Alger, stade du 5-Juillet, temps frais, terrain gras, �clairage satisfaisant, 30 000 spectateurs environ, arbitrage de M. Abderrahim Al-Ardjoun, assist� de MM. Yahia Ghour et Abdallah Belkhtir. Buts : Hadjadj (7�) MCA, Mohamed Younes (9�), Amrou Zaki (72�), Magdy Abdallah (77�) ENPPI Avts : Boudiaf (71�) MCA, Amrou Abdou (5�) et Mahmoud Bayouni (26�) ENPPI MCA : Abdouni - Chaoui - Coulibaly -Boudiaf - Largot puis Younes (69�) -Hadjadj - Zmit - Hamadou puis Badji (52') - Bougu�che - Badache puis Sidib� (80�) - Deham. Ent. : Nouzaret. ENPPI : Mustapha Kamel - Amrou Zaki - Magdy Abdellatif puis Redha Shahata (84�) - Hany Abdallah puis Amrou Fahim (64�) - Samir Sabri - Mohamed Thabet puis Abdelaziz Mohamed Tewfik (80�) - Aymen Sa�d - Mohamed Younes - Mahmoud Bayouni - Oussama Hassan - Amrou Abdallah. Ent. : Taha Al Basry Le MC Alger a s�rieusement compromis ses chances de qualification pour les demifinales de la Ligue des champions arabes, en s'inclinant lundi soir � Alger, sur le score de 3 buts � 1 devant ENPPI d'Egypte, en quarts de finale aller. Evoluant devant leur public sur la pelouse du stade 5- Juillet, les prot�g�s de l'entra�neur Robert Nouzaret sont pass�s compl�tement � c�t� de leur sujet, notamment en seconde mi-temps o� l'adversaire a su mener les d�bats provoquant un fl�chissement total des Mouloud�ens. Le MCA avait pourtant bien entam� la partie en trouvant la faille tr�s t�t (7e minute) dans la d�fense �gyptienne, gr�ce � Fodil Hadjadj qui a ponctu� victorieusement une action collective men�e par Bougu�che et Deham. Deux minutes � peine apr�s cette r�alisation, ENPPI d'Egypte r�ussit � revenir � la marque suite � un coup franc � la droite des bois mouloud�ens , intelligemment tir� par Hani Abdallah, permettant � Mohamed Younes de battre facilement le gardien Merouane Abdouni. Ce but �gyptien a �t� un coup dur pour les joueurs du MCA qui ont rat� par la suite deux occasions nettes de scorer par Badache (28�) et Largot (29�). En seconde mi-temps, la formation d'ENPP Ia adopt� avec succ�s une tactique bas�e sur les contres, men�s par ses deux fers de lance, Magdi Abdelatif et Amrou Zaki. Bien organis�s et sup�rieurs sur tous les plans, les joueurs de l'ENPPI finirent par trouver le chemin des filets. A la 72e minute de jeu, Amrou Zaki, le buteur actuel du championnat d'Egypte, donne l'avantage � son �quipe en reprenant de la t�te un coup franc tir� de la droite par Mahmoud Bayouni. Men�s au score, les Mouloud�ens confondent vitesse et pr�cipitation, et encaissent le troisi�me but inscrit par Magdi Abdelatif apr�s avoir eu tout le temps d'amortir le ballon de la poitrine et battre Abdouni devant une d�fense d�pass�e. Cette d�faite du MCA, la 5e cons�cutive - toutes comp�titions confondues - a hypoth�qu� s�rieusement ses chances de qualification. Le quart de finale retour est pr�vu le 20 f�vrier 2006 au Caire. A CHAUD Robert Nouzaret : Nous avons commis trop de fautes d�fensives. Le match �tait tr�s particulier pour mon �quipe. Je f�licite l'adversaire pour sa victoire. Il pratique un beau football avec des attaquants efficaces. Je pense que le football �gyptien est sup�rieur au n�tre. Si l'int�r�t du MCA exige que je parte, je le ferai. Je sais pertinemment que mes jours sont compt�s." Taha Basri : "Nous avons gagn� sur un score lourd. Je ne m'attendais pas � cela. Nous avons ax� notre jeu sur les faiblesses de l'adversaire. Le MCA est une �quipe qui pratique un beau football. Nous avons visionn� ses cinq derniers matches et nous avons adopt� une tactique ad�quate. Nous ne sommes pas encore qualifi�s. Nous avons jou� une manche et il nous reste une deuxi�me. Nous avons toujours en m�moire l'�limination au Caire du Zamalek face au Raja Casablanca (0-3) apr�s avoir gagn� � l'aller (0-2). �La d�faite est en eux� Un mal n�cessaire. Les observateurs pr�sents au stade du 5-Juillet, lundi soir, ont tous reconnu que le MCA tel que pr�par� et pr�sent� sur la pelouse grasse