui arrive à tous ces chefs infatués, dans notre sphère de pays sous-développés..., ces chefs qui sont malades de leur égocentrisme exacerbé ou qui sont pris dans le tourbillon des troubles de la personnalité de type narcissique. Heureusement que pour tous ceux-là, il y a bien sûr, plus fort, plus grand et plus savant. Il y a le Tout-Puissant, l'Omniscient, qui s'est révélé à son Prophète dans le Coran, en des paroles justes : «Et, au-dessus de tout homme détenant la science, il y a un plus docte que lui», chapitre 12, verset 76. Cela étant dit, «fakhamatouhou» (Son Excellence) ne semble rien entendre, même pas les échos de notre voix, et se repose sur ses lauriers, entouré de «poètes de palais», qui lui chantent sa gloire, en l'affublant de talents divers. Mais ces poètes ne sont-ils point conscients que leurs lénifiants éloges contribuent à une dangereuse anesthésie du pays et de la société, qui sont plongés ainsi dans un profond sommeil léthargique dont le réveil ne serait que brutal ? C'est pour toutes ces raisons, qu'il appartient aux élites de ce pays de se mouvoir dans le sens du concret, du positif, en récusant le fait accompli, en se soulevant contre cette politique au rabais qui nous est imposée par un pouvoir délirant d'autosatisfaction. Ce n'est pas un appel à la désobéissance civile, loin s'en faut, et l'élite en est consciente, mais un appel au refus de la capitulation, de l'état d'abandon, du pourrissement dans lequel est plongé le pays. C'est un appel pour aller vers une révolution, dans le vrai sens du terme, car aujourd'hui, il n'est plus question d'espérer voir des réformes – que d'aucuns appellent «solutions» –, d'un système érodé, improductif et à bout de souffle. Ainsi, ce changement radical serait la meilleure thérapie pour notre peuple qui ne peut plus vivre de chimères, d'esbroufe et de complaisance, qui ne veut plus entendre les homélies insipides, qui n'ont aucune saveur – excusez la redondance –, qui sonnent faux et qui sentent la duplicité. Le peuple sait maintenant ce qu'est sa valeur à l'ombre d'une pédagogie ténébreuse, qui ne plaît qu'aux mythomanes parmi les responsables, qui sont nombreux, et qui savent profiter de son laxisme. En effet, il faut aller vers une révolution qui se tient, qui se trace comme objectif un programme «qui garantit au peuple la plénitude de sa souveraineté», comme le disait si bien Kaïd Ahmed, enfin qui s'adapte aux exigences du siècle présent, et non vers ce changement superficiel, à l'image d'un «replâtrage» habituel qui nous donne l'impression, comme à chaque occasion, que ceux «d'en haut» ne comprennent pas le langage de ceux «d'en bas». Il faut que ces élites disent leur(s) mot (s), au singulier et au pluriel et, à l'image de ces poètes qui évoquent l'Antiquité, lancent au visage de ceux qui nous commandent..., mais qui nous commandent très mal, une réplique pareille à celle d'Alphonse de Lamartine, dans Némésis, où la «colère divine» :
Détrompe-toi, poète, et permets-nous d'être hommes !
Nos mères nous ont faits tous du même limon,
La terre qui vous porte est la terre où nous sommes,
Les fibres de nos cœurs vibrent au même son !
Que faire donc d'une élection, s'il n'y a pas alternance et... changement ?
Ainsi, la «révolution» que nous voudrions voir s'installer et qui fera suite à cette élection présidentielle, n'est pas celle que s'imaginent les «gourous» de la République.
Cette révolution qui sera menée par les élites, sous la responsabilité de dirigeants qui aiment ce pays, doit être un mouvement d'évolution, mieux encore, une grande renaissance.
Elle doit être calme et efficace avec la participation et le soutien des strates vivantes de la société algérienne. Elle doit commencer, d'ores et déjà, par le désaveu et le rejet d'une élection présidentielle qui, à Dieu ne plaise, serait entachée par des présomptions de fraude et de passage en force d'un certain courant favorable à un 4e mandat du Président qui veut ou qu'on oblige – c'est selon – à s'éterniser sur le fauteuil d'El Mouradia. Cette révolution doit permettre l'alternance politique qui est une condition nécessaire à la démocratie. Elle doit proscrire un régime figé, comme le nôtre, qui emploie des saltimbanques pour le glorifier et qui n'a jamais accepté les critiques de l'autre à son égard.
Cette révolution doit laisser la place à plus entreprenants, pour leur permettre de s'attaquer rapidement aux problèmes multiples et épineux qui se posent à l'Algérie, afin de la mener vers des cieux plus cléments. Et pourquoi l'alternance, allez-vous nous dire ? Primo, parce qu'on ne veut plus de ce régime autoritaire, et parce qu'on ne croit plus à ces mises en scène qui s'appliquent avec une telle démagogie, sous l'air du temps : «la démocratie», à laquelle les tenants du pouvoir n'ont jamais cru, ni en ses fondements, encore moins en son application. Parce que la véritable démocratie, ce sont des principes civilisationnels et humains qui s'appliquent avec fidélité dans tous les domaines de la vie.
