Un avocat de l'athl�te am�ricaine Marion Jones a d�fi� jeudi � San Francisco (Californie) le patron du laboratoire Balco, Victor Conte, qui l'accuse de dopage, de se soumettre au d�tecteur de mensonges pour tester sa cr�dibilit�. "Aujourd'hui, nous d�fions M. Conte de subir et de rendre public un examen au d�tecteur de mensonges aupr�s d'un sp�cialiste qualifi� et respect�", a d�clar� Rich Nichols, un des avocats de Jones. Me Nichols a propos� de poser trois questions � M. Conte sous le contr�le d'un d�tecteur de mensonges: s'il avait vu Jones prendre ill�galement des produits dopants, s'il l'avait vu, � une date pr�cise, s'injecter elle-m�me de tels produits comme il l'a affirm� dans une interview t�l�vis�e, et s'il avait r�v�l� � la presse des informations sur l'enqu�te autour de Balco. La veille, Marion Jones (29 ans) avait d�pos� plainte pour diffamation contre Victor Conte aupr�s d'un tribunal de San Francisco. Elle r�clame 25 millions de dollars (18,7 M EUR) de dommages et int�r�ts. Le fondateur et patron du laboratoire californien Balco a accus� la quintuple m�daill�e des JO de Sydney (2000) de s'�tre dop�e avant cette comp�tition, dans un entretien diffus� d�but d�cembre par la cha�ne am�ricaine ABC. Victor Conte, accus� de distribution de produits dopants � des sportifs de renom, y affirme avoir fourni Jones d'ao�t 2000 � septembre 2001 en produits dopants, citant l'EPO (�rythropo��tine), les hormones de croissance, l'insuline et le THG (t�trahydrogestrinone), un nouveau st�ro�de de synth�se. Il lui aurait �galement montr� comment les utiliser et l'aurait vue se faire des injections dans une jambe: "Elle s'est fait une injection alors que j'�tais assis � ses c�t�s, l� devant moi", avait d�clar� Conte sur ABC. Marion Jones, qui a d�croch� trois m�dailles d'or et deux de bronze � Sydney, a �t� entendue par un grand jury f�d�ral dans le cadre de l'enqu�te Balco � l'automne 2003. Elle n'a jamais fait l'objet d'un contr�le positif.