Par Kader Bakou Le lien sacré est le titre d'un roman de Tewfik Al Hakim dans lequel certains ont vu une autre preuve de sa «misogynie» et une confirmation de sa réputation d'«ennemi de la femme». Mais, ce n'est pas de ce «lien sacré» qu'il s'agit ici. Alger est une ville-musée où l'histoire, l'art et le patrimoine se rencontrent à chaque coin de rue. Il n'y a pas que La Casbah ! Les anciens quartiers européens sont eux aussi un patrimoine. La plupart des bâtiments sont des chefs-d'œuvre d'architecture. Un coup d'œil sur les décorations renseigne sur la période durant laquelle ils ont été construits et le type de régime en France à l'époque : monarchie, empire ou république. Concernant les maisons à l'architecture mauresque, des «détails» dans les décorations montrent si son propriétaire était musulman ou juif. Tout comme La Casbah, l'ancien Alger «européen» subit un double assaut destructif de la part de certaines autorités et de certains habitants. Outre l'ignorance, ces deux «forces de destruction» sont unies par «les liens sacrés» du populisme. K. B.