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PUBLICATION DU RAPPORT MONDIAL 2005 SUR LA CORRUPTION (1re PARTIE)
Les malversations dans la construction ou un monde b�ti sur les "pots-de-vin"
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 03 - 2005

La corruption dans la construction ruine les Etats et co�te des vies humaines. Le Rapport mondial sur la corruption 2005 de Transparency International montre comment la corruption dans le secteur de la construction sape le d�veloppement �conomique et risque d'entraver la reconstruction suite aux catastrophes naturelles et dans les situations d'apr�s-guerre.
"La corruption qui affecte les grands projets publics est un obstacle r�dhibitoire au d�veloppement durable", a affirm� Peter Eigen, pr�sident de Transparency International (TI), lors du lancement, le mercredi 16 mars, du Rapport mondial sur la corruption 2005. "La corruption dans les march�s publics s�vit � la fois dans les pays d�velopp�s et en d�veloppement", at- il ajout�. "Quand le montant d'un pot-devin prend le pas sur l'optimisation des ressources, affirme-t-il, il en r�sulte des constructions de mauvaise qualit� et une pi�tre gestion des infrastructures. La corruption gaspille de l'argent, ruine les Etats et co�te cher en vies humaines." "La transparence doit aussi �tre le ma�tre-mot � l'heure o� les bailleurs de fonds promettent des sommes colossales pour la reconstruction des pays affect�s par le tsunami en Asie", a-t-il ajout�. Le Rapport mondial sur la corruption 2005, pr�fac� par Francis Fukuyama, consacre un dossier sp�cial � la construction et aux reconstructions d'apr�s-guerre et met en lumi�re toute l'urgence, pour les pouvoirs publics, de garantir la transparence des d�penses publiques et pour les multinationales de cesser de verser des pots-de-vin tant sur leur march� int�rieur qu'� l'�tranger.Pour marquer la publication de son Rapport mondial sur la corruption 2005, TI a �galement lanc� ses normes minimales en mati�re de march�s publics, qui �tablissent les r�gles n�cessaires � la transparence dans ce domaine. Selon Juanita Olaya, responsable du Programme "March�s publics" de TI, "les bailleurs de fonds internationaux et les pays b�n�ficiaires doivent faire plus d'efforts pour garantir la transparence des march�s publics en introduisant des proc�dures efficaces de lutte contre la corruption dans tous les projets. Des sanctions s�v�res sont n�cessaires contre les entreprises qui versent des pots-de-vin, notamment en leur retirant le contrat et en les inscrivant sur liste noire pour les exclure des futurs appels d'offres".
Des normes minimales pour les march�s publics
Ces normes appellent les autorit�s charg�es des march�s publics � garantir que les contrats sont soumis � une proc�dure d'appel d'offres ouverte et concurrentielle. Les autres mesures propos�es comprennent la mise � jour d'une liste noire des soci�t�s impliqu�es dans le versement de pots-de-vin, la divulgation publique de l'ensemble de la proc�dure et la garantie d'un contr�le ind�pendant par des organes de supervision et par la soci�t� civile. Les normes de TI pr�conisent �galement le recours � des pactes d'Int�grit�, par lesquels les pouvoirs publics et les soci�t�s soumissionnaires s'engagent � s'abstenir de toute corruption. Le Pacte d'Int�grit� est un outil qui a d�j� r�ussi � r�duire la corruption et les co�ts de dizaines de proc�dures de passation de march�s dans le monde entier et qui va maintenant �tre mis en œuvre en Allemagne, dans le cadre du d�veloppement de l'a�roport international de Berlin- Brandebourg pour des investissements estim�s � 2 milliards d'euros. "Les pays de l'OCDE doivent se conformer � leurs obligations aux termes de la Convention de l'OCDE sur la lutte contre la corruption et cesser de verser des pots-de-vin, que ce soit dans leur pays ou � l'�tranger", a poursuivi M. Eigen. "Vu la multiplication des lois contre la corruption et des codes de conformit� et la progression du principe de bonne gouvernance, les dirigeants d'entreprises n'ont plus d'excuses pour payer des pots-devin", a-t-il ajout�. Selon lui, l'ajout d'un dixi�me principe de lutte contre la corruption au Global Compact (pacte global) des Nations unies, qui a �t� sign� par pr�s de 2 000 entreprises internationales, ainsi que l'approbation d'un engagement � lutter contre la corruption par 63 soci�t�s des secteurs de l'�nergie, de la m�tallurgie, de l'extraction mini�re, du g�nie civil et de la construction sont des signes encourageants. Le d�fi � relever par les entreprises, d�sormais, est d'appliquer des mesures strictes de lutte contre la corruption.
