Des mesures dissuasives seront appliquées contre les pollueurs. C'est ce qu'a affirmé la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, qui n'exclut pas le recours à la justice. Rym Nasri - Alger - (Le Soir) Pour Dalila Boudjemaâ, la culture environnementale doit s'installer dans la société. Elle estime que l'implication et l'engagement du citoyen dans la protection de l'environnement sera d'un grand apport. Seulement, dit-elle, «il n'y a pas que le citoyen, les communes ont leur part de responsabilité». Selon elle, certaines APC sont négligentes en matière de protection de l'environnement. Pourtant, poursuit-elle, «les communes sont responsables envers la santé du citoyen et envers l'environnement». Effectuant hier une visite de la plage d'El Djamila (ex-La Madrague), à Aïn Bénian, la ministre de l'Aménagement du territoire et l'Environnement a insisté sur la protection des plages. «Il faut veiller à la propreté des plages. Un geste simple qui consiste à jeter les ordures dans les bennes disposées sur les lieux», dit-elle. Même si son constat a été positif pour la plage d'El Djamila, la ministre estime que ce n'est pas le cas pour toutes les plages. Mme Boudjemaâ souligne également l'intérêt que porte son département à la qualité de l'eau de mer. Elle rappelle ainsi la mission du laboratoire national pour la protection de l'environnement, qui consiste dans le contrôle de la qualité de l'eau. Ses opérations de contrôle se poursuivent tout au long de l'année dans près de 400 plages. «Nous veillons à la santé des citoyens en leur assurant de se baigner dans une eau non polluée», a-t-elle ajouté. Le ministère de l'Aménagement du territoire et l'Environnement compte, par ailleurs, instaurer des mesures dissuasives contre les pollueurs. «Nous sommes décidés à prendre toutes les mesures nécessaires contre les pollueurs, même s'il faut faire appel à la justice», menace la ministre. Elle rappelle qu'une politique de l'éradication des déchets et un programme national de la gestion intégrée des déchets ont été mis en place depuis 2002. Ainsi, d'ici fin 2014, 127 centres enfouissement technique de déchets seront réalisés. «Ces centres permettent ainsi de mettre fin aux décharges anarchiques », a-t-elle précisé.