Incapable de s'imposer loin de ses bases, le MCA n'arrive plus, non plus, à gagner à Bologhine. Inexplicablement. La matière grise existe, pourtant. Pour une fois que l'argent de Sonatrach coule à flots ! Les «vedettes» que conduit Boualem Charef continuent à subir la pression de leurs fans qui s'attendent à l'impossible miracle, ce rêve de regoûter aux joies d'antan et d'assister au spectacle fourni jadis par de «vrais footballeurs» de l'école mouloudéenne. Et les défaites que leur imposent des adversaires moins nantis financièrement, de surcroît en situation de convalescence pour ne pas dire dans le coma. Et la JSK n'en fait pas exception de ces bourreaux du Doyen dont l'actualité est loin d'être rose. Le club de la cité des Genêts vit les pires moments de son histoire. Depuis la tragique disparition de son attaquant camerounais, Albert Ebossé, la formation du Djurdjura ne fait que ressentir la «haine» de ses détracteurs, tanguer sur ses structures, dirigeants et les épaules de ses joueurs. Une véritable déferlante orchestrée par ceux qui oublient qu'autrefois, ce club a écrit les plus belles pages du football mais aussi celles de l'histoire du pays. C'est cette équipe qui est passée, jeudi soir, à Bologhine accomplir le «forfait» de trop aux yeux des fans mouloudéens. Leur team et son staff dirigé par Charef avaient pourtant intérêt à redresser la barre sérieusement ébranlée par la succession de mauvais résultats enregistrés à l'extérieur (El-Eulma et Sidi Bel-Abbès) et à domicile (nul face à l'ASMO et cette défaite contre la JSK). Les «Vert et Rouge» ont fait semblant pendant une vingtaine de minutes, inscrivant deux buts (mais gâchant un penalty par Gourmi qui en est à son second ratage cette saison) avant de s'écrouler à la stupéfaction générale. Des erreurs de débutants (n'est-ce pas Chaouchi ?) et d'autres fautes de déconcentration commises par des éléments qui n'entrent plus dans ce schéma tactique expérimenté depuis l'amorce du championnat par Boualem Charef. Persister à titulariser Hendou, qui n'arrive plus à se hisser (psychologiquement parlant) au rang de maître à jouer, alors que des solutions de rechange existent (Gherbi entre autres) et tenter un choix osé en incorporant un milieu (Benbraham) sur le flanc gauche de la défense (à la place de Zeghdane finalement «réhabilité» (Charef pensait le sanctionner après ses dépassements langagiers lors du match face à l'USMBA) à la 87', sont des choix plus que discutables. Que dire alors de cet entêtement à faire de Chaouchi l'indétrônable portier du MCA ! Après plus d'une année de suspension, l'enfant de Bordj Menaïel se devait de reprendre progressivement la compétition. Le staff mouloudéen l'a aligné durant les neuf rencontres que le MCA a disputées cette saison (match de la Supercoupe face à l'USMA compris) alors que Houari Djemili, celui qui avait assuré la transition (avec beaucoup de bonheur, faut-il le souligner) lors de l'exercice dernier, attend un signe de la part de Charef. Sur les treize buts encaissés par le Mouloudia d'Alger, Chaouchi en porte une responsabilité certaine sur la moitié de ces réalisations. C'est, avec Hendou et Berchiche, l'une des rares constantes dans les composantes (souvent aménagées) alignées par Charef depuis août dernier. Un entraîneur qui commence à perdre de son autorité au sein de l'équipe et à subir les contrecoups d'un mauvais départ de l'équipe. Charef sur le départ, ou bien en voie d'être limogé, ne serait pas l'impossible scénario auquel les Mouloudéens seront appelés à assister très bientôt. Et pour cause ! Le MCA va devoir s'attaquer lors des deux derniers de cette année 2014 à une série de derbies (CRB, USMA et USMH) qui déterminera clairement ce que vaut ce dream team aux pieds d'argile appelé à représenter l'Algérie dans la prochaine