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La Grande-Mosquée de Bruxelles et les Fins Limiers du Royaume
«Schuman» entre l'enseignement des Frères musulmans et les prêches du wahhabisme
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 11 - 2015


De notre bureau de Bruxelles Aziouz Mokhtari
La Grande-Mosquée de Bruxelles —financement saoudien—, à quelques encâblures du quartier européen, est, désormais, sous les feux de la rampe. Les services belges secoués par les attentats de Paris, tous conçus et préparés minutieusement à partir de Molenbeek, «le petit Maroc» de la capitale européenne, passent à l'action directe. Les fins limiers du royaume mettent la pression sur les politiques pour les obliger à prendre les décisions qui s'imposent. 
Ils obtiennent quelques succès dus, sans doute, à l'émotion créée par les expéditions punitives sur la Ville Lumière.
La plus retentissante est sans nul doute l'annulation d'une convention fiscale entre la Belgique et l'Arabie Saoudite. Cette mesure n'est pas symbolique du tout, même si Riyadh ne souffrira pas financièrement de ce redressement. N'empêche ! L'écho et les dimensions politiques d'une telle prise de position de la part de la Belgique, pays d'habitude si calme, si près de ses sous, si «vicieux» pour obtenir des contrats juteux sans être trop regardant, porteront un coup au moral et à la diplomatie des Al-Saoud, porteurs du wahhabisme destructeur, la doctrine, en définitive, de Daesh, du takfirisme et du djihadisme criminels.
Pour mettre en exergue le rôle de l'Arabie Saoudite dans l'encouragement du terrorisme à l'international, les renseignements belges ont mis au point un scénario intelligent, imparable. Il a été détecté, selon la police, un colis suspect, devenu, subitement, de la «poudre», selon un média du sensationnel, proche traditionnellement de la police, ensuite, un quotidien du soir, «sérieux», évoquera une «attaque à l'anthrax» pour, enfin, le lendemain on arrive à la conclusion que c'était de la «farine». Ce cirque royal n'est pas, pour autant, inutile. Il a permis de drainer une foultitude de journalistes, de cameramen, de photographes, d'observateurs et de curieux vers la Grande-Mosquée de Bruxelles.
Ce lieu de culte, à l'architecture moderne et plutôt correct, a toujours bénéficié de la part des autorités publiques, ici, d'une attention particulière. Les imams, prédicateurs et propagateurs de l'Islam d'ici, ne dépassent pas des déclarations incendiaires ou des mots provocateurs, des limites qui seraient contraires à la législation. Cependant, et tous le savent dans Bruxelles et ses environs, la Grande-Mosquée de Bruxelles n'est pas si innocente que les postures tout en nuances et en amabilités de ses gestionnaires le laissent supposer. 
La culture en Islam portée par «Schuman» (c'est ainsi que la désignent les musulmans ici) est rigoriste, fermée qui ne laisse pas d'espace à la réflexion, à la philosophie ou à l'interprétation du dogme selon des approches éclairées, de lumière. Les dirigeants de la Grande-Mosquée de Bruxelles ne sont jamais aux premières lignes de la dénonciation des actes terroristes qui se font au nom de la religion de Mohamed.
Pas un mot sur les massacres commis en Algérie dans les années noires et rouges de la passation de pouvoirs entre le chadlisme décadent et les FIS-GIA-AIS.
Les analyses les plus pointues concernant la Grande-Mosquée estiment qu'elle navigue, avec tact, entre les thèses des Frères musulmans et le wahhabisme politique. Aux premiers, l'enseignement des jeunes immigrés qui veulent apprendre l'arabe et la religion des parents et des grands-parents (les Frères musulmans sont-ils les mieux indiqués pour cela ?) et aux seconds, les prêches et les discours des vendredis, des jours saints, des fêtes du Sacrifice et de la fin du Ramadhan. Pourtant, peu d'incidents — ou pas du tout — ont marqué les relations entre la Grande-Mosquée et les autorités belges, Bruxelles ne se mêlant jamais de ce qui regarde les autres, les musulmans pour peu qu'ils se tiennent tranquilles et qu'ils ne foutent pas la pagaille dans le royaume. L'Etat, ici, est neutre, une approche de la laïcité intelligente, rassurante qui n'est pas celle — révolutionnaire — de la France, ni celle, trop laxiste, des Anglo-Saxons.
Le wahhabisme, argenté et conquérant, a su trouver en Belgique et dans toute l'Europe des espaces intéressants pour lancer sa doctrine rétrograde, décadente et pourrie. Les attentats de Paris via la Belgique, annoncent-ils la fin de l'impunité à Bruxelles de l'Arabie Saoudite, du Qatar et des mouvances qui portent Daesh ? On verra bien. L'Europe ayant toujours assisté le cambrioleur et versé des larmes de compassion avec la victime (tesraq maâ essaraq ou tebki maâ moul eddar).


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