Sur initiative de la wilaya de Mascara et de l'Organisation nationale des moudjahidine, la comm�moration a eu lieu ce jeudi dans la cit� des Olives, avec exposition de photos et documents historiques au si�ge de la kasma de l'ONM, en pr�sence de nombreux moudjahidine venus des quatre coins de la wilaya. Plus tard, aura lieu le recueillement devant la st�le comm�morative inaugur�e pour la circonstance et portant les noms de nombreux martyrs. Ali Cherif Chriet est n� le 6 ao�t 1931 dans le quartier populeux et populaire de Medina-Djadida, dans la ville de Sig. Il �tait le quatri�me d'une famille modeste compos�e de sept enfants et d'un p�re commer�ant. Il fit des �tudes primaires pendant quatre ans avant de rejoindre les rangs des Scouts musulmans alg�riens. Il exercera par la suite comme m�canicien avant de rejoindre le b�timent. Il s'installera alors � Oran, dans le quartier d'El Hamri, o� il fr�quentera les militants de la cause nationale, convaincu que la lutte arm�e �tait la seule voie pour aboutir � l'ind�pendance. Il fut d�sign� comme responsable des actions des fidayine et sera membre du CRUA et programmera avec ses compagnons une action contre une caserne, situ�e dans le quartier Eckmuhl, dans la nuit du 1er novembre 1954. Pour mener cette offensive, ils durent empreinter un taxi appartenant � un juif nomm� Azoula�. Mais sur l'itin�raire les menant vers leur objectif, celui-ci eut des soup�ons et le responsable de cette op�ration fut contraint de l'�liminer afin que la mission ne soit d�voil�e. Il fut le premier, selon les t�moignages, existant au niveau de l'ONM � avoir tir� le coup de feu en cette nuit de novembre. Malgr� cela, il parviendra � l'objectif cibl� mais le stock de minutions avait �t� transf�r� ailleurs. Il rejoindra avec ses compagnons Ghar Boudjelida, qui �tait le poste de commandement. Ce n'�tait que partie remise, puisque le lendemain (2 novembre), il fut charg� par le chahid Ahmed Zabana de prendre contact directement avec le membre en charge d'incendier un d�p�t de carburant dans la ville d'Oran. Malheureusement, il fit l'objet d'une d�nonciation et sera arr�t� par les autorit�s coloniales � El Hamri le 11 novembre. Il sera tortur� et subira les pires s�vices. Le 18 d�cembre 1955, il compara�tra avec ses compagnons devant le tribunal militaire d'Oran, avec une volont� et une foi in�branlables d�clarant que le verdict qui allait �tre prononc� � son encontre lui importait peu, et ce, malgr� la pr�sence de son avocat. Se tournant alors vers l'�pouse de Azoula�, il d�clarera : "Si ma mort peut vous faire retrouver le sourire et apaiser votre douleur, je l'accepte." Il �tait jug� ce jour-l� comme �tant le cerveau et la t�te pensante des actions men�es par les fidayine et la peine de mort sera alors prononc�e. Il rejoindra sa cellule encha�n�. Le 28 janvier 1958, rejoignant le lieu o� il devait �tre ex�cut�, il dira : "Oui j'ai pass� deux ans et demi encha�n� dans ma cellule attendant la mort d'un moment � l'autre et personne parmi vous ne peut ressentir ceci comme le ressentent mes fr�res moudjahidine qui ont pris les armes pour d�fendre une cause juste et seule m'importe la r�ussite de la R�volution." Il sera le dernier chahid � �tre ex�cut� par la guillotine. M. Meddeber