Secundo, parce que des élections propres et transparentes surtout – pas comme celles d'avant –, vont donner l'espoir, plutôt la conviction au peuple qu'elles placent notre pays dans le concert des nations sérieuses et, par- delà, qu'elles augurent une nouvelle période dans son histoire. Et c'est aux nouveaux chefs, imbus de culture militante, formés à l'école de l'engagement, du dévouement et de l'honnêteté, d'entamer, dans les plus brefs délais, cette révolution salutaire, pour laquelle vont se mobiliser toutes les potentialités algériennes. Quant aux recettes que l'on doit appliquer à cette étape fondamentale, elles ne sont ni complexes ni mystérieuses, elles dépendent d'un schéma classique, bien connu à travers le monde, et qui commence par la volonté de vouloir changer et progresser pour arriver à des résultats auxquels nous aspirons tous.
Tertio, parce que le peuple doit se mettre au travail, une fois des instituions solides et crédibles, seront mises en place. Il se mettra au travail parce qu'il aura confiance en une gouvernance qui se respecte au regard des cadres qui dirigent l'ensemble des secteurs d'Etat. Il se mettra au travail, parce qu'il ne pourra plus vivre dans cette situation et entendre constamment crier urbi et orbi que notre pays est riche, que nous sommes les meilleurs, que nous sommes solvables sur tous les plans, que nous n'avons plus de dettes, au moment où de nombreux jeunes, désespérant de leur pays, meurent en pleine mer. Ainsi, allez chanter l'hymne de la justice avec ceux-là, allez-y les condamner à des peines de prison, alors, qu'en guise de désespoir, ils sont prêts «à être mangés par des poissons», plutôt que par des vers de terre..., selon leur propre langage.
Oui, le peuple se mettra au travail parce qu'il comprendra qu'il faille bannir, pour l'intérêt de ses enfants, cette politique d'assistanat qui n'encourage pas les travailleurs à l'effort et à la productivité. Il se mettra au travail, enfin, parce qu'il y aura, assurément, cette symbiose entre lui et ses futurs dirigeants, qui l'éloignera du désistement dans lequel il a longtemps vécu, pour ne plus dépendre d'un «Etat-providence», qui, déjà, est malmené par trop de parasites que sont ces légions de spécialistes de l'informel et de la corruption qui torpillent aujourd'hui l'économie nationale.
C'est pour toutes ces raisons qu'une Révolution – qu'on écrira mieux en majuscule – est indispensable dans notre pays et qu'elle doit commencer nécessairement par une prise de confiance à tous les niveaux : l'Etat et ses responsables, le peuple et sa jeunesse. Et pour ce faire, les prochaines élections présidentielles – un des indicateurs de crédibilité d'un Etat de droit quand elles sont bien menées – doivent démontrer qu'il y a réellement une volonté de changement par le sérieux dans leur déroulement, par la participation massive et responsable des électeurs, par la qualité des candidats et leur détermination à vouloir, une fois élus, mettre le pays sur les rails du véritable développement national. Cette dernière exigence est la clé de voûte d'une sélection rigoureuse qui se veut représentative d'une société qui avance dans un Etat basé sur l'alternance, la justice, la vraie, pas celle des complaisances et des passe-droits, sur une véritable gouvernance, transparente, intransigeante au point de vue de la rigueur du fonctionnement des institutions, enfin sur un système réellement démocratique. De cette manière, nous serons les semblables de pays qui érigent le droit et la vertu au stade du culte et de la passion et où les élections sont véritablement l'expression du peuple et non le sempiternel «bourrage» des urnes ou de l'autre forme de fraude par la falsification des procès-verbaux.
Ce cri qui nous sort des entrailles est un appel à notre bon sens, pour nous reprendre le plus rapidement possible devant une situation aussi difficile et pour laquelle, dans un sentiment nationaliste, nous exprimons ce qui nous semble l'essentiel des préjudices commis au détriment de notre peuple qui ne demande qu'à vivre dans le calme, la sérénité, mais surtout dans l'honnêteté et la justice.
Dire cela dans cette forme, avec des expressions qui paraissent très dures et choquantes, mais qui, en réalité, ne le sont pas par rapport aux dégâts perpétrés par les «prédateurs» dans ce pays que nous aimons tant et que nous voulons qu'il reprenne les couleurs qui devaient être les siennes, c'est montrer du doigt cette dégénérescence profonde qui nous enserre tristement, pitoyablement, douloureusement. Ainsi, nous ne réagissons pas par vengeance, profitant de cette contribution, pour déverser notre bile ou nous exciter contre certaines personnes.
Nous réagissons dans ce style direct, franc et généreux, qui nous permet de donner sans rien attendre des autres et surtout ne jamais avoir peur d'être jugé. Cette générosité nous pousse donc à aller de l'avant et dire dans les formes qui conviennent ce qu'est la souffrance de ceux qui vivent à l'ombre d'un système où paradent des responsables en plein dans l'inconscience, pis encore, dans la mauvaise foi et l'immoralité.
Alors, pour tout ce qui précède, nous disons que faire donc d'une élection, s'il n'y a pas alternance et... changement ? De là, et après moult expériences, nous proclamons notre position. Elle est claire et on ne peut mieux sincère. Nous sommes avec le premier mandat..., d'un nouveau chef d'Etat qui suscitera l'espoir, qui ramènera le sourire aux jeunes de ce pays et entreprendra une véritable révolution dans tous les domaines !
Kamel Bouchama
Ancien ministre, ambassadeur et auteur


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