du temple olympique n�avait aucune chance de mettre fin au cauchemar � son large public et aux millions de footeux. Le Mouloudia d�Alger �tait en crise. Pas celle due � un manque d�argent ou de potentiels humain ou mat�riel. Le Doyen a tout d�une machine � sous. La Sonatrach, l�entreprise qui a l�ch� le football il y a quatre ans tout en continuant � lui remettre un ch�que annuel d�environ six milliards de centimes, et des entreprises de t�l�phonie mobile ainsi que des �quipementiers, rapportent les moyens qu�aucun autre club au niveau national ne peut engloutir en quatre saisons, le temps d�un mandat olympique. Non le probl�me du Mouloudia et � l�instar du pays, est un cas moral � la limite celui li� � la moralit� et la probit� de ses enfants, grands et petits. �S�il y a un club qui ne peut couler � cause des besoins de ce bas monde, c�est bien le MCA��, laissait entendre un septuag�naire accroch�, la t�te entre les mains, du c�t� du flambeau du 5-Juillet, juste quelques minutes apr�s le �coup d�ENPPI dans l�eau trouble du Mouloudia��. Un match, un vrai club professionnel, le Paradou d�Egypte, nous dira un autre vieil homme, et un club de �quartier. Le MCA de lundi soir avait certes un entra�neur, des joueurs, et, peut -�tre, des dirigeants (certains cach�s sous le tunnel alors que d�autres se ��terraient�� � la villa). Le Mouloudia a aussi des supporters, beaucoup, trop de supporters qui ont brav� le froid, et ont gratt� au fond de leurs poches pour assister � la r�volte de leurs favoris. Mais, le Mouloudia est surtout une �quipe de mercenaires pour qui l�argent du contribuable et le sang des martyrs n�ont pas de sens. Moralement peu engag�s, physiquement absents, et sportivement nuls, ce noyau constitu� de dirigeants int�ress�s et de footballeurs d�sint�ress�s formaient une entit� fragile. Loin des ambitions et r�ves de la galerie. Celle-ci pour qui seul le r�sultat compte est �agit�e�� par cette opposition qui sait quand, comment et ou frapper. Le Mouloudia, club historique est surtout un monde � histoires. Personne ne peut y �chapper. Si Raouraoua, l�ex-tout puissant pr�sident de la FAF pr�sidait aux destin�es du Mouloudia Cha�bia d�Alger (bien qu�il soit un supporter de l�USM Alger, comme d�ailleurs certains membres du bureau de Messaoudi), il aurait �t� chass� de la villa de Ch�raga au bout de quelques semaines, en d�pit de ses appuis m�diatiques, politiques ou m�me �occultes. Mais au Mouloudia, mis � part Abdelkader Drif, respect� par les m�dias, les cercles politiques m�me s�il trouve du mal � booster son aura dans les milieux occultes, la marmite est en bouille � tous les instants et personne ne vient couper le� gaz. Les m�dias, autant que les politiques et les milieux occultes profitent du quotidien mouvement� du Doyen. Il y a comme on dit � boire et � manger. Tout peut se mettre � table quand le vert et le rouge sont servis. Sans jeu de mot aucun. Le MCA a honor� la cause nationale et nationaliste. En montrant en premier le chemin de la mondialisation. C�est gr�ce au MCA que la r�volution a fleuri, et c�est � travers les faits d�armes du Mouloudia que l�Alg�rie est sortie de l�anonymat sportif. C�est la premi�re �quipe qui a travers� les champs du Santiago-Bernabeu, et c�est elle aussi qui offrit le premier grand titre au pays. En guise de r�compense, feu Houari Boumediene a remis les cl�s d�une Fiat 128 � chaque joueur. A l��poque, les gens pensaient que ses footballeurs, Bachi, Bachta, Zenir, Kaoua, Draoui, Bencheikh, Betrouni et autre Azzouz se sont embourgeois�s. Pour une Fiat 128 ! Leurs dirigeants, Bellamane, Drif, Djazouli, et feu Aouf, feu Ketrandji et on oublie certainement beaucoup d�autres historiques tapis dans l�ombre ont re�u, pour leur part, la �reconnaissance du parti. Ceux d�aujourd�hui, joueurs et dirigeants, adeptes du mercenariat ont tout gagn�, gloire et argent, en offrant que des humiliations. Le tout en totale impunit�. Jusqu�� quand ?