Les co�ts de la corruption
L'ampleur de la corruption est amplifi�e par la taille et la diversit� du secteur de la construction, estim� � quelque 3 200 milliards de dollars am�ricains par an � l'�chelle mondiale. Transparency International estime que la somme perdue � cause des pots-de-vin vers�s lors de la conclusion d'un contrat repr�sente au moins 10% de la valeur du contrat, ce qui porte le montant des fonds perdus � plus de 300 milliards de dollars par an � l'�chelle mondiale. Le Rapport mondial sur la corruption 2005 pr�sente des �tudes de cas d�taill�es sur des projets d'infrastructure de grande envergure – par exemple, le versement de pots-de-vin internationaux pour garantir l'attribution des march�s li�s au barrage du Lesotho et l'implication de la classe politique dans des malversations dans le cadre de la construction d'un incin�rateur de d�chets � Cologne, en Allemagne. Le Rapport mondial sur la corruption 2005 montre qu'un manque de transparence dans les projets de grande envergure peut avoir un effet d�sastreux en termes de d�veloppement �conomique. "A cause de proc�dures de passation de march�s corrompues, les pays en d�veloppement se retrouvent avec des infrastructures inf�rieures aux normes et une dette excessive", a d�clar� Peter Eigen. La corruption �l�ve les co�ts et r�duit la qualit� des infrastructures. Mais le co�t de la corruption se compte aussi en vies humaines. Les dommages caus�s par les catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre sont amplifi�s dans les r�gions o� les inspecteurs des travaux ont �t� soudoy�s pour passer outre les r�gles de planification et de construction. La corruption d�tourne l'argent des programmes de sant� publique et d'�ducation pour le rediriger vers des projets d'infrastructure � forte intensit� de capital. La corruption peut �galement avoir des cons�quences environnementales d�sastreuses ; des projets tels que le barrage de Yacyret� en Argentine, la centrale nucl�aire de Bataan aux Philippines et le barrage de Bujagali en Ouganda ont tous fait l'objet d'all�gations de d�tournement de fonds.
Prendre des mesures pour pr�venir la corruption
En m�me temps que la publication du Rapport mondial sur la corruption 2005, Transparency International lance une initiative internationale visant � pr�venir la corruption dans les projets de construction. Neill Stansbury, directeur de projet en mati�re de construction et de g�nie civil � Transparency International Royaume-Uni, qui dirigera cette initiative, a dit mercredi dernier que "la corruption qui affecte les projets de construction peut �tre �vit�e si toutes les parties mettent en place les mesures pr�ventives n�cessaires. Ceci requiert une action internationale coordonn�e de la part des gouvernements, des banques, des agences de cr�dit � l'exportation, des ma�tres d'ouvrage, des entrepreneurs et de toutes les autres parties susceptibles d'�tre impliqu�es". Transparency International a sp�cifiquement �labor� une s�rie d'�valuations des risques, de plans d'action et d'outils de lutte contre la corruption pour ce secteur et les utilisera pour faire pression sur les organisations vis�es pour qu'elles prennent des mesures afin de pr�venir les pots-de-vin. Le Rapport mondial sur la corruption 2005 apporte �galement une �valuation d�taill�e de la situation de la corruption dans le monde gr�ce � 40 rapports pays r�dig�s par les sections nationales de Transparency International et d'autres experts. L'ouvrage contient en outre les r�sultats des derni�res recherches sur la corruption et les moyens de la combattre, notamment en �tudiant les liens existant entre la corruption et des aspects tels que la pollution, l'appartenance � l'un ou l'autre sexe (ou sexosp�cificit�) et les investissements �trangers.
Pour en savoir plus : L'�dition fran�aise du Rapport mondial sur la corruption 2005 est publi�e aux �ditions Economica, Paris : t�l. +33 1 45 78 12 92, Fax : +33 1 45 75 05 67. L'ouvrage peut �tre command� (pour 23 plus les frais d'envoi et d'emballage) aupr�s des libraires en ligne, des libraires traditionnels ou de l'�diteur.
L'ouvrage peut �tre consult� aussi sur Internet : www.transparency.org


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