En visite, hier, dans la wilaya de Béjaïa, le ministre des Transports, Boudjema Talai, n'a pas caché sont mécontentent devant «la mauvaise prise en charge» du projet de dédoublement de la voie ferrée Béni Mansour-Béjaïa. «Ce qui me déplaît, c'est la partie ferroviaire qui a été mal prise en charge et celle maritime pour les études. Avant de finaliser le tracé et signer un contrat pour la réalisation, le minimum est de faire au préalable une enquête commodo-incommodo sachant qu'il y a des propriétés privées. Enquêter de manière précise et voir si le projet est faisable. Je constate que le projet est à l'arrêt pour cause d'opposition de citoyens . Je ne sais pas qui a tort ou raison . La situation est reprise en main par le wali qui va se réunir aujourd'hui avec toutes les parties concernées pour relancer ce projet», a indiqué le ministre des Transports dans un point de presse tout en suggérant «l'implication» de la société civile pour le dénouement de ce genre de blocage dans la réalisation de projet important pour les citoyens. Sur la partie maritime concernant l'extension du port, Boudjema Talai a été également très clair. «L'extension du port qui n'arrive toujours pas à se concrétiser, on m'a présenté des études en deux variantes et demie mais ils hésitent à opter pour l'une des variantes, alors j'ai dit que c'est à eux de décider quelle est la meilleure solution en fonction des besoins du port, le port expose ses besoins, au bureau d'étude d'établir les plans en fonction de l'infrastructure, c'est à ce moment-là, qu'on estimera son coût. Voir comment financer le projet. Je comprends pourquoi ils sont restés autant de temps car déjà techniquement parlant, la décision n'est pas bien prise», a souligné le ministre des Transports qui a donné des instructions fermes pour l'ouverture d'une gare maritime en réalisation pour la saison estivale prochaine. «C'est tout à fait possible, il suffit de mettre en place une bonne organisation», a estimé Boudjemai Talai en parlant de ce projet de réalisation de la gare maritime qui accuse un long retard. Le secteur des travaux publics n' a pas été également épargné lors de la présentation du projet «Carrefour des 4 chemins» à la gare routière de Béjaïa. Le ministre des Transports affirme comprendre très mal qu'on entame la réalisation d'un projet avant de lever les contraintes importantes liées notamment à la déviation des réseaux pour libérer les sous-sols ainsi que la délocalisation des constructions. «J'estime qu'il y a un problème d'organisation. On perd du temps et de l'argent. Quand on signe un contrat, ce sont des délais et des prix. A chaque révision, cela se répercute sur les délais et les coûts», a expliqué le ministre des Transports. La proposition d'avant-projet d'étude d'extension de la piste d'atterrissage de l'aéroport sur 800 mètres, côté mer, ne semble pas convaincre également Boudjema Talai qui a demandé une autre étude de faisabilité. Ce projet d'extension de la piste d'atterrissage qui tarde à voir le jour depuis plusieurs années risque d'être une autre fois renvoyé aux calendes grecques. Le ministre des Transports a demandé une nouvelle étude de faisabilité pour l'extension de ladite piste côté terre alors que du côté du secteur des travaux publics on pense irréalisable pour cause de trouées et de l'existence de deux routes nationales sur cet espace. Par ailleurs, le ministre des Transports a déclaré que les deux projets de réalisation d'un tramway et le téléphérique sont «différés». «Ces deux projets qui ne sont pas une priorité pour l'instant seront réalisés dès que ce sera possible», a fait savoir Boudjema Talai dans un point de presse.
