Pour rappel, le COVI-Mil est un comité de gestion de la ville de Mila. Sa motivation étant une nouvelle approche de prise en charge et de gestion de la ville, imaginée et conçue par le nouveau wali, Madani Fouatih Abderrahmane, suite au constat de délabrement de la ville, mais aussi et surtout, à la banqueroute constatée et à l'incapacité de l'Assemblée communale de prendre en charge, encore moins de gérer, le programme de développement de la municipalité qui, faut-il le rappeler, représente le chef-lieu de wilaya. Une simple idée, au départ, qui a germé puis a reçu l'adhésion d'un bon nombre d'acteurs pour devenir, ensuite, un programme palpable et réalisable, autrement dit, une véritable feuille de route pour sortir le chef-lieu de wilaya de son retard et de sa ruralité ambiante pour en faire une ville digne de ce rang. Divisée en 10 zones et autant de modules et ayant pour responsable des directeurs de l'exécutif de wilaya, ainsi que des élus locaux de l'APC et de l'APW, avec une coordination assurée par le chef de daïra de Mila et une instance suprême qui se réunit mensuellement, sous l'autorité du wali. Son programme a trait à la réhabilitation des routes et des ronds-points, l'aménagement urbain avec création d'espaces verts et de détente, mini-parcs avec toboggans pour les enfants, modernisation de l'éclairage public et installation des feux tricolores, confection de fresques murales géantes et réhabilitation des parties communes des immeubles, avec ravalement des façades, uniformisation des couleurs des façades, création de plusieurs terrains, aires de jeux et de proximité en gazon synthétique, des boulodromes, réalisation de plusieurs parkings à étages, dont l'un en voie de lancement en plein centre-ville, création d'une entité chargée du nettoiement et de la gestion des ordures. Pour ce faire, une tournée a été effectuée, mardi, par le wali et tout le staff concerné, à travers les quatre coins de la ville où 34 points ont été programmés, suivie d'une réunion tenue le lendemain, mercredi, au niveau du cabinet du wali et en présence de beaucoup de monde, y compris les représentants de la société civile. La priorité pour le wali reste en plus de l'exécution de cet ambitieux programme, la sauvegarde de la cité antique pour en faire une ville touristique, au sens propre du terme, ne pas le faire, estime-t-il, serait un crime contre notre mémoire, notre histoire et celle de l'humanité entière qui a vu plusieurs civilisations passer par là ! Pour la réussite de ce programme, le wali compte sur 2 partenaires essentiels, en l'occurrence, le citoyen par son implication et son comportement et l'investisseur privé par sa contribution, sans cela dit-il, et sans l'adhésion des enfants de la ville, aucun salut n'est possible. Ce comité donc, poursuit le wali, ne représente qu'un espace de propositions, de contribution et de confrontation d'idées où tout citoyen a le droit et le devoir d'intervenir et faire des propositions dans le sens de l'éradication de tous les points noirs recensés et avérés, soit par écrit soit en s'approchant directement du coordinateur du comité, qui est le chef de daïra, sinon à travers un responsable de module ou de zone. Dans ce grand défi qu'il compte absolument relever, monsieur Fouatih sait qu'il aura affaire à un obstacle pas facile à gérer, à savoir, la structure mentale de la population, comme il aime bien le rappeler, et ceci doit changer et au plus vite, afin de mettre un terme à cette anarchie ambiante qui nous empoisonne la vie. Mila semble, enfin, engagée dans le bon chemin et 2016 sera l'année de la récolte.