Coupe de la CAF (sinon à la LDC au cas où l'ESS viendrait à arracher le trophée ce soir devant Vita Club). M. B. JS Kabylie Ciccolini ne s'y attendait pas Le nouvel entraîneur de la JS Kabylie, le Français François Ciccolini, a déclaré qu'il ne s'attendait pas à la victoire de son équipe sur le terrain du MC Alger (4-2), jeudi soir en ouverture de la 9e journée du championnat de Ligue 1. Il s'agissait de la première sortie du technicien corse avec les Canaris, qui restaient sur trois défaites consécutives en championnat face à la JS Saoura (0-1), le MC El Eulma (3-2) et l'ASM Oran (0-2). «Certes, je m'attendais à ce que mes joueurs réagissent pour mettre un terme à la série de leurs mauvais résultats, mais franchement, je n'ai pas misé sur une victoire face au MCA», a déclaré le successeur du Belge Hugo Bross à la presse à l'issue du match déroulé au stade Omar-Hamadi à Bologhine. Les Kabyles ont pourtant mal entamé la partie, en concédant deux buts dans les premières vingt minutes. Mais ils ont eu les ressources nécessaires pour remettre les pendules à l'heure avant de prendre l'avantage quelques instants de la fin de la première période. Les protégés de Ciccolini, amoindris par l'expulsion de Mourad Delhoum à la 55e, sont parvenus par la suite à consolider leur avance dans les dernières minutes de la partie. Malgré cette importante victoire de la JSK, son entraîneur a noté des lacunes «qu'il faudra vite corriger», a-t-il insisté, estimant qu'en renouant avec le succès, ses joueurs seront désormais meilleurs sur le plan psychologique. «Cela va nous permettre de travailler dans la sérénité», s'est réjoui l'ancien joueur de Bastia.
Charef en quête de «tireur de penalty» Triste record pour le MCA de Boualem Charef. En huit matchs joués cette saison, l'équipe mouloudéenne a bénéficié de trois penalties, les deux derniers, jeudi soir contre la JSK. Aucun de ces tirs au but pendant le match n'a été transformé. Confiée, au début, à la nouvelle star de l'équipe, Khaled Gourmi (le buteur de l'équipe durant les matches amicaux) qui n'a, toutefois, pas réussi à surprendre Ghalem (NAHD) et Doukha (JSK), cette tâche a été déléguée au Guinéen Sylla, également malheureux devant le portier international des Canaris. Si l'exploit de ce dernier n'est pas à dédaigner, il faut aussi reconnaître que les Mouloudéens n'arrivent plus à retrouver un vrai tireur depuis que Djallit ne fait plus partie des préférés de Charef. Ce dernier, qui compte même libérer l'ancien baroudeur des Vert et Rouge lors du prochain mercato, va-t-il confier cette mission à d'autres éléments de l'équipe à l'instar de Hachoud qui n'a plus été soumis à cet exercice depuis son ratage, à Béjaïa, face à la JSMB ou persistera-t-il à reconduire Gourmi qui n'arrive plus à justifier l'investissement consenti sur lui par le club de la capitale ? M. B. Douadi Hariti (DG de la SSPA/MCA) : «Les joueurs sont les premiers responsables de la défaite» Le directeur général de la SSPA/MC Alger, Douadi Hariti, a pointé du doigt les joueurs de l'équipe, comme étant «les premiers responsables» de la défaite concédée jeudi à domicile face à la JS Kabylie (4-2). «Pour moi, les joueurs sont les premiers responsables de cette défaite inattendue. L'entraîneur Charef n'y est pour rien. Nous menions 2 à 0, et nous nous sommes fait rejoindre au score avant de s'incliner. C'est frustrant de perdre de cette manière», a affirmé à l'APS le dirigeant du Doyen. Les «Vert et Rouge» se sont montrés incapables de décrocher la moindre victoire depuis quatre journées, entraînant le MCA dans une crise de résultats sans précédent. «Nous allons analyser la situation avant de prendre éventuellement des mesures. Nous refusons d'agir à chaud. L'entraîneur Boualem Charef est là, il est en train de travailler», a-t-il ajouté.
